(QBĐT) - En tant que professeur de littérature au lycée Nguyen Chi Thanh (Le Thuy), Bui Thi Dieu est également une écrivaine talentueuse de la première génération 8x, classée comme « jeune » par l'Association des Lettres et des Arts de Quang Binh. Dieu écrit des critiques et de la poésie mais publie rarement sur les réseaux sociaux...
Je me souviens qu’il y a quelques années, un rédacteur en chef du magazine Army Literature m’a demandé de faire découvrir un nouveau style à quelques auteurs. Je me suis soudain souvenu avoir lu quelque part à propos de Dieu, Dieu a envoyé deux articles, et les deux ont été publiés.
Je pensais qu’il faudrait beaucoup de temps avant que Dieu ait son premier livre. Mais étonnamment, le recueil de poésie « Le chrysanthème jaune demeure » était magnifiquement entre mes mains pendant les journées printanières d'At Ty.
Avec 42 poèmes, divisés en quatre parties : En partant du toit, que nous reste-t-il, combien en faut-il, les rêves s'épanouiront en couleurs, "Le chrysanthème jaune reste" est rempli d'images érotiques, sensuelles, exploitées par l'auteur à partir de nombreuses scènes différentes de la vie. La poésie de Dieu a une touche moderne mais conserve néanmoins un langage rustique et profond imprégné de tradition. Le rythme du poème est flexible, parfois triste, parfois passionné, contribuant à créer des effets émotionnels forts. Des images telles que « champ », « marguerite jaune », « mère », « guerre » ne sont pas seulement des images réalistes mais contiennent également des significations profondes, symbolisant le temps, les souvenirs et la perte.
En lisant « Le chrysanthème jaune reste », je me suis rendu compte que les vers sont lourds de souvenirs, les images du passé ne sont pas seulement de la nostalgie mais aussi des traces d'histoires inachevées. De même, l’amour dans « The Yellow Daisy Remains » n’est pas un amour présent mais un souvenir caché. C'est l'amour de la jeunesse, l'amour de la patrie, de la famille, des choses passées mais qui restent encore dans l'âme de l'auteur avec de doux échos mêlés de regret. C’est la lutte entre le désir de s’accrocher et la réalité de ne pas pouvoir toucher le passé qui crée une répression particulière dans la poésie. Je l'appelle l'amour caché de Bui Thi Dieu.
Jeune amour, regret et nostalgie
L’amour dans la poésie de Bui Thi Dieu est un souvenir lointain mais toujours présent quelque part dans chaque ligne. C'est l'amour qui apparaît dans les nuits solitaires, dans les moments d'interrogation sur le passé. Dans « Seul une nuit » , le seul poème de six-huit mots que Dieu a écrit : « Je t'endors seul une nuit ». Le mot « berceuse » ne représente pas seulement le réconfort, mais aussi le réconfort d’une âme qui a autrefois aimé, qui a été heureuse et qui n’a plus que des souvenirs. L'image de l'arc-en-ciel dans « You pouring rainbows on me » apporte brillance mais fragilité. Les arcs-en-ciel sont beaux mais de courte durée, comme les années d'amour, étincelants mais pas éternels. Le poème ne parle pas d'un amour en cours, mais est l'écho d'un amour passé, avec un regret imprégnant chaque mot : « Je déverse sur toi/une ombre blanche des quatre saisons/comme la pluie qui coule à travers la rosée sur la pointe d'une feuille... ».
Le clair de lune, le temps, la nuit, le coucher du soleil sont aussi des souvenirs cachés qui s'éloignent dans le passé, laissant derrière eux des mélodies et des paroles qui semblent s'attarder quelque part dans l'espace : « qu'est-ce que cela signifie/un jour de plus ou un jour de moins/une nuit verte, un jour violet pâle… de quelle couleur a le chant de la séparation/de quelle couleur a le coucher de soleil tremblant… ». De nombreuses pluies, des couchers de soleil et des après-midi déserts sont des images récurrentes dans de nombreux poèmes de Dieu, non seulement comme arrière-plans mais aussi comme points de contact, éveillant les sentiments d'un temps révolu bien-aimé dans le cœur des jeunes.
L'amour et la tristesse des gens qui vivent loin de chez eux
La poésie de Bui Thi Dieu exprime la nostalgie de sa patrie à travers des images simples mais très délicates et réfléchies. L'image de « buissons de duoi sauvages debout seuls au bout du champ/attendant/les oiseaux migrateurs dans la rosée de l'après-midi avec des ailes fatiguées. Comme le poème « silence/fleurir des difficultés de l'amour » (Village) décrit non seulement simplement le paysage mais reflète également l'humeur d'une personne qui quitte sa patrie, portant toujours dans son cœur la nostalgie de l'ancien lieu.
Dans la poésie de Dieu, la patrie n'est pas seulement le lieu où l'on est né et où l'on a grandi, un nom de lieu, mais aussi une partie de l'âme, une partie du passé qui est étroitement liée à la chair et au sang, et peu importe la distance à laquelle on s'éloigne, on ne peut oublier. Le poème « Rivière Hue » évoque la beauté tranquille de l'ancienne capitale, où les gens et la nature se mélangent dans le son des rivières et des cloches des temples. Des vers doux mais nostalgiques tels que « les cloches de l'église sonnant en harmonie avec les cloches du temple/les sifflets des trains annonçant l'arrivée de la gare/j'ai laissé derrière moi près de la rive en bambou de Vi Da, rempli de nostalgie » dépeignent une teinte à la fois sacrée et familière, où l'âme, peu importe la distance qu'elle parcourt, aspire toujours au jour de son retour.
La distance n’est pas seulement une distance géographique, mais aussi une distance spirituelle. La nostalgie apparaît à travers des détails simples comme « la saison des mûres rouges », « le vieux carambolier au fond du jardin » - des choses familières de l'enfance, désormais seulement dans la mémoire.
La patrie dans la poésie de Bui Thi Dieu est associée à la fois à l'image des villages et de la nature et aux gens. Les mères, les grands-mères et les personnages aimés deviennent tous des symboles de la patrie. Ce n'est pas un hasard si l'image de la grand-mère dans « L'amour est plein de fardeaux » ou l'image du toit dans « En partant du toit » apparaissent à plusieurs reprises - car c'est là que les souvenirs de la patrie restent le plus clairement.
Les poèmes sur la patrie ne sont pas simplement de la nostalgie, mais aussi du regret et de la douleur lorsque l'on réalise que même si l'on revient, la patrie peut toujours être là, mais les vieilles choses ont changé. La question « À combien s'élève le niveau de remplissage ? » Le poème du même nom pourrait aussi être une questionnement sur soi-même : comment combler le vide de la mémoire, quand ce que nous aimons ne reste que dans notre esprit ?
L'amour familial, le sacrifice silencieux
L'affection familiale dans la poésie de Dieu n'est pas un éloge fleuri mais apparaît à travers des images simples, familières et surprenantes : « les baguettes appuyées les unes contre les autres/tournant/la petite fille devient une jeune femme ». Dans « Un fardeau d’amour », l’image de la grand-mère avec le vers « Un lourd fardeau d’amour sur ses épaules » dépeint le sacrifice silencieux, le fardeau de la vie qu’elle porte pour ses enfants et ses petits-enfants.
La mère est toujours associée au travail acharné et aux soucis, ce qui est courant dans la poésie, mais pour Dieu, l'image de la mère est très impressionnante et nouvelle. La lettre M sur le « toit » de cette maison est aussi la mère, un abri pour ses enfants, une grande tolérance : « La lettre M est encore comme un abri solide/l'abri est la mère/tolérante comme les montagnes et les rivières, comme le ciel sans fin et profond » (En partant du toit), faisant ressentir au lecteur beaucoup plus le dévouement et le sacrifice silencieux de la mère pour la famille. Dans les poèmes de Dieu, lui et son père apparaissent aussi comme des êtres calmes, réservés, mais pleins d'amour, des soutiens spirituels dont les départs laissent derrière eux des regrets : « tout chauve maintenant/il est parti/personne ne connaît plus les poèmes/je suis assis et pleure sur le carnet de poèmes perdu » et « père a franchi le seuil/qui me parlera du sang qui coule sur ses dix doigts dans un pays étranger » (Old Garden).
Dans « Con bong vang o lai » , il y a des poèmes qui ne mentionnent pas directement la famille, mais qui, à travers des images métaphoriques, évoquent néanmoins la protection et le désir de l'amour familial : « Est-ce mon endroit / le doux automne de l'enfance / la dot est le jasmin vert et calme qui fleurit la nuit / mille feuilles parfumées qui ne portent aucune trace du temps / la mère attend le retour de son enfant » (La saison du mûrier rouge mûr). L’image de la famille dans le recueil de poésie n’est pas seulement nostalgique, mais témoigne également de gratitude et de respect pour les sacrifices silencieux des parents et des grands-parents. L’affection familiale n’est pas seulement un lieu vers lequel on peut se tourner, mais aussi une source de souvenirs, quelque chose qui nous maintient ensemble dans une vie turbulente.
Avec « The Yellow Daisy Remains », il y a beaucoup de choses à découvrir...
Do Thanh Dong
Source: https://www.baoquangbinh.vn/van-hoa/202503/an-uc-tinh-yeu-trong-tho-bui-thi-dieu-2224709/
Comment (0)