Autour du bastion de Hong Cum, des soldats équipés de fusils, de mitrailleuses, d'artillerie et de mortiers de toutes tailles étaient prêts à attendre l'apparition de l'ennemi. Après avoir été trompés par nous à plusieurs reprises, l'ennemi n'osait pas bouger pendant la journée, n'osait pas montrer sa tête au-dessus des tranchées. Nos soldats ont rampé à travers la clôture, ont planté le drapeau et ont attendu que les soldats sortent et arrachent le drapeau avant d'ouvrir le feu. L'ennemi a laissé flotter les drapeaux dans la forteresse. Chaque fois qu'ils allaient chercher des parachutes, l'ennemi devait l'organiser comme une bataille avec des chars et des tirs d'artillerie coordonnés. En direction du terrain de Muong Thanh, dans la nuit du 15 avril, les tranchées du régiment 88 à l'ouest et les tranchées du régiment 141 à l'est ont toutes deux franchi 5 clôtures pour entrer dans l'aéroport. L'importante bataille pour détruire le centre de résistance protégeant l'aéroport de Muong Thanh a commencé sans aucune préparation d'artillerie ni signe d'avertissement. Se rendant compte que l'aéroport de Muong Thanh risquait d'être coupé en deux, et que la base 105 (Huguette 6) à l'extrémité nord de l'aéroport était sur le point d'être détruite, la moitié de l'aéroport de Muong Thanh, représentant 1/5 de la surface de la base, tomberait entre nos mains, De Castries ordonna à Langle de procéder immédiatement au nettoyage de l'aéroport, tout d'abord pour ravitailler la base 105 au loin qui était étroitement assiégée. Lang-le mobilise alors trois bataillons parachutistes n° 1, n° 2 et n° 6 pour lancer une opération de secours et de ravitaillement de la base 105. À cette époque, les légionnaires de cette base manquent non seulement de munitions, mais aussi d'eau potable. Le 15 avril à l'aube, les troupes ennemies qui allaient secourir la zone se heurtèrent aux tranchées du régiment 141 à l'aéroport. La bataille dura quatre heures avant que la route ne soit ouverte aux porteurs pour apporter du ravitaillement à la base 105. Au départ, il y avait 35 porteurs d'eau parmi les porteurs, mais lorsqu'ils arrivèrent à la base, il ne restait plus que 7 personnes et 5 seaux d'eau. Les soldats de la garnison devaient partager leur nourriture avec parcimonie, chacun ne recevant qu'une bouteille d'eau par jour pendant les fortes chaleurs. 
Nos unités d’artillerie ont continué à bombarder les positions ennemies. Les positions ennemies touchées par les tirs d'artillerie sont en feu. (Photo : VNA)
L’opération « Condor » fut reportée une deuxième fois. Conhi avança comme raison que la base de Dien Bien Phu avait besoin d’un approvisionnement prioritaire, sans compter que la situation militaire dans le Delta du Nord était également très difficile et qu’il fallait y envoyer trois bataillons de parachutistes supplémentaires. A partir du 15 avril également, avec l'intensification des opérations aériennes en soutien à Dien Bien Phu, tous les moyens disponibles ont été épuisés, de sorte que l'opération « Codor » n'a plus pu être menée. Sur les champs de bataille conjoints : Le 15 avril 1954, à Hai Duong, la compagnie 923 du district de Kinh Mon a attaqué la position de Chua Hang, détruisant et capturant 35 ennemis.[ 1 ]
Carte de la forteresse de Dien Bien Phu. Source : Erwan Bergot, Dien Bien Phu : 170 jours et nuits de siège, traduit par Le Kim, Maison d'édition CAND et Compagnie culturelle Phuong Nam, Hanoi, 2003
Creuser des tranchées est l'un des secrets de nos troupes pour resserrer leur siège et attaquer l'ennemi soudainement et rapidement. Les histoires de creusement de tranchées sont racontées dans le livre « Chronique de la victoire de Dien Bien Phu », Maison d'édition de l'Armée populaire, édité par Tran Do. « Dans la nuit du 15 avril 1954, des soldats du régiment de Dam Ha ont apporté des houes et des pelles pour entrer dans l’aéroport. Le commandant de compagnie Bang a conduit les soldats du renseignement à travers une tranchée très large, qui était un fossé de drainage le long de l'aéroport, et était également une tranchée ennemie pour les manœuvres des troupes. Le lendemain matin, ce n’est qu’une fois la brume matinale dissipée que l’ennemi a découvert ce que nous avions fait. Mais la tranchée avait été creusée jusqu’à la quatrième clôture. Ils ont envoyé des chars et de l'infanterie pour reprendre le champ de bataille, mais nos défenseurs les ont repoussés. Les combats ont continué toute la journée.
Cette nuit-là, l’ennemi a tiré lourdement sur notre tranchée près de la quatrième clôture. Les soldats qui montèrent creuser le champ de bataille subirent plusieurs pertes. Le commandant adjoint du bataillon Nguyen Van Thuan a essayé par tous les moyens de surmonter les difficultés et a continué à faire avancer les tranchées. Il envoya résolument ses troupes au plus profond de l'intérieur, puis se retrancha à nouveau à partir de là. Lorsque l'ennemi a découvert cela, notre tranchée était reliée à la tranchée ennemie qui longeait l'aéroport et les soldats de Dam Ha ont vu les ombres de soldats amis se profiler à l'ouest, derrière l'épave de deux avions ennemis. Ainsi, à partir de maintenant, un nouvel emplacement apparaît sur la carte de bataille au front : le carrefour de Dam Ha. L'intersection de Dam Ha est mentionnée à plusieurs reprises dans le rapport de combat quotidien. C'est là que les tranchées de l'unité Dam Ha ont été creusées pour couper les tranchées ennemies à l'aéroport. Nous et l’ennemi nous battons férocement à ce carrefour. Pour l’ennemi, perdre cette intersection signifierait laisser l’aéroport isolé. Pour nous, ne pas emprunter cette intersection, c'est ne pas réussir à accomplir la mission de couper l'aéroport.
Nhandan.vn
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