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Le secrétaire général des Nations Unies (ONU), Antonio Guterres, a appelé à une action urgente pour lutter contre le changement climatique, soulignant que les températures record du mois de juillet montraient que la Terre était passée d'une phase de réchauffement à une « période de réchauffement ».
Des enfants jouent dans l'eau pendant une vague de chaleur inhabituelle en Europe. Photo : The Guardian |
Chauffe trop vite
Selon l'Organisation météorologique mondiale et le service de surveillance du changement climatique Copernicus de l'Union européenne (UE), ce mois de juillet pourrait être enregistré comme le mois le plus chaud de l'histoire du monde et peut-être le mois le plus chaud depuis des milliers d'années.
M. Guterres s’est dit préoccupé par la chaleur intense qui a sévi dans l’hémisphère nord au cours d’un été brutal, faisant de juillet de cette année le mois le plus chaud jamais enregistré. Il a également souligné que le changement climatique est là, qu’il provoque de graves conséquences et que ce n’est que le point de départ. Les impacts extrêmes du changement climatique sont cohérents avec les prévisions et une série d’avertissements des scientifiques. Cependant, la vitesse à laquelle ce phénomène se produit est étonnante. Face à cette réalité alarmante, M. Guterres a réitéré son appel à une action rapide et de grande envergure, notamment pour limiter autant que possible le recours aux énergies fossiles.
En amont du sommet sur le climat prévu en septembre, le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, a appelé les pays développés à s'engager à atteindre la neutralité carbone d'ici 2040 au plus tôt et, pour les économies émergentes, l'année 2050 approche. Il a souligné qu'au lieu de désespérer Face aux impacts négatifs, l’humanité doit agir de toute urgence pour éviter les pires conséquences, transformant une année de chaleur torride en une année d’ambition. Le président de la 28e Conférence des Parties à la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (COP28), Sultan Al Jaber, a également appelé le Groupe des 20 principales économies développées et émergentes (G20) à jouer un rôle pionnier dans les efforts visant à atténuer le changement climatique.
Il faut agir maintenant
Le réchauffement climatique devrait dépasser la limite de 1,5 ° C. Pourtant, les gouvernements n’ont pas encore mis en œuvre de politiques pour garantir que les objectifs de l’Accord de Paris de 2015 sur le changement climatique soient atteints. C'est l'évaluation de M. Jim Skea, nouveau président du Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC), interrogé par Reuters. Expliquant la déclaration ci-dessus, M. J. Skea a déclaré que si les gouvernements s’en tiennent aux plans actuels, les températures mondiales augmenteront de près de 3 degrés Celsius par rapport aux niveaux préindustriels.
Le nouveau président du GIEC a déclaré que pour atteindre les objectifs de l’Accord de Paris, les gouvernements doivent mettre en œuvre des politiques fortes et rapides pour réduire les émissions de gaz à effet de serre. C’est le moment pour les gouvernements de déployer leurs outils politiques, notamment en investissant davantage dans les énergies renouvelables telles que l’éolien et le solaire, et en mettant fin aux investissements dans les combustibles fossiles. Le nouveau président du GIEC a également déclaré que le monde devra développer davantage de solutions technologiques pour capturer et stocker le CO2 , afin de réduire les émissions de gaz à effet de serre qui provoquent le réchauffement climatique.
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