Le Mali et le Burkina Faso, deux pays d'Afrique de l'Ouest sous régime militaire depuis les coups d'État de 2020 et 2022 respectivement, n'ont pas tardé à manifester leur soutien aux dirigeants militaires du Niger voisin lorsqu'ils ont renversé le président démocratiquement élu Mohamed Bazoum en juillet.
Les trois pays ont créé l'« Union nationale du Sahel », établissant des liens économiques plus étroits et se soutenant mutuellement dans la défense si la souveraineté ou l'intégrité territoriale d'un membre est menacée. Le Sahel est le nom d'une bande de terre située à la limite sud du désert du Sahara en Afrique, qui a souvent été le théâtre de troubles.
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Dans une déclaration conjointe à l'issue d'une conférence de deux jours dans la capitale malienne Bamako le 1er décembre, les ministres des Affaires étrangères du Mali, du Burkina Faso et du Niger ont évoqué « l'énorme potentiel de paix, de stabilité, de force diplomatique et de développement économique qu'apporte une alliance forte ».
"Les ministres... ont visé l'ambition ultime d'une fédération unie du Burkina Faso, du Mali et du Niger, recommandant aux chefs d'Etat de l'Union nationale du Sahel la création d'une confédération nationale (confédération)", indique le communiqué.
Le ministre malien des Affaires étrangères, Abdoulaye Diop, a déclaré que les conclusions de la conférence seraient soumises aux chefs d'Etat des trois pays. Les dirigeants devraient se rencontrer à Bamako à une date non précisée.
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Les gouvernements militaires des trois pays d’Afrique de l’Ouest ont également renforcé leurs liens pour résister à la pression internationale en faveur d’un retour à la démocratie, ainsi que pour faire face aux insurrections djihadistes qui affligent depuis longtemps les trois pays.
La conférence de Bamako avait pour objectif de consolider le travail de la nouvelle alliance, les ministres des Affaires étrangères soulignant l'importance de la diplomatie, de la défense et du développement « pour consolider l'intégration politique et économique ».
Le communiqué indique également que le mois dernier, les ministres de l'Economie et des Finances des trois pays ont recommandé la création d'un fonds de stabilisation, d'une banque d'investissement et d'un comité de recherche sur l'union économique et monétaire.
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