La proposition de Trump d'acheter le Groenland « n'est pas une idée folle »

(Dan Tri) - L'ancien commandant suprême des forces alliées de l'OTAN en Europe estime que le Groenland n'est pas le 51e État des États-Unis, mais il est certainement une cible économique de Washington.

Le président élu Donald Trump a déclaré qu'il souhaitait faire du Groenland, riche en ressources minérales et occupant une position géostratégique importante, une partie des États-Unis (Photo : Reuters).

S'exprimant dans l'émission « The Cats Roundtable » de la station de radio WABC 770 à New York le 12 janvier, M. James Stavridis, ancien commandant suprême des forces alliées de l'OTAN en Europe, a déclaré que le projet du président élu américain Donald Trump d'acheter le Groenland au Danemark « n'est pas une idée folle ».

M. Stavridis a toutefois rejeté la possibilité d’une intervention militaire, soutenant plutôt des mesures visant à renforcer les relations économiques avec ce territoire autonome du Danemark.

L'ancien commandant des forces de l'OTAN en Europe a déclaré que le Groenland « est une mine d'or stratégique pour les États-Unis » grâce à son emplacement géostratégique important et à ses riches ressources naturelles.

« Cette île est située à l'extrémité nord, offrant aux États-Unis une position défensive face à l'océan Atlantique. La région est également riche en minéraux rares, recelant d'importantes réserves de pétrole et de gaz, et est trois fois plus grande que le Texas. Elle revêt donc une importance géographique particulière », a déclaré M. Stavridis.

« Mon point de vue est le suivant : nous avons failli acheter le Groenland. Nous avons failli l’acheter en même temps que l’Alaska, dans les années 1860. Ce n’est donc pas une idée folle », a déclaré Stavridis.

Tout en excluant la possibilité d’utiliser la force militaire pour attaquer le Groenland ou le Danemark, M. Stavridis a déclaré que les États-Unis pourraient accroître leur engagement économique pour contrer l’influence russe et chinoise dans la région.

« Il existe ici de nombreuses opportunités commerciales et d'investissement. Le Groenland n'est pas le 51e État des États-Unis, mais il représente assurément une cible économique pour nous », a souligné M. Stavridis.

M. Trump a évoqué pour la première fois l’idée d’acheter le Groenland en 2019, une proposition qui a été catégoriquement rejetée par les responsables danois et groenlandais. En décembre 2024, il a relancé l’idée et a soutenu que posséder cette île arctique était essentiel pour la sécurité de l’Amérique.

Le dirigeant du Groenland, Mute Egede, qui soutient l'indépendance de l'île, a exclu une vente mais a déclaré qu'il était « prêt à parler à M. Trump ».

Malgré le rejet de la proposition de M. Trump, le Danemark a exprimé son soutien à la possibilité que les États-Unis augmentent leur présence militaire au Groenland, où se trouve déjà une base américaine.

Territoire autonome du Danemark depuis 1979, le Groenland aspire de plus en plus à une plus grande souveraineté. L'île dispose désormais de son propre gouvernement, mais le Danemark conserve le contrôle des affaires étrangères et de la défense.

Source : https://dantri.com.vn/the-gioi/de-xuat-mua-greenland-cua-ong-trump-khong-phai-la-y-tuong-dien-ro-20250113102029131.htm