Le Japon modifie sa loi sur l'immigration pour expulser les demandeurs d'asile déboutés

Báo Đắk NôngBáo Đắk Nông09/06/2023


En vertu de la loi révisée, le gouvernement japonais sera autorisé à expulser les personnes qui ne parviennent pas à fournir une raison raisonnable pour obtenir le statut de réfugié après avoir été rejetées trois fois.

Nhat Ban sua doi luat nhap cu de truc xuat nguoi bi tu choi ti nan hinh anh 1 Vue de la session du Parlement japonais à Tokyo le 19 avril 2023. (Photo : Kyodo/VNA)

Le Parlement japonais a adopté le 9 juin un projet de loi visant à modifier la loi sur l'immigration et les réfugiés, permettant aux autorités d'expulser des personnes dont les demandes d'asile ont été rejetées à plusieurs reprises.

La chambre haute du Parlement japonais a promulgué la loi révisée avec le soutien du Parti libéral-démocrate (PLD) au pouvoir , du partenaire de coalition du PLD, le Komeito, et d'autres forces d'opposition relativement conservatrices.

Le Japon ne rapatrie actuellement pas les ressortissants étrangers dont la demande de statut de réfugié est envisagée. Les autorités de l’immigration soupçonnent que de nombreuses personnes ont abusé de ce mécanisme en demandant l’asile à plusieurs reprises pour continuer à séjourner au Japon.

En vertu de la loi révisée, le gouvernement japonais réduira la détention de longue durée dans les centres d’immigration et encouragera l’expulsion des étrangers qui ne se conforment pas aux ordres d’expulsion et qui restent au-delà de la durée de leur visa.

Les statistiques de l'Agence japonaise de l'immigration et des affaires de résidence montrent qu'à la fin de 2022, 4 233 ressortissants étrangers ne sont pas retournés dans leur pays d'origine malgré les demandes des autorités japonaises.

La loi modifiée permettrait au gouvernement d’expulser les personnes qui ne parviennent pas à fournir une raison valable pour obtenir l’asile après avoir été rejetées trois fois.

Afin d’apporter un soutien aux étrangers provenant de zones touchées par le conflit, la loi révisée prévoit un statut de « quasi-réfugié », leur permettant de rester au Japon même s’ils ne répondent pas aux critères pour être reconnus comme réfugiés éligibles.

Afin d’éviter une détention prolongée, le gouvernement japonais autorisera les demandeurs d’asile à vivre en dehors des centres d’immigration sous la supervision de membres de leur famille ou de personnes qui les soutiennent afin d’éviter le risque de fuite.

Certains ont toutefois mis en doute l’efficacité du mécanisme, estimant qu’il représenterait une charge pour les superviseurs.

Le Parti constitutionnel démocrate, parti d’opposition, a proposé la création d’un organisme tiers chargé de contrôler le processus de reconnaissance du statut de réfugié. Ce processus est actuellement géré par les autorités de l’immigration.

La coalition au pouvoir a rejeté la proposition, préférant inclure quelques changements mineurs dans la loi révisée, comme la formation des agents d'immigration sur la manière de contrôler les demandeurs d'asile.

Le nombre de demandes d’asile acceptées au Japon est très faible comparé aux États-Unis et à certains pays européens, qui acceptent généralement plus de 10 000 demandeurs d’asile chaque année.

En 2022, le Japon a accordé le statut de réfugié à 202 personnes sur un total de 12 500 demandes./.

Nguyen Tuyen (Agence de presse vietnamienne/Vietnam+)



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