Les États-Unis intensifient leurs opérations en Syrie

Báo Thanh niênBáo Thanh niên21/12/2024

Après avoir annoncé avoir plus que doublé le nombre de soldats américains en Syrie, Washington a envoyé une délégation diplomatique pour rencontrer les nouveaux dirigeants à Damas.


Le département d'Etat américain a annoncé que la secrétaire d'Etat adjointe américaine aux Affaires du Moyen-Orient, Barbara Leaf, et un certain nombre d'autres responsables diplomatiques sont arrivés hier (20 décembre) dans la capitale syrienne Damas pour rencontrer des représentants du nouveau gouvernement syrien dirigé par le groupe Hayat Tahrir al-Sham (HTS), selon Reuters. Le département d'Etat américain a déclaré qu'au cours de la réunion, les responsables américains devraient discuter avec les représentants du HTS d'une série de principes que Washington souhaite inclure dans la transition politique en Syrie, notamment le respect des droits des groupes minoritaires.

Mỹ tăng cường hoạt động ở Syria- Ảnh 1.

Des soldats américains patrouillent près d'un champ pétrolier dans le nord-est de la Syrie en 2023.

Manifestations à Damas

Des centaines de Syriens ont manifesté le 19 décembre dans le centre de Damas, réclamant la démocratie et la protection des droits des femmes, selon l'AFP. « Nous voulons une démocratie, pas un État religieux », ont scandé les manifestants sur la place des Omeyyades à Damas. Certains manifestants brandissaient également des banderoles sur lesquelles on pouvait lire : « Il n’y a pas de pays libre sans femmes libres. »

Issu de la branche syrienne d'Al-Qaïda et considéré comme une organisation terroriste par certains gouvernements occidentaux, HTS s'est récemment engagé à protéger de nombreuses minorités religieuses et ethniques en Syrie.

Il s'agit de la première rencontre formelle et directe entre Washington et les dirigeants de facto de la Syrie depuis que HTS a dirigé une coalition pour renverser le président Bachar al-Assad le 8 décembre. Cette réunion intervient alors que les gouvernements occidentaux ouvrent des canaux de communication avec HTS et commencent à débattre de la question de savoir s’il faut retirer le groupe de leur liste d’organisations terroristes.

Les États-Unis doublent leurs effectifs militaires en Syrie

Les États-Unis doublent leurs effectifs en Syrie

Cette visite intervient après que le président américain Joe Biden a décrit l'éviction d'al-Assad comme une opportunité historique pour le peuple syrien, mais a également averti que la Syrie était confrontée à une période de risque et d'instabilité. Washington reste préoccupé par le fait que l’État islamique (EI) autoproclamé pourrait saisir cette opportunité pour renaître.

Le porte-parole du Pentagone, Pat Ryder, a annoncé le 19 décembre que cette année, Washington avait plus que doublé le nombre de soldats américains en Syrie, à 2 000, dans le cadre de la campagne contre l'EI. Depuis des années, Washington affirme avoir déployé environ 900 soldats en Syrie et 2 500 en Irak dans le cadre des efforts internationaux contre l’EI.

Ces dernières années, Washington a mené des frappes aériennes et des raids périodiques visant à empêcher la résurgence de l’EI. Cependant, depuis la chute du régime d’Assad, les États-Unis ont intensifié leurs frappes aériennes, frappant des zones auparavant protégées par les systèmes de défense aérienne syriens et russes.

Lors d'une conférence de presse le 19 décembre, le président russe Vladimir Poutine a déclaré que la chute du régime d'Assad n'était pas un "échec" pour Moscou car il avait atteint ses objectifs en Syrie, selon l'AFP. La Russie possède actuellement deux bases militaires en Syrie.

« Nous entretenons des contacts avec tous ceux qui contrôlent la situation là-bas, avec tous les pays de la région. La plupart d'entre eux disent qu'ils sont intéressés par le maintien de bases militaires sur place », a souligné M. Poutine.

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La Turquie et l'Iran appellent à l'unité

Le 19 décembre également, lors d'un sommet de huit pays à majorité musulmane au Caire (Egypte), les dirigeants de la Turquie et de l'Iran ont appelé à l'unité en Syrie, selon l'AFP. S'exprimant lors de la conférence, le président turc Recep Tayyip Erdogan a exprimé l'espoir de « l'établissement d'une Syrie sans terrorisme » où « toutes les religions et tous les groupes ethniques vivraient ensemble pacifiquement ». Le président iranien Masoud Pezeshkian a appelé à « la participation de tous les groupes en Syrie dans le futur gouvernement ainsi qu'au respect des différentes confessions et religions ».

Entre-temps, une source du ministère turc de la Défense a révélé le 19 décembre qu'Ankara poursuivrait ses opérations militaires jusqu'à ce que les forces kurdes du YPG "désarment", arguant que la Turquie est confrontée à une menace constante le long de la frontière avec le nord de la Syrie, selon l'AFP. Les YPG constituent l'essentiel des Forces démocratiques syriennes (FDS) soutenues par Washington, mais sont considérées par Ankara comme une extension de son ennemi intérieur, le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK).



Source : https://thanhnien.vn/my-tang-cuong-hoat-dong-o-syria-185241220222824365.htm

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