Les banques centrales luttent pour protéger les monnaies locales

Tạp chí Doanh NghiệpTạp chí Doanh Nghiệp13/01/2025


Les banques centrales des marchés émergents jouent de plus en plus le rôle de première ligne de défense lorsqu’elles tentent de protéger leurs devises des activités spéculatives et des déficits budgétaires importants.

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Une série d’interventions récentes des banques centrales d’Amérique latine sur le marché des changes suggère que le bras de fer entre elles et les flux de capitaux spéculatifs se poursuivra jusqu’à ce que les gouvernements parviennent à maîtriser les dépenses publiques.

De plus, le dollar s'est renforcé en raison de la relative « résilience » de l'économie américaine et des attentes d'une baisse moins importante des taux d'intérêt de la part de la Réserve fédérale américaine (Fed). Cette évolution a mis les banques centrales du monde entier en état d’alerte, cherchant des moyens de protéger les monnaies nationales et d’empêcher la fuite des capitaux. Toutefois, les gouvernements de ces pays ont du mal à mettre en œuvre des mesures de relance budgétaire solides en raison de l’augmentation du fardeau de la dette suite à la pandémie de COVID-19.

M. Brendan McKenna, économiste des marchés émergents chez Wells Fargo Securities LLC, une société de services financiers, a déclaré que l’intervention des banques centrales sur le marché des changes n’est pas une solution durable et efficace pour protéger les monnaies nationales. Au contraire, la manière la plus efficace de stabiliser les marchés des changes est de se tourner vers des politiques budgétaires responsables.

En tant que pilier économique de l’Asie émergente, les efforts de la Chine pour défendre le yuan sont surveillés de près. La monnaie s’affaiblit en raison des mesures de relance budgétaire non satisfaites, de la faible croissance économique et de la menace de tarifs douaniers de la part des États-Unis.

La Banque populaire de Chine (PBoC, la banque centrale) maintient un contrôle strict sur le yuan par le biais d'un mécanisme de taux de référence quotidien, limitant la marge de fluctuation de la monnaie à 2 % par rapport au dollar américain.

En outre, la PBoC prévoit également de vendre des bons du Trésor à Hong Kong pour réduire la liquidité sur le marché offshore, augmentant ainsi la demande de yuans. Toutefois, ces efforts n’ont pas réussi à apaiser le pessimisme du marché, car le yuan négocié sur le marché intérieur est toujours proche du bas de la fourchette autorisée.

Les cambistes attendent également les politiques du président américain élu Donald Trump après son entrée en fonction le 20 janvier.

Dans d’autres pays, la Banque d’Indonésie aide les gouvernements à refinancer la dette arrivant à échéance pendant la pandémie. La banque centrale du Brésil a également effectué une intervention historique pour défendre le real, après que la monnaie soit tombée à un niveau historiquement bas par rapport au dollar en décembre 2024 en raison d'un déficit budgétaire croissant. Pendant ce temps, la Banque centrale colombienne a également surpris le marché en décidant de ralentir sa campagne d'assouplissement monétaire en raison de l'instabilité financière du gouvernement.

Ces mesures ne peuvent toutefois que ralentir l’impact négatif de l’instabilité sur ces monnaies. Les investisseurs restent réticents à acheter jusqu’à ce qu’ils constatent des améliorations significatives des fondamentaux, notamment du côté de la politique budgétaire. En Chine, par exemple, malgré l’annonce du gouvernement selon laquelle il mettra en œuvre une politique budgétaire proactive et accélérera les mesures de stimulation de la croissance, Bank of America prévoit toujours que le yuan pourrait tomber de 7,33 yuans à 7,6 yuans par dollar au premier semestre 2025.

Le risque croissant de voir les déficits budgétaires gonfler et conduire à l’inflation réduit également l’efficacité de la politique monétaire. Au Brésil, le scepticisme des investisseurs quant à l'engagement du président Luiz Inacio Lula da Silva à s'attaquer au déficit budgétaire a provoqué la chute libre du real au cours du mois dernier. La banque centrale du Brésil a dépensé jusqu'à 20 milliards de dollars de réserves de change en deux semaines pour défendre la monnaie.

La crise de la dette latino-américaine du début des années 1980 et la crise financière asiatique de la fin des années 1990 ont aidé les décideurs politiques des marchés émergents à réagir plus rapidement. L’Amérique latine est même en avance sur les économies développées en augmentant proactivement les taux d’intérêt à partir de 2021 pour lutter contre l’inflation. Mais la hausse de l’inflation entrave les efforts visant à réduire les taux d’intérêt, car les dépenses massives liées à la pandémie suscitent des inquiétudes budgétaires dans de nombreux pays.

Selon les dernières données du Fonds monétaire international (FMI), le ratio dette publique/PIB des économies émergentes est passé de 55,4 % en 2019 à 69 % en 2023 et devrait atteindre 71,9 % cette année. De plus en plus de banques centrales invoquent les risques budgétaires pour justifier une plus grande prudence dans leur politique monétaire.

Selon l'Agence VNA



Source : https://doanhnghiepvn.vn/quoc-te/cac-ngan-hang-trung-uong-gong-minh-bao-ve-dong-noi-te/20250113125815489

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