Dans moins d'une semaine, l'attention du monde se portera des conflits en Ukraine et au Moyen-Orient vers le Brésil, où se réunissent les dirigeants du Groupe des 20 principales économies développées et émergentes.
Le sommet du G20 aura lieu au Brésil avec pour thème « Construire un monde juste et une planète durable ». (Source : Shutterstock). |
Avant la conférence, le professeur Jiang Shixue, de l'Université des sciences et technologies de Macao (Chine), a écrit un article sur cet événement publié dans le South China Morning Post le 13 novembre.
Davantage d'actions sont nécessaires
Le premier sommet du G20 s’est tenu en 2008 à Washington, lorsque les dirigeants se sont réunis pour empêcher l’effondrement des systèmes financiers des économies développées en raison de la crise financière américaine. Depuis lors, le sommet a lieu chaque année, organisé par chaque pays membre dans le cadre d’un mécanisme de présidence tournante.
Le sommet du G20 de 2024 aura pour thème « Construire un monde juste et une planète durable » et annoncera trois priorités : lutter contre la faim, la pauvreté et les inégalités ; promouvoir la transition énergétique et le développement durable ; réforme de la gouvernance mondiale.
Selon le professeur Jiang Shixue, ce que la communauté internationale espère désormais, ce n’est pas seulement une déclaration commune, mais aussi que les pays du G20 se lèvent et agissent ensemble. Le G20 a fait du bon travail en répondant à la crise financière mondiale de 2008 en coordonnant les politiques macroéconomiques entre ses membres.
Cependant, depuis lors, l’organisation n’a pas été en mesure de devenir véritablement un « leader » capable de résoudre de nombreuses questions importantes telles que la promotion de la croissance économique mondiale, la réforme du système de gouvernance économique mondiale et la lutte contre le protectionnisme commercial.
Sommet du G20 |
En outre, le professeur Jiang Shixue a souligné que les pays développés du G20 doivent donner l'exemple en matière de promotion de la croissance économique mondiale. L’économie mondiale est confrontée à de nombreux obstacles, dont le protectionnisme est l’un des plus importants, affectant à la fois l’investissement et le commerce.
Les États-Unis et l’UE ont tous deux érigé des barrières aux véhicules électriques chinois, nuisant ainsi à l’industrie mondiale des véhicules électriques et aux efforts de lutte contre le changement climatique. Malgré l’engagement répété du G20 à lutter contre le protectionnisme, celui-ci reste présent et en hausse, notamment à l’encontre des pays en développement.
Sortez des sentiers battus
Selon le professeur Jiang Shixue, la coopération au sein du G20 doit être encouragée dans un esprit de « partage du même bateau », notamment sur des questions importantes telles que l'atténuation du changement climatique et la réforme des institutions financières internationales.
Le professeur Jiang Shixue a affirmé que les déclarations conjointes après chaque sommet montrent que le G20 a l'ambition de devenir une organisation mondiale capable de résoudre de nombreux problèmes, allant de la protection de la paix mondiale, à la promotion de la croissance économique mondiale, en passant par la réforme de l'Organisation mondiale du commerce, le perfectionnement du système financier international, la résolution de la sécurité alimentaire et énergétique et la mise en œuvre des Objectifs de développement durable 2030 des Nations Unies.
Cependant, selon l’auteur, il n’est pas facile de résoudre tous les problèmes mondiaux. La coopération doit donc être une priorité et tous les pays doivent redoubler d’efforts pour promouvoir la gouvernance économique mondiale. En outre, l’article souligne également que le G20 doit clairement reconnaître l’importance de l’institutionnalisation. La coopération entre les nations prend deux formes : non institutionnalisée et institutionnalisée. La désinstitutionnalisation fait référence à une coopération sans organisation formelle, sans objectifs clairs ni chartes, bien que des sommets soient organisés périodiquement avec des déclarations communes. Sans mécanisme institutionnel clair, la fonction du G20 se limite à la discussion, permettant aux dirigeants de s’exprimer par le biais de documents non contraignants.
Enfin, le professeur Jiang Shixue espère qu’à partir du prochain sommet de Rio de Janeiro, le G20 s’unira pour avancer vers des actions concrètes.
En conclusion, même si les sommets du G20 ont apporté de nombreuses contributions importantes à la gestion des crises, davantage d’actions sont nécessaires pour jouer véritablement leur rôle et répondre aux attentes de la communauté internationale. Les pays du G20 doivent également se concentrer sur les véritables priorités, renforcer la coopération et progresser vers l’institutionnalisation pour devenir une force capable de mettre en œuvre les engagements mondiaux.
Source : https://baoquocte.vn/hoi-nghi-thuong-dinh-g20-vuot-qua-loi-hua-den-luc-thuc-thi-293696.html
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