Derrière les portes froides des pompes funèbres la nuit se cachent des histoires du quotidien, pleines d'humanité.
Située sur la rue Tran Phu, dans le district 5 de Ho Chi Minh-Ville, la maison funéraire de l'hôpital Nguyen Tri Phuong est le lieu qui a été témoin des derniers moments de la vie de nombreuses personnes. Ici, la tâche principale du personnel est d'accueillir et de soigner les corps des défunts, avec le souhait de leur apporter paix et sérénité dans leur dernier voyage.
Un adieu silencieux dans la nuit
Vers 22 heures Un jour de la mi-mars 2025, le hall principal de la maison funéraire de l'hôpital Nguyen Tri Phuong était plongé dans une douce lumière jaune, avec un léger parfum de fumée d'encens. Les chants profonds et profonds des radios se mêlent aux sons émouvants des flûtes, des cithares et des mélodies cérémonielles typiques des familles chinoises. Le long du couloir, la lumière des lanternes, des croix et des statues du Bodhisattva Ksitigarbha brille, créant une atmosphère à la fois sacrée et solennelle, comme un adieu silencieux.
Derrière la tranquillité se cachent des moments stressants et difficiles pour le personnel des pompes funèbres. Leur travail, surtout lorsqu’il s’agit de corps qui ne sont plus intacts ou à un stade avancé de décomposition, exige un esprit d’acier et une prudence absolue. Chaque jour, ils se familiarisent avec le froid glacial de la chambre froide, où la température est toujours maintenue à 17 degrés Celsius pour préserver les corps. Cet environnement hostile met non seulement à l’épreuve l’endurance du corps, mais contient également des éléments nocifs provenant des cadavres en décomposition.
À 23 heures Le 16 mars, après que le service médico-légal a terminé l'autopsie, le personnel des pompes funèbres a commencé à laver le corps en silence. Cette nuit-là, ils ont reçu un cas particulier : le corps d'un étranger au corps surdimensionné. Cela nécessite la coordination des trois membres du personnel pour pouvoir transporter et nettoyer soigneusement le corps. Finalement, lorsque les corps furent placés dans la chambre froide, la sueur qui trempait leurs chemises était la preuve la plus claire du dévouement et du travail acharné et silencieux des personnes effectuant ce travail spécial.
À 23h00 Le 14 mars, le personnel de la maison funéraire de l'hôpital Nguyen Tri Phuong a terminé le bain et a amené le corps à la morgue.
Les gardiens du yin et du yang
Derrière les portes froides des pompes funèbres se cachent des histoires quotidiennes et des confidences de personnes effectuant un travail particulier. M. PH (né en 1976), qui s'occupe des corps des défunts depuis près de 13 ans, a confié avec sincérité : « Au début, j'hésitais aussi, mais ce métier est devenu une partie intégrante de ma vie. Cependant, pour être honnête, les décès dus aux accidents de la route me laissent encore une obsession indescriptible. Mais peut-être que le temps m'a aidé à accepter et à prendre les choses avec plus de légèreté. »
Leur travail consiste non seulement à recevoir, nettoyer et changer les vêtements des défunts, mais aussi à aider les proches à effectuer les procédures, l'embaumement et même le nettoyage de la zone d'examen médico-légal et de la salle funéraire. On peut dire qu'ils sont des personnes aux multiples talents, embellissant silencieusement le voyage final de chaque personne.
M. TT (né en 1980), collègue de M. PH, a une vision plus profonde : « Pour moi, ce n’est pas seulement un travail, mais une responsabilité sacrée. Chaque corps mérite d’être traité avec le plus grand respect, afin qu’il puisse partir dans la plus grande sérénité. » Il croit que le « cœur » est le facteur clé pour surmonter toutes les difficultés et tous les défis. Il a ajouté : « Ne soyez absolument pas gourmand. Chaque objet, aussi petit soit-il, appartenant au défunt doit être restitué intégralement à la famille. C'est le minimum de respect. » Quelle que soit la cause du décès, M. T. fait toujours de son mieux pour laisser le défunt s'éteindre paisiblement. Il a dit d'une voix chaleureuse : « Je l'ai fait par respect, en voulant qu'ils partent en beauté, pour que ceux qui restent puissent aussi apaiser leur douleur. »
Pour M. HN (né en 1997, résidant dans le district de Binh Chanh, Ho Chi Minh Ville), qui travaille ici depuis près de 6 ans, ce travail apporte une stabilité financière. Il a déclaré que travailler à la maison funéraire l'aide également à avoir un emploi stable. De plus, le fait d’être témoin de situations tragiques lui a fait apprécier encore plus la valeur de la vie.
On peut constater que même si le travail est dur, avec parfois de longues nuits blanches, le personnel de la maison funéraire de l'hôpital Nguyen Tri Phuong considère toujours que cela fait partie d'une noble mission.
Comme l'a déclaré le représentant du conseil d'administration des pompes funèbres de l'hôpital Nguyen Tri Phuong : « Ce n'est pas une tâche facile. De nombreuses personnes sont venues et reparties faute de pouvoir rester. Cependant, le personnel actuel, même si son travail ne représente qu'une petite partie de l'organisation des funérailles, revêt une grande importance pour la famille du défunt. Personne ne souhaite perdre un être cher, mais au moins, ce travail permet de lui dire adieu de la manière la plus complète et la plus respectueuse possible. »
Quelles que soient les circonstances, ces personnes silencieuses sont toujours prêtes à accomplir leur mission. Ce sont des personnes indispensables dans le voyage final de chaque vie. Grâce à leur dévouement et à leur responsabilité, les défunts peuvent partir en toute tranquillité et en toute sérénité, et ceux qui restent peuvent trouver un peu de paix au milieu de la douleur sans fin de la perte.
Silencieux mais noble
Le travail dans une maison funéraire est peut-être l’un des emplois les plus uniques. Parce que le personnel ici ne travaille pas seulement avec des cadavres sans vie, mais doit également faire face à la douleur et à la perte ultime de leurs proches. De plus, ils doivent garder le moral pour terminer le travail méticuleusement, même s’ils sont confrontés à des images déchirantes des malheureuses victimes.
Bien que sachant que ce travail apporte d'innombrables difficultés et pressions, le personnel de la maison funéraire de l'hôpital Nguyen Tri Phuong travaille toujours sans relâche. Pour eux, il ne s’agit pas simplement d’un travail pour gagner leur vie, mais aussi d’une mission humanitaire : veiller à ce que chaque personne qui décède soit soignée et fasse ses adieux avec le plus grand respect et la plus grande sérénité.
Source : https://nld.com.vn/thanh-pho-ve-dem-day-ap-tinh-nguoi-196250326211554267.htm
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