Un amplificateur d'énergie laser en phase de test
Le journal The Guardian rapporte le 7 août que des scientifiques du Lawrence Livermore National Laboratory (Californie, États-Unis) viennent d'obtenir de grandes quantités d'énergie à partir de réactions de fusion nucléaire, également appelées réactions de fusion.
Alors que les réacteurs nucléaires du monde entier utilisent des réactions de fission de l’uranium, les scientifiques du monde entier poursuivent depuis longtemps l’ambition de mener des réactions de fusion, plus difficiles à réaliser.
La fusion promet de fournir une énergie propre, sûre et pratiquement illimitée.
Les scientifiques ont mené une deuxième expérience de fusion le 30 juillet et ont obtenu encore plus d'énergie que la première expérience en décembre 2022, selon un porte-parole du Lawrence Livermore National Laboratory. Les résultats finaux seront analysés en détail.
Dans l'expérience, les scientifiques ont tiré plusieurs faisceaux laser à haute énergie sur une petite cible, chauffant les isotopes d'hydrogène, le deutérium et le tritium, à des températures de plus de 3 millions de degrés Celsius et simulant les conditions d'une étoile.
Ce procédé libère d’énormes quantités d’énergie, promettant de fournir une alternative durable et à faible émission de carbone aux combustibles fossiles ou aux réactions de fission.
Le laboratoire a généré une grande quantité d'énergie à partir d'un test effectué en décembre, générant 3,15 mégajoules d'énergie après qu'un faisceau laser de 2,05 mégajoules ait touché la cible, selon le ministère de l'Énergie.
En d’autres termes, l’expérience de fusion a produit plus d’énergie que ce qui a été fourni. Le ministère américain de l'Énergie l'a qualifié de « la plus grande avancée scientifique depuis des décennies, ouvrant la voie à des avancées en matière de défense et à un avenir énergétique propre ».
Un kilogramme de combustible de fusion, composé d’isotopes d’hydrogène deutérium et de tritium, fournit autant d’énergie que 10 millions de kilogrammes de combustibles fossiles. Il a cependant fallu 70 ans de recherche aux scientifiques pour parvenir à un tel résultat.
Toutefois, les scientifiques affirment que cette technologie nécessitera encore beaucoup de temps avant de pouvoir être appliquée aux centrales nucléaires. Il est donc peu probable qu’elle résolve la crise climatique immédiate.
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