Remodeler l’Alliance transatlantique

Báo Quốc TếBáo Quốc Tế03/03/2025

Depuis des décennies, l’alliance transatlantique est la pierre angulaire de la sécurité et de la prospérité de l’Occident. Formé dans le cadre de l’ordre international de l’après-Seconde Guerre mondiale, ce partenariat vise non seulement à promouvoir la défense collective à travers l’OTAN, mais aussi à renforcer les valeurs démocratiques partagées et l’interdépendance économique entre de nombreuses nations.


'Hiệu ứng' Trump: Tái định hình liên minh xuyên Đại Tây Dương
L'article « L'effet Trump : recalibrer l'Alliance transatlantique » a été publié sur Modern Diplomacy le 2 mars. (Capture d'écran)
C'est l'opinion du Dr John Calabrese (*) dans l'article « L'effet Trump : recalibrer l'Alliance transatlantique » publié sur Modern Diplomacy le 2 mars.

Instabilité dans la succession

Dans l’article ci-dessus, le Dr John Calabrese affirme que l’idéologie « l’Amérique d’abord » du président Donald Trump signale depuis longtemps une stratégie qui donne la priorité aux intérêts de Washington, même au détriment d’alliances de longue date. Si cette approche se limitait auparavant principalement à la politique intérieure, elle façonne désormais également la politique étrangère américaine. Alors que le conflit ukrainien entre dans sa troisième année, les États-Unis et l’UE sont de plus en plus en désaccord sur leurs approches de la crise.

Le Dr John Calabrese a souligné que les déclarations du président Donald Trump sur le conflit entre la Russie et l'Ukraine vont à l'encontre de l'opinion constante depuis la Seconde Guerre mondiale selon laquelle la sécurité de l'Amérique est liée à la stabilité de l'Europe, montrant un changement « sismique » dans la politique étrangère de Washington - une réalité que les dirigeants du « vieux continent » sont de plus en plus incapables d'ignorer.

Le président Trump a accusé Kiev d’avoir déclenché le conflit, qualifiant son homologue ukrainien Volodymyr Zelensky de « dictateur » et avertissant que si la paix n’est pas obtenue, le pays subira de graves conséquences.

M. Trump a envoyé une délégation en Arabie saoudite pour négocier avec les responsables russes sans la participation de l’Ukraine ou de l’Europe, et pour offrir des concessions à Moscou.

En outre, le dirigeant américain a également proposé un accord dans lequel Washington recevrait une partie des terres rares et d'autres ressources minérales de l'Ukraine en échange d'une aide. Ces mesures ont gravement ébranlé la confiance européenne dans l’engagement de l’Amérique envers l’ordre de sécurité de l’après-Seconde Guerre mondiale.

En outre, dans un discours prononcé lors de la Conférence de Munich sur la sécurité en février 2025, le vice-président JD Vance a « réprimandé » les démocraties européennes pour « s’écarter des valeurs communes ». Cette décision souligne une fois de plus un changement clair dans la politique américaine, notamment à l’égard de l’alliance transatlantique.

L’histoire du partenariat transatlantique a certainement été marquée par des crises. De la crise du canal de Suez en 1956, au débat sur la stratégie nucléaire dans les années 1960, à l’impasse sur les euromissiles dans les années 1980, à l’impasse sur le conflit du Kosovo en 1999, jusqu’à la guerre menée par les États-Unis en Irak en 2003… tout montre que les tensions transatlantiques ne sont pas nouvelles.

Toutefois, le Dr John Calabrese a souligné que les conflits antérieurs, bien que graves, tournaient principalement autour de différences politiques et pouvaient être résolus. En revanche, les approches adoptées par l’administration Trump signalent désormais un changement profond vers un ordre mondial de plus en plus fragmenté, où le pouvoir peut prendre le pas sur les valeurs partagées.

'Hiệu ứng' Trump: Tái định hình liên minh xuyên Đại Tây Dương
Lors d'une réunion « enflammée » à la Maison Blanche le 28 février, le président américain Donald Trump a accusé Kiev d'avoir déclenché le conflit. (Source : AFP)

Test pour le « vieux continent »

Selon le Dr John Calabrese, les dirigeants européens s’efforcent de s’adapter au contexte instable actuel. Certains ont appelé à une plus grande autonomie stratégique pour faire face aux incertitudes causées par les politiques imprévisibles de Washington.

Cette instabilité géopolitique survient à un moment où l’Europe tente de renforcer ses capacités de défense. Les États-Unis maintiennent actuellement une force militaire importante en Europe, avec environ 100 000 soldats stationnés dans plusieurs pays, notamment en Allemagne.

Un rapport récent estime que le continent aurait besoin de 300 000 soldats supplémentaires et de 262 milliards de dollars d’investissement pour remplacer entièrement le rôle de Washington en matière de sécurité. On peut dire que dans un avenir proche, l'Europe devra encore dépendre largement du « parapluie sécuritaire » américain.

Cependant, même si l’Europe cherche à renforcer sa position de défense, elle est toujours confrontée à des vents contraires économiques, a déclaré l’expert. Imposer des droits de douane en représailles au protectionnisme américain pourrait ne pas apporter les bénéfices escomptés, car de nombreux pays européens dépendent encore fortement de Washington, à la fois comme marché d’exportation et comme source de biens importants.

La menace de l’inflation et d’une guerre commerciale plane, compliquant encore davantage le paysage économique de la région. Il n’est pas non plus facile de parvenir à un consensus à l’échelle de l’UE sur de telles mesures économiques, et des actions unilatérales pourraient aggraver les divisions internes au sein du bloc.

Alors que l’administration Trump poursuit les négociations avec la Russie pour mettre fin au conflit en Ukraine, l’Europe continue de prendre des mesures plus dures. Le Conseil européen a adopté le 16e paquet de sanctions économiques et personnelles, ciblant des secteurs clés de l'économie russe.

À court terme, si un cessez-le-feu est conclu, la Grande-Bretagne et la France envisagent de déployer des troupes dans le cadre d’une force de maintien de la paix en Ukraine. Toutefois, l’efficacité de cette initiative reste incertaine sans le soutien des États-Unis, et il n’est pas certain que Washington soit prêt à la soutenir.

Surtout, a affirmé le Dr John Calabrese, ces démarches diplomatiques, ainsi que l'approche controversée de M. Trump, soulignent davantage la « différence de phase » croissante dans les relations américano-européennes et accroissent les inquiétudes dans le « vieux continent » quant à l'engagement de Washington.

'Hiệu ứng' Trump: Tái định hình liên minh xuyên Đại Tây Dương
Les États-Unis maintiennent actuellement une force militaire importante en Europe, avec environ 100 000 soldats stationnés dans plusieurs pays. (Source : CNN)

Dans le même temps, l’Europe intensifie ses efforts pour renforcer ses capacités de défense. La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a proposé l'idée d'une « exemption des investissements de défense », qui permettrait aux États membres de financer des projets militaires sans dépasser les limites budgétaires de l'UE.

Toutefois, la faisabilité de telles mesures reste discutable en raison de la fragmentation de l’industrie européenne de défense et des défis liés à l’harmonisation des capacités militaires nationales.

Sur le plan économique, les responsables de l’UE se sont rendus à Washington pour tenter d’éviter une guerre commerciale, mais ils ne semblent pas avoir obtenu grand-chose en termes de progrès.

Une réunion prévue le 26 février entre la haute représentante de l'Union européenne pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, Kaja Kallas, et le secrétaire d'État américain Marco Rubio a été brusquement annulée, invoquant des « problèmes de calendrier ».

Aujourd’hui, le fait que l’Europe ne puisse plus compter sur les États-Unis comme auparavant a poussé le « vieux continent » à rechercher des voies plus indépendantes, tant en matière de défense qu’en matière de politique économique.

Le Dr John Calabrese mentionne le concept de « réduction des risques » dans l’article. Le concept, initialement proposé par la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen pour réglementer la coopération entre l’UE et la Chine, peut désormais être appliqué aux relations avec les États-Unis. Il est important de comprendre que la réduction des risques ne signifie pas rompre les liens, mais plutôt diversifier les ressources de défense et les partenariats économiques, en se concentrant sur la réduction de la dépendance au marché américain, en renforçant la coopération avec les pays de la région indo-pacifique et en investissant dans la technologie de défense nationale.

Toutefois, même si la nécessité d’atténuer les risques constitue un impératif stratégique, la route à parcourir reste semée d’embûches et semée d’embûches. Les divisions internes, les pressions financières et la stagnation des bureaucraties européennes suscitent de profonds doutes quant à la possibilité de réaliser une transformation globale dans un avenir proche.

Casser ou remodeler

Selon le Dr John Calabrese, l’alliance américano-européenne peut encore évoluer vers un état d’équilibre, avec une Europe moins dépendante. Si les États-Unis continuent à évoluer vers l’isolationnisme, l’Europe pourrait être obligée de construire une politique étrangère autonome, non seulement pour protéger ses propres intérêts, mais aussi pour assurer la stabilité de l’ordre mondial.

Toutefois, si l’alliance transatlantique devient de plus en plus divisée, notamment dans son approche à l’égard de la Chine et de la Russie, ce vide stratégique pourrait être exploité par des puissances rivales. Cela obligera les dirigeants européens à construire une politique étrangère résiliente et diversifiée.

En outre, a souligné le Dr John Calabrese, le soutien de l’administration Trump aux mouvements nationalistes d’extrême droite en Europe crée un défi idéologique à l’ordre démocratique libéral.

Cette fracture n’est pas seulement un problème stratégique, elle affecte également l’identité de l’Europe en tant que bastion de la démocratie, du bien-être social et de la coopération transnationale.

Face à cette interférence idéologique, l’Europe renforcera probablement son engagement en faveur des valeurs démocratiques, même si des considérations stratégiques poussent le continent à rechercher une plus grande autonomie.

'Hiệu ứng' Trump: Tái định hình liên minh xuyên Đại Tây Dương
Même s’il est peu probable que les États-Unis et l’Europe se séparent complètement en raison de liens économiques et de sécurité profonds, l’alliance pourrait néanmoins évoluer vers un état d’équilibre, avec une Europe moins dépendante. (Source : Voxeurop)

On peut dire que l’avenir à long terme des relations transatlantiques reste imprévisible. Si les futures administrations américaines ajustent leurs politiques et réaffirment leur engagement envers les alliances traditionnelles, la possibilité d’une réconciliation reste ouverte. À l’inverse, si la tendance au repli stratégique et aux mesures coercitives unilatérales se poursuit, les relations américano-européennes évolueront progressivement vers plus d’autonomie et moins d’interdépendance. Dans ce contexte, la durabilité de cette union dépendra de la capacité de l’Europe à s’adapter à un environnement géopolitique en mutation tout en préservant ses valeurs fondamentales.

En bref, l’avenir des relations transatlantiques se trouve à un tournant crucial. Les bouleversements actuels ne sont pas de simples désaccords politiques, mais reflètent de profonds changements stratégiques. Si Washington continue de donner la priorité à ses propres intérêts, l’Europe sera obligée de trouver une voie indépendante, même si cette voie est semée d’embûches. L’avenir des relations transatlantiques dépendra de la capacité d’adaptation du « vieux continent » et de la direction que prendront les États-Unis, à savoir s’ils continueront à dialoguer ou s’éloigneront progressivement l’un de l’autre.

(*) Le Dr John Calabrese est professeur de relations internationales à l’Université américaine de Washington, DC. Il est également rédacteur en chef du Middle East Journal et chercheur principal non-résident au Middle East Institute (MEI). Auparavant, le Dr Calabrese était directeur du projet Moyen-Orient-Asie (MAP) du MEI.



Source: https://baoquocte.vn/hieu-ung-tu-nuoc-my-tai-dinh-hinh-lien-minh-xuyen-dai-tay-duong-306215.html

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