Une équipe de chercheurs américains et chinois mène un projet « graine de paix » pour promouvoir un commerce agricole équilibré entre les deux pays.
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| Le projet « Peace Seeds » vise à améliorer la chaîne d’approvisionnement agricole entre les États-Unis et la Chine. (Source : Reuters) |
Alors que le président élu des États-Unis, Donald Trump, choisit l'expert en tarifs douaniers Robert Lightizer pour reprendre le poste de représentant américain au commerce, les analystes soulignent la nécessité d'une diplomatie de la chaîne d'approvisionnement pour parvenir à une solution équilibrée au commerce entre les États-Unis et la Chine.
L’idée des « graines de paix »
« Peace Seeds » est un projet d’une équipe de recherche de l’Université du Zhejiang (Chine) et de la Fondation George H.W. Bush pour les relations sino-américaines basée à Houston, Texas (États-Unis).
Le projet vise à améliorer les chaînes d’approvisionnement agricoles, par exemple en produisant du soja en Arkansas pour l’exportation vers les producteurs de tofu de la province du Yunnan, en Chine, et vice versa, en apportant des grains de café cultivés au Yunnan aux producteurs de café de l’Arkansas.
L’équipe de recherche prévoit d’envoyer une lettre décrivant le projet « graine de paix » à M. Trump et au président chinois Xi Jinping dans le but de favoriser une coopération à long terme entre les deux principales économies mondiales.
En discutant de cette idée, John Kent, chercheur principal à la Fondation George H.W. Bush pour les relations sino-américaines, a souligné les avantages associés au commerce, comme une inflation plus faible et des prix plus élevés. En conséquence, les « graines de paix » sont un exemple d’échanges commerciaux bilatéraux découlant des efforts de diplomatie de la chaîne d’approvisionnement.
« Il s’agit d’une solution d’équilibrage Est-Ouest et c’est l’un des objectifs les plus fondamentaux de l’utilisation des transports », a déclaré M. John Kent.
Plus précisément, l’équilibrage de la chaîne d’approvisionnement (par exemple par le biais des échanges commerciaux de l’Arkansas vers le Yunnan et vice versa) consiste à utiliser le même support pour effectuer des échanges bilatéraux de produits agricoles, ce qui permet d’économiser sur les coûts tarifaires. Ce projet est un exemple facile à comprendre d’une chaîne d’approvisionnement qui permet de visualiser le problème d’inflation d’une guerre commerciale avec tarifs douaniers.
L'équipe de recherche enverra des lettres à M. Marco Rubio - le candidat au poste de secrétaire d'État américain, le milliardaire Elon Musk - qui a été nommé par M. Trump au poste de chef du Département de l'efficacité gouvernementale (DOGE) et au ministre chinois des Affaires étrangères Wang Yi.
En plus de décrire le projet « Graines de paix », la lettre mentionne également l’initiative de diplomatie de la chaîne d’approvisionnement mondiale, une initiative que le gouvernement américain est prêt à mettre en œuvre immédiatement, après avoir consulté plus de 50 personnes issues de l’industrie et du monde universitaire.
Attentes d’une coopération réussie
Des experts américains et chinois ont partagé l'idée du projet avec l'Université des sciences et technologies de Kunming (Chine) en juin 2024 et ont rencontré des représentants du gouvernement local en septembre. Actuellement, les agriculteurs de l'Arkansas et les producteurs de tofu du Yunnan attendent des expéditions d'essai de soja.
En septembre, le groupe de travail, créé en 2022, s'est rendu au Yunnan, a observé une plantation de café à Pu'er et a rencontré des transformateurs à Kunming. Des relations commerciales sont actuellement en cours entre des parties en Chine et des torréfacteurs et producteurs de café américains.
Le professeur associé Ni Hao de l'Université du Zhejiang espère que la coopération entre les États-Unis et la Chine s'élargira non seulement dans les échanges commerciaux, agricoles, culturels et éducatifs, mais également dans des domaines tels que le changement climatique et l'intelligence artificielle.
Durant sa campagne électorale, M. Trump a annoncé qu’il imposerait un tarif d’au moins 60 % sur tous les produits importés de Chine. Dans le même temps, les données des douanes chinoises ont montré que les échanges agricoles entre les deux pays ont chuté de 9,3 % sur un an, pour atteindre 29,35 millions de dollars au cours des neuf premiers mois de cette année.
Le professeur Zhou Weihua de l'École de gestion de l'Université du Zhejiang a déclaré qu'il existe un déséquilibre entre l'offre et la demande sur les marchés agricoles des deux pays, ce qui entraîne des fluctuations de prix des produits agricoles tels que le soja.
Le professeur a analysé : « Le côté de l’offre, c’est-à-dire les agriculteurs américains, ont du mal à saisir l’évolution des modèles de demande du marché chinois. Et du côté de la demande, c’est-à-dire des entreprises chinoises, elles aussi ont du mal à obtenir des informations en temps opportun sur la situation de production des agriculteurs américains.
Au milieu de l'incertitude sur les relations sino-américaines causée par la série de tarifs douaniers proposés par M. Trump, les partenaires américains présents à l'Exposition internationale d'importation de Chine début novembre croient toujours que l'agriculture est un secteur important pour les deux pays, et certains pensent même que ce sera un domaine de coopération fructueux.
L’expert John Kent suggère que la meilleure solution est de maintenir un dialogue coopératif, et non pas des réunions de courte durée de type « coup pour coup » qui se terminent par de nouvelles sanctions, et que les tarifs devraient être fixés au niveau de chaque produit plutôt qu’à l’échelle de tous les pays.
Source: https://baoquocte.vn/hat-hoa-binh-geo-mam-ngoai-giao-nong-san-my-trung-294310.html
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