Après les négociations de paix entre les États-Unis et la Russie en Arabie saoudite, le monde attend avec impatience un accord durable pour mettre fin au conflit en Ukraine, mais une série de défis restent à relever.
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| Les délégations américaine et russe recherchent activement des solutions pour mettre fin au conflit ukrainien, le 18 février en Arabie saoudite. (Source : Radio CGTN) |
Ces dernières semaines, le monde a été en effervescence avec une série d’événements entourant le triangle États-Unis-Russie-Ukraine, se déroulant du palais de Diriyah (Arabie saoudite) au bureau ovale (États-Unis). Peu de temps après la rencontre historique entre les délégations américaine et russe à Riyad, le président Donald Trump a eu une « guerre des mots » avec son homologue ukrainien Volodymyr Zelensky, à la Maison Blanche.
Dans les coulisses, une série de questions se posent sur l’avenir des relations transatlantiques et l’ajustement des relations entre les États-Unis et la Russie.
Parmi les nombreuses fluctuations, la chose la plus préoccupante est en fin de compte le processus de paix en Ukraine, qui est défendu et promu par les pays et les organisations internationales. Alors, quels sont les obstacles potentiels qui pourraient entraver les efforts visant à mettre fin au conflit dans ce pays d’Europe de l’Est ?
Difficile désaccord
Le facteur le plus important qui façonne l’avenir du conflit sont les territoires contrôlés par chaque camp. En septembre 2022, la Russie a annexé Donetsk et Lougansk, ainsi que Zaporijia et Kherson. Auparavant, Moscou avait également annexé la Crimée en 2014. Du côté ukrainien, le président Zelensky a clairement affirmé que pour mettre fin à la guerre, Moscou devait retirer toutes ses forces et ses armes et rétablir les frontières internationalement reconnues de Kiev.
La Crimée est l’un des principaux points de friction, car l’Ukraine continue de la considérer comme un territoire illégalement occupé et exige sa restitution intégrale.
En outre, les territoires ukrainiens sous contrôle russe disposent de vastes réserves de terres rares et de ressources naturelles. Le président Zelensky a proposé un échange territorial, proposant de restituer Koursk en échange de territoires ukrainiens occupés par Moscou.
La Russie a cependant catégoriquement rejeté cette proposition. On peut dire que si l’avenir de ces territoires ne peut être décidé, il sera difficile pour les parties de parvenir à un accord de paix durable.
| Le président Vladimir Poutine a déclaré le 6 mars que la Russie chercherait à conclure un accord de paix avec l'Ukraine pour garantir sa sécurité à long terme et ne se retirerait pas des territoires qu'elle contrôlait. |
Une autre question qui pourrait nuire au processus de paix est la possibilité que l’Ukraine rejoigne l’Organisation du Traité de l’Atlantique Nord (OTAN). La Russie s’oppose depuis longtemps aux tendances expansionnistes du bloc, considérant l’adhésion de Kiev comme une menace directe à la sécurité de ses frontières occidentales. Il convient de noter que l’ancien président américain Joe Biden a soutenu l’adhésion de l’Ukraine à l’OTAN, mais l’administration Trump a un point de vue différent.
Le secrétaire à la Défense Pete Hegseth a initialement écarté la possibilité d’une adhésion de l’Ukraine à l’OTAN. L'envoyé spécial de M. Trump à Kiev a toutefois confirmé que l'adhésion de l'Ukraine était toujours à l'étude. Si le conflit autour des relations entre l’Ukraine et l’OTAN n’est pas résolu, la Russie pourrait refuser de participer aux négociations, et même s’il y a un accord, la possibilité d’une rupture est très élevée.
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| Selon les informations de la Maison Blanche, le 10 mars, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a envoyé une lettre d'excuses à son homologue américain Donald Trump pour l'incident survenu dans le bureau ovale le 28 février. (Source : NPR) |
De la politique à l'économie
Un autre défi majeur est de s’assurer que les principales parties prenantes acceptent les conditions négociées par les États-Unis et la Russie. L’Union européenne (UE) exerce une influence constante sur les développements en Europe de l’Est, exprimant régulièrement ses inquiétudes face à la menace russe et soutenant activement Kiev par le biais d’une aide militaire.
Le bloc a imposé 15 séries de sanctions visant à paralyser l’économie russe. Sous l’administration Joe Biden, les États-Unis et l’UE poursuivent un front uni contre Moscou. Le président Trump a cependant adopté une approche différente, excluant l’UE et l’Ukraine des négociations directes en Arabie saoudite.
| S'exprimant lors de la Conférence de Munich sur la sécurité 2025, le président Zelensky a affirmé : « Aucune décision sur l'Ukraine ne peut être prise sans l'Ukraine. L'Europe doit avoir un siège à la table des négociations lorsque des décisions concernant l'Europe sont prises. » |
Cette situation a suscité des inquiétudes, obligeant le bloc à tenir des réunions d’urgence pour discuter des mesures à prendre.
Les membres de l’UE ont alors convenu de continuer à fournir une aide militaire à l’Ukraine, de jouer un rôle plus actif et de proposer un plan européen pour résoudre le conflit.
Ainsi, l’UE et l’Ukraine, partageant la même ligne de front et la même position, auront du mal à accepter d’être mises à l’écart dans des négociations qui affectent directement l’avenir de la sécurité du continent. Par conséquent, pour être largement accepté, un futur accord de paix doit inclure la présence et les intérêts de toutes les parties impliquées, et pas seulement des États-Unis et de la Russie.
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| Les sanctions occidentales imposées à la Russie ont créé une surabondance de pétrole brut, forçant Moscou à réduire sa production et compromettant l’une de ses principales sources de revenus. (Source : Getty) |
Outre les facteurs militaires et politiques, les facteurs économiques jouent un rôle important dans l’issue des négociations de paix, en particulier les sanctions économiques imposées à Moscou par l’Occident. Ces mesures ont eu un impact profond sur l'économie russe, provoquant une contraction du PIB du pays de 2,1 % en 2022. L'économie civile est aux prises avec une inflation galopante et des taux d'intérêt élevés, et subit également la pression de l'augmentation des dépenses de défense, qui représentent actuellement près de 7 % du PIB.
En outre, les sanctions ont créé un excédent de pétrole brut, obligeant la Russie à réduire sa production et compromettant l’une de ses principales sources de revenus. L'incertitude liée à la baisse des exportations de pétrole russe a également perturbé les marchés mondiaux, poussant les prix du pétrole à la hausse en raison des inquiétudes concernant l'offre. Par conséquent, sans mesures visant à réduire la pression des sanctions et à apaiser l’économie russe, l’Occident aura du mal à persuader Moscou d’adopter une position unifiée pour mettre fin au conflit.
Dans un contexte de tensions prolongées et de positions fermes de nombreuses parties, les pourparlers de paix entre les États-Unis et la Russie pourraient contribuer à résoudre la question ukrainienne.
Mais les obstacles majeurs restent les conflits territoriaux, les relations Ukraine-OTAN, le rôle de l’UE et les sanctions. Pour parvenir à une solution durable, les parties doivent non seulement résoudre les défis susmentionnés, mais également faire des concessions les unes aux autres dans l’intérêt de la paix et de la sécurité communes.
Source : https://baoquocte.vn/bon-nut-that-troi-buoc-da-m-phan-ho-a-bi-nh-ukraine-307104.html
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