Selon le commandement de l'armée américaine pour l'Europe et l'Afrique, l'exercice Eagle Partner a débuté avec environ 85 soldats américains entraînant environ 175 soldats arméniens jusqu'au 20 septembre.
Des soldats marchent dans une tranchée au poste frontière entre l'Arménie et l'Azerbaïdjan près du village de Sotk, en Arménie, le 18 juin 2021. Photo : AFP
Le ministère arménien de la Défense a déclaré que l’exercice visait à « augmenter le niveau d’interaction » avec les forces américaines dans les missions internationales de maintien de la paix.
L'armée américaine a déclaré que l'exercice aiderait la 12e brigade de maintien de la paix arménienne à respecter les normes de l'OTAN avant une évaluation plus tard cette année.
Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a déclaré que la décision de l'Arménie de ne pas mener d'exercices militaires avec l'alliance de l'Organisation du traité de sécurité collective (OTSC) dirigée par Moscou et de coopérer plutôt avec les États-Unis nécessitait une « analyse très approfondie ».
Le porte-parole du département d'État, Matthew Miller, a déclaré que les États-Unis coopéraient en matière de sécurité avec l'Arménie depuis 2003 et a qualifié le dernier exercice d'« exercice de routine qui n'est lié à aucun autre événement ».
Mais Moscou a convoqué la semaine dernière l'ambassadeur d'Arménie pour se plaindre des « mesures hostiles » prises par le pays. Le ministère a déclaré que l'envoyé arménien avait été « sévèrement » réprimandé, mais a insisté sur le fait que les deux pays « restaient alliés ».
L’Arménie et l’Azerbaïdjan se sont livrés en 2020 à un conflit bref mais sanglant pour le contrôle du Haut-Karabakh, une région séparatiste d’Azerbaïdjan.
La Russie a négocié un cessez-le-feu et déployé 2 000 soldats de la paix dans le corridor de Lachin, qui relie l’Arménie au Haut-Karabakh.
Mais le Premier ministre arménien Nikol Pashinyan a récemment déclaré que Moscou était « incapable ou peu disposé » à contrôler le passage. Son administration a accusé l’Azerbaïdjan de fermer des routes et de bloquer des zones montagneuses, provoquant une crise humanitaire dans les villes peuplées d’Arméniens.
Le Haut-Karabakh a été au centre de deux guerres entre l’Azerbaïdjan et l’Arménie. Dans les années 1990, l’Arménie a vaincu l’Azerbaïdjan et a pris le contrôle de la région ainsi que de sept districts azerbaïdjanais voisins.
Trente ans plus tard, l’Azerbaïdjan, riche en ressources énergétiques et doté d’une armée puissante, a riposté.
Après la guerre de 2020, Erevan a été contraint de céder certains des territoires qu’il contrôlait depuis des décennies.
La situation au Haut-Karabakh reste instable et l’Arménie a accusé l’Azerbaïdjan d’avoir récemment rapproché ses troupes de la région, faisant craindre un nouveau conflit à grande échelle.
Mai Anh (selon AFP, CNA)
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