L'AFP a cité le porte-parole de la police, Edgardo Barahona, affirmant que des troubles meurtriers avaient secoué la prison pour femmes du district de Tamara, à environ 25 km au nord de la capitale Tegucigalpa. M. Barahona a estimé le bilan à 41 morts et a déclaré que cinq femmes blessées avaient été transportées à l'hôpital.
Des centaines de proches des femmes détenues se sont rassemblés devant la prison, attendant des informations sur leurs proches.
Plusieurs soldats et policiers lourdement armés sont entrés et ont gardé la prison, tandis que les pompiers étaient également sur place.
Des agents de la police nationale transportent des détenues d'une prison pour femmes accusées d'être impliquées dans un incendie après un affrontement entre prisonnières dans la région de Tamara, à environ 25 km de la capitale Tegucigalpa, au Honduras, le 20 juin.
Selon Mme Delma Ordonez, représentante des familles des prisonniers, plusieurs membres d'un gang sont entrés dans la cellule d'un groupe rival et y ont mis le feu. Cette zone de la prison a été « complètement détruite » par l'incendie, a déclaré Mme Ordonez aux médias. La prison concernée abrite environ 900 détenus, a-t-elle ajouté.
La plupart des victimes sont mortes dans l'incendie, selon le porte-parole du parquet, Youri Mora. Il a ajouté qu'une enquête est en cours pour déterminer quel gang a mené l'attaque initiale.
La présidente hondurienne Xiomara Castro a écrit sur Twitter qu'elle était « choquée » par « le meurtre brutal de femmes en prison par des gangs, au vu et au su de tous, mais avec la négligence des agences de sécurité ».
L'état d'urgence a été déclaré et la présidente Castro a déclaré qu'elle demanderait des comptes aux responsables de la sécurité pour ce qui s'est passé. «Je prendrai des mesures drastiques», a souligné Mme Castro.
Le Honduras est un important pays de transit pour la cocaïne colombienne et d’autres stupéfiants, principalement destinés aux États-Unis. Le Honduras est ravagé par la corruption et des gangs qui infiltrent même les plus hauts niveaux du gouvernement, selon l'AFP.
L'ancien président hondurien Juan Orlando Hernandez a été extradé vers les États-Unis pour trafic de drogue en avril 2022, un peu plus d'un an après que son jeune frère Tony Hernandez a été condamné à la prison à vie à New York.
Avec ses voisins, le Salvador et le Guatemala, le Honduras forme ce qu'on appelle le « triangle de la mort » en Amérique centrale, où des gangs meurtriers contrôlent le trafic de drogue et le crime organisé.
Lien source
Comment (0)