L’événement de haut niveau a réuni 29 chefs d’État, 21 ministres, 10 hauts fonctionnaires, 3 organisations des Nations Unies et 8 organisations non gouvernementales. Les dirigeants ont souligné que l’Examen des luttes mondiales (GST) est une occasion de combler les lacunes et de renforcer la mise en œuvre de l’action climatique et des Objectifs de développement durable. L’évaluation comprend les progrès réalisés dans la mise en œuvre efficace des contributions déterminées au niveau national (CDN), des plans nationaux d’adaptation (PNA) et de tous les autres plans et politiques climatiques.
Le processus d’évaluation garantit l’impartialité, s’appuie sur les meilleures preuves scientifiques disponibles et est cohérent avec les principes généraux mais différencié selon les circonstances de chaque pays.
Sur la réduction des émissions de gaz à effet de serre
Les dirigeants ont convenu de la nécessité urgente d’établir une feuille de route appropriée pour des réductions profondes, rapides et durables des émissions mondiales de gaz à effet de serre. La transition doit être juste et suivie rapidement.
Pour atteindre l’objectif de maintenir la hausse de température en dessous de 1,5°C par rapport aux niveaux préindustriels d’ici la fin du siècle, la deuxième CDN doit être plus ambitieuse, couvrir l’ensemble de l’économie, tous les gaz à effet de serre et tous les secteurs, conformément à l’Accord de Paris et en fonction des circonstances nationales, avec un financement et un soutien accrus dans le contexte d’une transition juste.
Le monde doit atteindre son pic d’émissions de gaz à effet de serre le plus rapidement possible et accélérer ses mesures pour atteindre la neutralité carbone d’ici le milieu du siècle ou plus tôt, en fonction des circonstances et des capacités nationales, afin de rester sur la bonne voie pour atteindre l’objectif de 1,5°C.
La transition énergétique juste vise à tripler la capacité mondiale en énergies renouvelables et à doubler l’efficacité énergétique d’ici 2030, avec un soutien à la mise en œuvre, contribuant ainsi à atteindre les objectifs de température de l’Accord de Paris.
Une transition juste crée des opportunités d’emploi, d’affaires et de croissance. Il est urgent de prendre des mesures pour réduire les émissions de méthane et d’autres émissions autres que le CO2 et d’éliminer progressivement les combustibles fossiles, en particulier le charbon, ainsi que les subventions inefficaces aux combustibles fossiles, les pays développés étant les premiers à montrer la voie.
La conservation et la restauration des écosystèmes naturels et des puits de carbone, en particulier des forêts et des océans, jouent un rôle essentiel dans la limitation de la hausse de la température mondiale.
Les transitions nécessaires nécessitent des moyens de mise en œuvre et de soutien adéquats, notamment le transfert de technologie et le renforcement des capacités des pays en développement pour qu’ils puissent bénéficier pleinement de la transition.
Sur l’adaptation au changement climatique
Les participants aux sommets ont convenu que des mesures d’adaptation à grande échelle sont nécessaires pour réduire la vulnérabilité et accroître la résilience aux impacts négatifs du changement climatique. Les estimations du financement de l’adaptation varient entre 194 et 366 milliards de dollars par an. Pour combler rapidement cet écart, la bonne solution consiste à doubler le financement de l’adaptation d’ici 2025.
Les efforts d’adaptation futurs doivent être transformateurs et répondre aux besoins pratiques. Les pays en développement doivent être reconnus pour leurs efforts d’adaptation malgré les défis auxquels ils sont confrontés.
Tous les pays doivent de toute urgence intensifier leurs mesures d’adaptation. Il faut notamment mettre l’accent sur le renforcement des capacités et des ressources des pays en développement, en particulier des pays vulnérables. Les activités sur lesquelles se concentreront l’élaboration et la mise en œuvre de plans nationaux d’adaptation (PAN) d’une manière qui soutient le développement durable et donne la priorité aux secteurs sensibles au climat, notamment la protection, la conservation et la restauration des systèmes d’eau, l’agriculture, la sécurité alimentaire et la santé.
Les représentants des pays et des organisations ont souligné l’importance des solutions basées sur les écosystèmes, ainsi que la nécessité de se concentrer davantage sur les solutions liées à l’eau et aux écosystèmes de haute montagne. Un cadre mondial d’objectifs d’adaptation devrait être adopté prochainement, avec des groupes cibles et des indicateurs spécifiques comme base de mise en œuvre par les Parties.
Lors de la cérémonie d’ouverture de la COP28, les pays ont convenu de mettre en place le Fonds pour les pertes et dommages. Il s’agit d’une étape importante qui crée une dynamique vers des résultats impactants et de grande envergure dans la période à venir.
Moyens de mise en œuvre
Il n’y a pas d’action climatique sans les moyens de la mettre en œuvre. En ce qui concerne le financement, les dirigeants ont déclaré qu’il était nécessaire de changer la manière dont le financement climatique est mobilisé pour atteindre l’ampleur nécessaire à la mise en œuvre de l’Accord de Paris. Cela nécessite d’accroître l’ampleur et la qualité des financements concessionnels et de réorienter les flux financiers publics et privés vers des trajectoires à faibles émissions de carbone et résilientes au changement climatique.
Un financement accessible et abordable à grande échelle est une condition préalable à la mise en œuvre complète des plans climatiques, y compris les CDN et les PNA, en particulier dans les pays en développement.
Les Parties doivent respecter de toute urgence tous les engagements liés au financement climatique, notamment en fournissant 100 milliards de dollars et en fixant un nouvel objectif quantitatif commun ambitieux pour le financement climatique, en augmentant le financement de toutes les sources – publiques, privées, nationales et internationales – y compris les garanties et les financements mixtes, les obligations vertes et les initiatives. Les finances publiques sont essentielles et peuvent également encourager les flux financiers privés en faveur de la décarbonisation de l’ensemble de l’économie.
Le renforcement des capacités, le développement et le transfert de technologies sont importants, y compris l’innovation et la production locale de technologies de réduction des émissions de gaz à effet de serre et d’adaptation au changement climatique.
La COP28 continuera de discuter de l’évaluation des efforts mondiaux, comme base pour promouvoir la mise en œuvre de l’Accord de Paris et progresser vers l’objectif de zéro émission nette.
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