La rivière de ma ville natale

Việt NamViệt Nam27/10/2023


J'ai cherché dans ma mémoire les rivières et les ruisseaux du passé. Oui! Ce jour-là est révolu depuis longtemps, il y a au moins trente ou quarante ans. Les rivières de la campagne rafraîchissent l'enfance, les rivières relient l'amour et les rencontres, apportent la vie.

Les rivières coulent dans le cœur des gens avec des souvenirs sans fin. Le poète Te Hanh a écrit : « Ma ville natale a une rivière bleue / L'eau claire reflète les rangées de bambous / Mon âme est le midi d'été / La lumière du soleil brille sur la rivière étincelante… ». Le fleuve, à cette époque, c'était la musique, la poésie, tout l'amour et l'attachement que les gens, de génération en génération, lui confiaient, lui devaient, lui manquaient. Les rivières sont l’âme du pays, la source qui crée la saveur de la patrie, la sève qui nourrit le vert des rives des villages. La rivière donne des ailes aux rêves et tient le cœur des gens loin de chez eux. Ce sont des rivières bleues, qui coulent en serpentant entre des rives de bambous verts. Les bateaux montent et descendent, les chansons et les chants dérivent le long de la rivière, dérivant dans le vent, dans la lune, dans l'amour entre les hommes et les femmes. Ajoutez des quais fluviaux, où les bateaux s'arrêtent pour faire du commerce, où les mères, les sœurs et les enfants sortent la nuit pour se baigner, chercher de l'eau et même attendre des dattes... Comme la rivière Dinh dans ma ville natale, la rivière coule tranquillement de Tanh Linh à travers Ham Tan jusqu'à la ville de La Gi, puis se jette tranquillement dans l'océan. Quiconque a vécu à Binh Tuy dans le passé ou à La Gi aujourd'hui a des souvenirs plus ou moins inoubliables de cette rivière. Comment oublier les après-midi d'été de notre enfance à se prélasser dans l'eau fraîche ou à longer la rivière pour cueillir des mimosas d'eau, cueillir des fleurs de coton, aller pêcher, attraper des crabes et des escargots. De plus, sur la rivière Dinh se trouve également le barrage de Da Dung, une très belle relique.

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Photographie d'illustration.

À cette époque, Da Dung possédait un jardin de cerisiers, une pagode à un seul pilier, une statue de lion en pierre et des ponts en bois incurvés. S'asseoir avec Da Dung lors d'une nuit au clair de lune, c'est comme s'asseoir dans un jardin de fées. Au loin, sous le clair de lune, de minuscules bateaux de pêche dérivaient paresseusement sur les eaux désolées ; puis le bruit de l'eau qui ruisselle au clair de lune, le faible bruit du clair de lune tombant fragilement sur le jardin de cerisiers. Tous créent une beauté magique et chatoyante. La rivière Dinh est toujours là, mais toute la beauté magique du passé a disparu. Comme le sort de nombreux fleuves et ruisseaux au Vietnam. Les rivières d’aujourd’hui n’apportent plus la paix et la tranquillité. Pendant la saison sèche, le lit de la rivière est exposé aux rochers, pendant la saison des pluies, les eaux de crue rugissent et grondent.

La rivière Dinh est petite et poétique, mais lorsque la rivière se met en colère, les conséquences sont désastreuses. Souvenez-vous, en juillet 1999, la terrible crue soudaine de la rivière Dinh a emporté presque tous les ponts et les maisons des deux côtés de la rivière, puis a inondé et submergé toute la rue La Gi sous les eaux. Et récemment, dans la nuit du 28 août 2021, en pleine saison épidémique, la rivière Dinh a de nouveau rugi, provoquant des inondations qui ont coulé des dizaines de bateaux de pêche. Propriétés, maisons, champs, jardins… tout le travail acharné, la sueur, les larmes et le sang versé, tout a été submergé par le déluge.

La rivière de leur ville natale, autrefois paisible, est désormais devenue une horreur pour eux pendant la saison des inondations. Notre pays compte actuellement plus de 70 barrages hydroélectriques, dont une proportion assez importante se situe dans les régions du Centre et des Hauts Plateaux centraux. Il y a des rivières qui transportent sur leurs dos des dizaines de centrales hydroélectriques. En d’autres termes, l’hydroélectricité dans la région centrale a une faible capacité, un faible capital d’investissement, mais une rentabilité élevée. Mais les dommages causés aux populations ne sont pas encore pleinement anticipés. Dix barrages hydroélectriques sur un même fleuve, dix réservoirs, c'est sûr qu'en aval il n'y aura plus d'eau pour faire vivre les gens pendant la saison sèche... Rétablir la paix sur les fleuves est notre responsabilité.


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