Un responsable du conseil présidentiel du Yémen a déclaré qu'un soutien étranger aux forces terrestres était nécessaire, en coordination avec les frappes aériennes américaines et britanniques sur les cibles houthies.
« Une coalition internationale et régionale est nécessaire pour assurer la sécurité maritime internationale en mer Rouge », a déclaré Aidarus al-Zubaidi, vice-président du Conseil présidentiel basé dans la ville d'Aden, dans le sud du Yémen, dans une interview le 18 janvier.
Selon M. al-Zubaidi, la campagne aérienne des États-Unis et de leurs alliés ne suffit pas à empêcher les Houthis d’attaquer les cargos en mer Rouge. Il a également déclaré que l’intervention militaire menée par l’Arabie saoudite en soutien au gouvernement internationalement reconnu du Yémen en 2015 n’avait pas suffi à arrêter les Houthis.
« La coalition a besoin d'une force terrestre d'un gouvernement légitime pour attaquer au sol. Seule cette force peut gagner sur le terrain, car quelle que soit la puissance des frappes aériennes sans troupes au sol, elles sont inutiles », a-t-il déclaré.
Aidarus al-Zubaidi, vice-président du Conseil présidentiel yéménite. Photo : AFP
Le Conseil présidentiel, créé en avril 2022, est l’organe exécutif du gouvernement internationalement reconnu au Yémen. Le conseil, qui rassemble les groupes anti-Houthi, n'a pas encore répondu aux propos de M. Zubaidi.
Le mois dernier, les parties belligérantes au Yémen ont promis un cessez-le-feu et accepté de rejoindre un processus de paix mené par l’ONU visant à mettre fin aux combats.
L’aide militaire étrangère devrait se concentrer sur le partage de renseignements, le renforcement des capacités, la formation et l’équipement des forces terrestres, a déclaré Zubaidi.
« Cette approche permet à des forces yéménites fiables et efficaces de se joindre aux efforts occidentaux pour mener des frappes aériennes contre des cibles houthies. Nous en discutons avec les États-Unis et le Royaume-Uni. Le manque de coopération ne fera que répéter les erreurs du passé », a-t-il souligné.
Les Houthis, une force soutenue par l'Iran qui contrôle de vastes étendues du Yémen, ont commencé à tirer des missiles sur Israël et à attaquer des navires dans la mer Rouge peu après le début des combats à Gaza en octobre dernier.
Le groupe a déclaré avoir ciblé des navires liés à Israël dans le cadre des efforts visant à forcer Tel-Aviv à mettre fin à son offensive sur Gaza et à permettre à davantage d'aide humanitaire d'atteindre la bande de Gaza. Les Houthis ont ensuite étendu la menace à tous les navires commerciaux voyageant à destination et en provenance d’Israël le long de la route commerciale vitale au large des côtes du Yémen.
Les États-Unis et le Royaume-Uni ont récemment frappé des cibles houthies au Yémen en réponse aux attaques du groupe contre des cargos en mer Rouge. Les Houthis ont réagi en lançant des missiles et des drones sur des navires liés aux États-Unis et à Israël.
Environ 12 % du commerce mondial passe par le détroit de Bab al-Mandeb, l’entrée de la mer Rouge entre le Yémen et la Corne de l’Afrique. Le 17 janvier, les États-Unis ont réinscrit les Houthis sur la liste des « terroristes » et lancé une nouvelle attaque contre des cibles houthies.
Quelques heures après l’annonce de la décision américaine, les Houthis ont affirmé avoir lancé un missile sur un navire américain dans le golfe d’Aden. Le commandement central américain a confirmé que le Genco Picardy, un navire détenu et exploité par les États-Unis, avait été touché par des tirs, mais qu'il n'y avait pas eu de victimes.
Huyen Le (Selon l'AFP )
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