C'est la quatrième fois que M. Blinken se rend à Kiev depuis le début du conflit russo-ukrainien en février 2022, selon l'agence de presse AFP. Il est également le premier haut responsable de Washington à se rendre en Ukraine depuis que Kiev a lancé une contre-offensive à grande échelle début juin.
Nouveau plan d’aide ?
« Nous voulons nous assurer que l'Ukraine dispose de ce dont elle a besoin, non seulement pour réussir sa campagne de contre-offensive, mais aussi de ce dont elle a besoin à long terme, pour s'assurer qu'elle dispose d'un moyen de dissuasion puissant », a déclaré M. Blinken, cité par Reuters le 6 septembre. Un responsable du département d'État américain avait déclaré auparavant que M. Blinken annoncerait probablement un nouveau programme d'aide d'une valeur de plus d'un milliard de dollars de la part de Washington pour Kiev lors de sa visite.
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M. Blinken est arrivé à Kiev le jour même où le parlement ukrainien a approuvé un nouveau ministre de la Défense, alors que la contre-offensive du pays entrait dans son quatrième mois avec seulement de petites avancées. Les efforts de l'Ukraine pour progresser sur le territoire contrôlé par la Russie ont été entravés par de vastes champs de mines et des défenses fortifiées par les forces de Moscou.
Le secrétaire d'État américain Antony Blinken rencontre son homologue ukrainien Dmytro Kuleba à Kiev le 6 septembre.
Les responsables à Washington se montrent prudents lorsqu'ils critiquent publiquement les tactiques militaires de Kiev, mais les voix s'opposant à l'aide à l'Ukraine se multiplient aux États-Unis. Certains candidats républicains à la présidentielle ont remis en question l'effort d'aide, soulevant des inquiétudes quant à la capacité des États-Unis à continuer de soutenir l'Ukraine comme ils l'ont fait par le passé alors que la course aux élections américaines de 2024 s'intensifie.
La réponse de Moscou
Commentant la visite de M. Blinken, Moscou a réitéré son accusation selon laquelle Washington financerait Kiev pour qu'il se batte jusqu'à ce qu'il n'y ait plus d'Ukrainiens, mais que l'aide américaine n'affecterait pas « l'opération militaire spéciale » de la Russie en Ukraine.
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"Nous avons entendu à plusieurs reprises des déclarations selon lesquelles ils (les Etats-Unis) ont l'intention de continuer à aider Kiev aussi longtemps que nécessaire. En d'autres termes, ils continueront à soutenir l'Ukraine en état de guerre et à poursuivre cette guerre jusqu'à la chute du dernier Ukrainien, et ils n'épargneront aucune dépense pour cela", a déclaré le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, à des journalistes le 6 septembre, selon l'agence de presse RIA Novosti.
Peu avant l'arrivée de M. Blinken à Kiev, l'armée ukrainienne a déclaré que la Russie avait mené des frappes aériennes sur la capitale ukrainienne et la province méridionale d'Odessa tôt le 6 septembre, tuant un civil et causant des dommages à un port sur le Danube, selon Reuters. Les infrastructures portuaires ukrainiennes dans la région frontalière avec la Roumanie ont été la cible d'attaques répétées ces dernières semaines.
Entre-temps, l'agence de presse TASS a cité le 6 septembre un porte-parole des forces russes dans l'est de l'Ukraine, affirmant qu'elles avaient empêché une tentative d'un groupe de reconnaissance ukrainien de traverser la rivière Mokri Yaly dans la province de Donetsk. Le commandant de l'armée ukrainienne, Oleksandr Syrskyi, a admis le même jour que la situation sur le front de l'Est reste très difficile pour Kiev.
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Arrivée du Premier ministre danois à Kyiv
Dans le train pour Kiev le 6 septembre, M. Blinken s'est entretenu avec la Première ministre danoise Mette Frederiksen, également arrivée dans la capitale ukrainienne le même jour, selon Reuters. Le porte-parole du département d'État américain, Matthew Miller, a déclaré que M. Blinken avait remercié Mme Frederiksen pour « le rôle de leader du Danemark au sein de la coalition F-16 de pays partenaires qui ont aidé à former les pilotes ukrainiens », ainsi que pour la décision de Copenhague de faire don des avions de combat à Kiev.
Le Danemark et les Pays-Bas ont annoncé le mois dernier qu'ils fourniraient plus de 60 chasseurs multirôles F-16 de fabrication américaine à l'Ukraine dès que les pilotes seront formés pour piloter ces avions.
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