Les autorités ont récemment découvert un vaste réseau de salles de discussion Telegram, souvent installées dans des écoles et des universités, où les utilisateurs partageaient des vidéos pornographiques deepfake créées à l'aide de l'intelligence artificielle, ciblant les étudiantes et le personnel féminin.
L'incident a suscité l'indignation du public, incitant le président sud-coréen à promettre des mesures sévères.
Des militants lors d'une manifestation contre la pornographie deepfake à Séoul, le 30 août 2024. Photo : AFP/Anthony Wallace
L'Agence nationale de police de Séoul a déclaré avoir alloué 2,7 milliards de wons (environ 2 millions de dollars) par an jusqu'en 2027 pour développer une technologie d'apprentissage en profondeur afin de détecter les faux contenus, tels que les deepfakes et les fausses voix. Ils dépenseront également des centaines de milliers de dollars pour mettre à niveau les logiciels existants afin de détecter les vidéos deepfake et autres vidéos générées par l'IA.
La Corée du Sud est depuis longtemps aux prises avec la violence sexuelle en ligne, mais le nombre de cas a été multiplié par 11 cette année par rapport à 2018. Cependant, le taux de poursuites reste très faible. De 2021 à juillet de cette année, 793 crimes liés au deepfake ont été signalés, mais seulement 16 personnes ont été arrêtées et poursuivies.
Le président Yoon Suk Yeol a déclaré que le problème des deepfakes suscitait une grande inquiétude, en particulier chez les femmes, et qu'il s'agissait d'un crime grave qui affecte l'harmonie sociale. Il a demandé aux ministères concernés de prendre des mesures drastiques.
Fin août, 84 organisations de femmes ont publié une déclaration commune, affirmant que la cause profonde de la crise du deepfake est la « discrimination fondée sur le sexe » et que la solution au problème est l’égalité des sexes.
Hong Hanh (selon Reuters, CNA)
Source : https://www.congluan.vn/han-quoc-dau-tu-hang-trieu-do-la-de-ngan-chan-nan-deepfake-khieu-dam-tran-lan-post313138.html
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