Le président mexicain Andrés Manuel López Obrador n’a pas précisé ce qu’il entendait par « pause ». Ce n’est pas un terme utilisé dans les règles diplomatiques formelles.
Le président mexicain Andrés Manuel López Obrador s'exprime lors d'une conférence de presse au Palais national de Mexico, le 23 août. Photo : AFP
La réforme judiciaire proposée, présentée par le président mexicain dans ses dernières semaines de mandat, comprend une disposition selon laquelle les juges seraient élus directement - ce qui a suscité des inquiétudes quant à la possibilité que des juges politiquement biaisés et peu expérimentés siègent à la Cour. La réforme proposée a provoqué de grandes manifestations et grèves, ainsi que de nombreuses critiques de la part des investisseurs et des institutions financières.
La semaine dernière, l’ambassadeur américain Ken Salazar a qualifié la proposition de « risque » pour la démocratie et de menace pour les relations commerciales du Mexique avec les États-Unis. M. López Obrador a critiqué l'ambassadeur des États-Unis, affirmant qu'il avait violé la souveraineté du Mexique.
Lors d'une conférence de presse le matin du 27 août, le président López Obrador a déclaré qu'il pensait que ces commentaires durs ne venaient pas de l'ambassadeur Salazar mais du département d'État américain.
« Nous n'allons pas lui dire (à Salazar) de quitter le pays. J'espère qu'ils promettront de respecter l'indépendance du Mexique et la souveraineté de notre pays. Mais tant que cela n'arrivera pas et qu'ils ne poursuivront pas cette politique, les relations avec l'ambassade des États-Unis seront suspendues », a-t-il déclaré.
M. López Obrador a également accusé le Canada d’ingérence dans les affaires intérieures en exprimant des inquiétudes au sujet de cette proposition. Les États-Unis, le Canada et le Mexique entretiennent des relations commerciales vitales qui devraient atteindre un montant estimé à 1,8 billion de dollars d’échanges d’ici 2022. Jusqu’à présent, rien ne montre clairement que les tensions affectent les liens économiques et diplomatiques de longue date entre les trois pays.
La ministre mexicaine des Affaires étrangères, Alicia Bárcena, a exprimé son soutien au président López Obrador en critiquant les politiques « interventionnistes » des États-Unis et du Canada. Elle a toutefois ajouté que la relation trilatérale était une « priorité » et que les relations se poursuivaient « normalement ».
Ce n’est pas la première fois que le chef de l’État mexicain utilise l’expression « pause ». En 2022, M. López Obrador a annoncé une pause diplomatique avec l’Espagne en raison d’un différend avec des sociétés énergétiques. À l'époque, il avait déclaré que la suspension n'était « pas une rupture des relations » avec l'Espagne, mais « une expression de respect et d'amitié contre les abus et les griefs contre le peuple mexicain et notre pays ».
Ngoc Anh (selon AP)
Source : https://www.congluan.vn/tong-thong-mexico-noi-tam-dung-quan-he-voi-cac-dai-su-quan-cua-my-va-canada-post309606.html
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