De nombreuses personnes envisagent de partir étudier à l’étranger au Royaume-Uni, en Australie et au Canada, après que ces pays ont durci les conditions de visa pour les étudiants internationaux.
Les politiques restrictives envers les étudiants internationaux au Royaume-Uni, en Australie et au Canada affectent la demande d'études parmi les futurs étudiants internationaux, selon l'étude « Voice of International Students », menée par l'IDP en janvier dans 67 pays, avec 2 500 participants.
Près de la moitié des répondants (49 %) ont déclaré qu'ils reconsidéreraient ou seraient incertains quant à leurs projets d'études au Royaume-Uni. Le nombre de personnes hésitant à se rendre en Australie et au Canada était légèrement inférieur, à 47 % et 43 % respectivement.
Étudiants internationaux à l'Université nationale australienne. Photo : ANU
Selon la politique annoncée par le ministère canadien de l'Immigration (IRCC) le 22 janvier, le nombre d'étudiants internationaux autorisés à entrer au pays en 2024 sera de 360 000, soit une diminution de 35 % par rapport à l'année précédente. À compter du 1er septembre, les étudiants internationaux en partenariat public-privé (un modèle conjoint entre écoles publiques et privées) ne seront plus éligibles à un permis de travail post-diplôme.
Le mois dernier, le ministère australien de l’Éducation a annoncé une réduction de la durée de séjour des étudiants internationaux dans de nombreux domaines, de 4 à 6 ans à seulement 2 à 4 ans. Le ministère de l’Intérieur britannique a annoncé à la fin de l’année dernière qu’il allait réexaminer le programme de visa de travail Graduate Route pour les étudiants internationaux.
Ces politiques visent à contrôler les flux d’immigration dans un contexte de forte augmentation du nombre d’étudiants internationaux venant dans les trois pays suite à la pandémie de Covid-19. Avec le Canada et l’Australie, le durcissement des visas vise aussi à garantir la qualité de l’éducation.
Simon Emmett, PDG d'IDP Connect, a déclaré que les résultats de l'enquête montraient que les étudiants étaient clairement conscients des impacts des politiques ci-dessus. Ils veulent toujours avoir des certitudes lorsqu’ils prennent la décision d’étudier à l’étranger, c’est pourquoi les changements de réglementation au Royaume-Uni, au Canada et en Australie les rendent inquiets.
Une étude publiée le mois dernier par la plateforme de sélection d'études en ligne Studyportals a révélé que d'ici 2023, la demande d'études à l'étranger au Canada et au Royaume-Uni diminuera, tandis qu'aux États-Unis augmentera considérablement. L’intérêt pour l’Italie et les Pays-Bas a également augmenté. Toutefois, la demande pour les Pays-Bas pourrait bientôt diminuer, car les universités de ce pays prévoient de réduire le nombre d'étudiants internationaux et de programmes enseignés en anglais.
Demande d'études à l'étranger au Canada, au Royaume-Uni, aux États-Unis, en Italie, aux Pays-Bas et en Australie au cours de la période 2019-2024. Capture d'écran : Studyportals
Le Royaume-Uni, l’Australie et le Canada sont parmi les destinations d’études à l’étranger les plus populaires pour les étudiants internationaux, y compris les Vietnamiens. L’Australie et le Canada sont plus attractifs en raison de leur forte demande d’emploi et de la durée pendant laquelle les étudiants peuvent rester après l’obtention de leur diplôme, qui est plus longue que dans d’autres pays.
En octobre de l’année dernière, il y avait plus de 31 000 étudiants internationaux en Australie, soit la sixième plus grande population d’étudiants internationaux. Au Canada, les étudiants vietnamiens se classaient au 8e rang avec plus de 17 000 personnes en 2023. Au Royaume-Uni, ce nombre était d'environ 12 000 en 2020, selon le ministère de l'Éducation et de la Formation.
Aube (selon le moniteur ICEF )
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