Les défis de la mise en œuvre de systèmes de santé intelligents

Selon M. Ha Anh Duc, directeur du Département des examens et traitements médicaux (ministère de la Santé), les soins de santé intelligents deviennent une tendance avancée, contribuant à améliorer la qualité des examens et traitements médicaux. Cependant, la mise en œuvre des nouvelles technologies se heurte encore à de nombreux défis, allant de l’insuffisance des infrastructures au manque d’uniformité dans la formation des ressources humaines.

Selon M. Ha Anh Duc, directeur du Département des examens et traitements médicaux (ministère de la Santé), les soins de santé intelligents deviennent une tendance avancée, contribuant à améliorer la qualité des examens et traitements médicaux. Cependant, la mise en œuvre des nouvelles technologies se heurte encore à de nombreux défis, allant de l’insuffisance des infrastructures au manque d’uniformité dans la formation des ressources humaines.

Le ministère de la Santé vient de publier un ensemble de critères de qualité hospitalière en vue de développer des soins de santé intelligents. Monsieur, quelles sont les difficultés rencontrées dans la mise en œuvre de cet ensemble de critères ?

La publication de la circulaire n° 35/2024/TT-BYT par le ministère de la Santé constitue une étape importante dans l’amélioration de la qualité des examens et des traitements médicaux. Cependant, la mise en œuvre concrète se heurte encore à de nombreuses difficultés. L’un des principaux défis est que l’application de ces critères nécessite que les hôpitaux réalisent d’importants investissements en installations, en équipements et en personnel.

Les hôpitaux, en particulier au niveau primaire, ont du mal à recruter et à retenir le personnel possédant l’expertise et les compétences nécessaires. En outre, les processus de travail et les systèmes de gestion de la qualité de certains hôpitaux ne sont pas encore synchronisés, ce qui conduit à une mise en œuvre inefficace des critères.

Comment évaluez-vous la mise en œuvre des soins de santé intelligents dans les hôpitaux aujourd’hui ?

Les soins de santé intelligents permettent aux médecins d’accéder et d’analyser instantanément les dossiers médicaux électroniques, rendant le diagnostic et le traitement plus précis. Les technologies telles que l’intelligence artificielle, l’apprentissage automatique et l’analyse des mégadonnées permettent de détecter les maladies de manière précoce, de proposer des schémas thérapeutiques optimaux et de minimiser les erreurs dans le processus de soins de santé.

L’application d’applications technologiques telles que la prise de rendez-vous en ligne, le paiement sans espèces et la réception des résultats des tests en ligne a aidé les patients à réduire le temps d’attente. Le système de rappels pour les rendez-vous de suivi et l'assistance à distance via des plateformes en ligne aident également les patients dans leur traitement.

Les systèmes de gestion hospitalière intelligents aident à optimiser les flux de travail et à réduire la charge de travail administrative du personnel médical. Le déploiement de soins de santé intelligents contribue également à développer un modèle de télémédecine, permettant aux patients qui ne peuvent pas se rendre à l’hôpital de recevoir néanmoins des conseils et des traitements en temps opportun. Ceci est particulièrement important dans les zones reculées où l’accès aux services de santé est limité.

Cependant, comme je l’ai dit, malgré ces avantages, dans la réalité, de nombreux hôpitaux, en particulier dans les zones rurales et reculées, sont confrontés à des difficultés de financement et de ressources humaines, ce qui rend difficile la mise en œuvre de soins de santé intelligents.

Selon vous, que devraient faire les hôpitaux pour surmonter ces difficultés et tirer le meilleur parti des avantages de la technologie médicale intelligente ?

Outre la sensibilisation à l’importance de la transformation numérique pour les hôpitaux, un soutien politique du ministère de la Santé et des autorités compétentes est nécessaire, en donnant notamment la priorité aux investissements dans les technologies médicales intelligentes provenant du budget de l’État et des programmes socialisés.

En outre, les hôpitaux doivent se concentrer sur la formation du personnel médical, en veillant à ce qu’il dispose des compétences et des connaissances nécessaires pour utiliser les nouvelles technologies. Un autre facteur important est de mettre en place un système de surveillance et de rétroaction pour détecter rapidement les problèmes et procéder aux ajustements nécessaires.

Pouvez-vous partager des exemples précis de la manière dont les soins de santé intelligents ont contribué à améliorer la qualité des examens et des traitements médicaux dans certains hôpitaux ?

Un exemple clair de mise en œuvre intelligente des soins de santé et d’amélioration de la qualité des soins est l’adoption de systèmes de dossiers médicaux électroniques (DME) dans les grands hôpitaux. Avant le DME, les informations sur les patients étaient souvent enregistrées manuellement, ce qui entraînait de nombreuses erreurs et prenait du temps lorsqu'il fallait les consulter.

Avec le DME, toutes les informations relatives aux patients, depuis les antécédents médicaux, les résultats des tests jusqu'aux instructions de traitement, sont stockées avec précision et facilement accessibles, aidant les médecins à surveiller en permanence la santé des patients et à prendre des décisions de traitement rapides et précises.

En outre, la mise en œuvre du système de gestion hospitalière (SIH) dans les établissements médicaux constitue également une avancée importante, contribuant à optimiser la coordination, la gestion des lits et à surveiller l’efficacité du travail de services tels que les tests, la pharmacie ou les soins infirmiers.

Grâce à ce système, les hôpitaux peuvent avoir un contrôle plus strict sur les ressources, attribuer les lits de manière appropriée et minimiser la surcharge ou la pénurie d’équipements et de médicaments. Cela permet d’améliorer l’efficacité du travail, ce qui permet aux médecins et au personnel médical de consacrer plus de temps aux soins des patients.

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