L’élection présidentielle en Turquie est considérée comme dramatique et imprévisible. Malgré une avance de 49,35% contre 45% sur son adversaire, le président sortant Tayyip Erdogan, à la tête de la Turquie depuis 20 ans, n'a toujours pas réussi à dépasser le seuil de 50% nécessaire pour remporter le premier tour. Selon le président du Conseil électoral suprême de Turquie, toutes les urnes du pays ont été ouvertes et le taux de participation est de 88,92 %.
M. Kemal Kilicdaroglu (à gauche) et M. Tayip Erdogan. (Photo : FT)
Cette élection présidentielle en Turquie est d’une grande importance, un tournant dans les 100 dernières années, non seulement en décidant du dirigeant de la Turquie, mais aussi en influençant les décisions futures dans la gestion du pays, en résolvant la crise du coût de la vie et en façonnant la politique étrangère de ce pays membre de l’OTAN dans la période à venir. Dès l’annonce des premiers résultats, les deux candidats ont cherché à dynamiser les électeurs avec des déclarations sur les politiques futures.
« Actuellement, la majorité au Parlement appartient à notre Alliance populaire. Nous sommes donc convaincus que le choix national contribuera à garantir la confiance et la stabilité lors de l'élection présidentielle », a souligné le président Erdogan.
Le candidat Kilicdaroglu - représentant une alliance électorale de six partis d'opposition - s'est engagé à réévaluer les politiques du président Erdogan en matière de politique laïque et à relancer l'économie du pays.
« On ne gagne pas les élections sur les balcons. Si les électeurs décident de voter à nouveau, nous sommes prêts. Nous gagnerons sans aucun doute au second tour. Tout le monde le verra », a déclaré Kilicdaroglu.
Les principales préoccupations des électeurs turcs sont actuellement la situation économique et les dégâts causés par le tremblement de terre de février. Même avant le tremblement de terre, la Turquie était aux prises avec une hausse des prix et une crise monétaire qui a fait grimper l’inflation à 85 % en octobre.
Cependant, l’élan de la course au second tour ne vient pas seulement des deux candidats. Avec 5,17 % des voix au premier tour, le candidat arrivé en troisième position, Sinan Ogan de la Ligue ancestrale, dispose désormais de suffisamment de soutien pour faire pencher la balance en faveur d'Erdogan ou de Kilicdaroglu.
M. Sinan Ogan est un partisan de la ligne dure en matière d'immigration et le choix d'une alliance avec n'importe quel camp devrait affecter les politiques intérieures et étrangères de la Turquie à l'avenir.
La présidente de la Commission européenne (CE), Ursula von der Leyen, et le président du Conseil européen, Charles Michel, ont félicité hier les électeurs turcs et ont déclaré qu'ils suivaient de près les élections. Dans le même temps, le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a déclaré que la Russie respectait le choix du peuple turc. Dans tous les cas, la coopération bilatérale sera maintenue et encore renforcée.
Thu Hoai (VOV1)
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