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L’élection présidentielle américaine et l’avenir des relations sino-américaines

Báo Đại biểu Nhân dânBáo Đại biểu Nhân dân19/09/2024

À l’approche de l’élection présidentielle de 2024 aux États-Unis, la dynamique entre les deux principaux candidats, Kamala Harris et Donald Trump, a des répercussions importantes sur les relations sino-américaines. Sur cette question, affirment les experts, évaluer les points de vue des principaux conseillers des deux candidats peut aider à révéler les différences dans leurs approches à l'égard de la Chine.

À la suite des conventions nationales républicaine et démocrate qui se sont tenues respectivement à la mi-juillet et à la fin août, les deux candidats sont engagés dans une lutte acharnée pour la présidence. La vice-présidente américaine Kamala Harris s'est révélée être une candidate redoutable après le premier débat télévisé en direct, devançant Donald Trump de 3 à 5 points dans la plupart des sondages au 15 septembre. Cependant, sa réputation en politique étrangère, notamment à l’égard de la Chine, est toujours surveillée de près par les experts.

Bầu cử Tổng thống Mỹ sẽ tác động lớn đến quan hệ Mỹ - Trung Nguồn: Depositphotos
L'élection présidentielle américaine aura un impact majeur sur les relations sino-américaines Source : Depositphotos

En fait, le choix soudain par les démocrates de Mme Harris comme candidate pour remplacer M. Biden lui a laissé peu de temps pour élaborer une stratégie globale de politique étrangère. Bien que le Parti démocrate ait publié une plateforme lors de sa Convention nationale en août, le document incluait à peine M. Biden comme candidat. Mme Harris est considérée comme manquant d’expérience en affaires internationales, s’étant concentrée principalement sur les questions nationales tout au long de sa carrière publique.

Kamala Harris : entre fermeté et pragmatisme

Dans sa première interview depuis le lancement de sa campagne, réalisée avec CNN le 29 août, Mme Harris a déclaré qu'elle poursuivrait probablement la trajectoire de politique étrangère de Biden. Toutefois, le choix de Philip Gordon comme conseiller à la sécurité nationale signale un changement potentiel dans la politique à l’égard de la Chine, car l’approche pragmatique de M. Gordon pourrait différer de la position conflictuelle adoptée par l’administration Biden.

Les opinions de M. Gordon sur la politique étrangère ont été profondément influencées par son opposition à la stratégie de changement de régime poursuivie par l’administration Bush en Irak, qui, selon lui, avait porté atteinte à la réputation mondiale de l’Amérique. En tant qu’« internationaliste pragmatique », M. Gordon prône une utilisation judicieuse de la puissance américaine, affirmant que l’efficacité de la politique étrangère américaine ne réside pas dans ses institutions mais dans la qualité de son leadership. Ses opinions européanistes montrent qu’il considère la sécurité européenne comme essentielle à la puissance mondiale des États-Unis, mais il reconnaît que c’est la Chine, et non l’Europe, qui est actuellement au centre des politiques étrangères, militaires et économiques des États-Unis.

Pour comprendre pleinement la politique de Harris à l’égard de la Chine, il est toutefois nécessaire d’examiner les points de vue d’une autre conseillère, la conseillère adjointe à la sécurité nationale Rebecca Lissner, qui a joué un rôle clé dans l’élaboration de la stratégie de l’administration Biden à l’égard de la Chine. Les travaux de Lissner sur la stratégie de sécurité nationale de Biden montrent que l’Amérique reconnaît que l’ère de l’après-guerre froide est terminée et que les États-Unis sont engagés dans une compétition stratégique avec la Chine – son seul concurrent. Cette stratégie réaffirme l’engagement des États-Unis en faveur d’un arsenal nucléaire préventif et d’une posture militaire forte, suggérant que Mme Harris pourrait poursuivre cette approche dure si elle est élue.

Donald Trump : la politique étrangère sous l'angle économique

Dans le même temps, si Donald Trump reprend la présidence, il est probable qu’il renforce à plusieurs reprises sa position « agressive » envers la Chine, en se concentrant notamment sur la concurrence économique et technologique. Lors de la Convention nationale républicaine en juillet, des personnalités clés du parti ont manifesté leur soutien à un programme politique dominé par Trump en choisissant JD Vance comme colistier à la vice-présidence. Cela souligne l’engagement du parti de l’éléphant dans une politique de confrontation avec la Chine. La nomination potentielle par M. Trump de personnalités comme Elbridge Colby et Robert Lighthizer, connus pour leurs opinions bellicistes sur la Chine, suggère que son administration donnera la priorité à la domination économique des États-Unis et au progrès technologique, en particulier dans des domaines comme l’intelligence artificielle et l’espace.

L’approche de Donald Trump à l’égard de Taïwan (Chine) reflète sa stratégie plus large à l’égard de la Chine. Il considère Taiwan en termes économiques plutôt que politiques et stratégiques. Il considère Taïwan principalement comme un marché pour les exportations d’armes américaines et une source de développement de la technologie des semi-conducteurs. Cela met en évidence la « perspective économique » de la politique étrangère. M. Trump devrait poursuivre les ventes d’armes à Taipei, mais n’augmentera pas l’engagement américain en matière de défense. En outre, son administration pourrait réduire la présence stratégique américaine dans le Pacifique occidental et affaiblir les alliances dirigées par les États-Unis dans l’Indo-Pacifique, telles que le Quad ou l’engagement avec l’ASEAN. Au lieu de cela, les États-Unis se concentreront sur des mesures unilatérales visant à freiner la croissance économique et industrielle de la Chine au moyen de tarifs douaniers et de sanctions punitives.

Les préparatifs de Pékin

De son côté, Pékin est bien conscient des enjeux importants des prochaines élections américaines. Quel que soit le vainqueur, la Chine devra probablement faire face à une position ferme de la part de la prochaine administration américaine.

Si Harris devient la première femme présidente des États-Unis, Washington verra probablement Pékin chercher à maintenir les accords que la Chine et les États-Unis ont conclus sous la présidence de Biden, notamment par le biais de mécanismes tels que le sommet de l’APEC organisé par le Pérou et le sommet du G20 organisé par le Brésil fin novembre. Cette stratégie vise à s’appuyer sur les récents efforts diplomatiques des démocrates, illustrés par la visite du conseiller à la sécurité nationale Jake Sullivan à Pékin fin août et par l’intention des États-Unis de rechercher la coopération de la Chine sur les conflits géopolitiques majeurs ainsi que sur les défis socio-économiques nationaux du pays.

Mais Pékin se prépare également à l’éventualité d’une réélection de Donald Trump. Dennis Wilder, ancien expert de la CIA sur la Chine et conseiller principal de la Maison Blanche sur l'Asie sous George W. Bush, a déclaré que Pékin « recherchait activement des opportunités » pour entrer en contact avec l'équipe de campagne de M. Trump. Pékin a notamment voulu utiliser M. Cui Tiankai, ancien ambassadeur de Chine aux États-Unis sous Donald Trump, comme pont, mais sans succès.

Les experts estiment que Pékin va probablement continuer à tendre la main à l'équipe de Donald Trump tout en tirant parti et en renforçant ses liens avec la Russie et l'hémisphère sud. Pékin pourrait encourager l’autonomie stratégique des alliés des États-Unis, en particulier de l’Union européenne, en offrant des incitations économiques et en accélérant les solutions commerciales. La Chine pourrait également s’engager dans des négociations économiques avec les États-Unis, en sacrifiant certains avantages économiques en échange d’intérêts stratégiques dans le Pacifique occidental.

L’issue de l’élection présidentielle américaine de 2024 aura de profondes implications sur la trajectoire des relations sino-américaines. Que ce soit sous l’administration de Kamala Harris ou celle de Donald Trump, Pékin devra se préparer à une période difficile, marquée par une concurrence stratégique et une rivalité économique. Alors que les deux pays évoluent dans ce paysage complexe, l’équilibre mondial des pouvoirs sera considérablement affecté par les politiques et les décisions du prochain occupant de la Maison Blanche.

Source : https://daibieunhandan.vn/bau-cu-tong-thong-my-va-tuong-lai-quan-he-my-trung-post390478.html

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