Environ 200 dirigeants, représentants d’États membres et d’organisations internationales se réunissent à New York (États-Unis) pour participer à la Semaine de haut niveau de la 79e Assemblée générale des Nations Unies et au premier Sommet du futur.
Le président de la 79e Assemblée générale des Nations Unies, Philémon Yang, s'exprime lors du Sommet du futur, le 22 septembre. (Source : ONU) |
L’idée d’un Sommet du Futur pour discuter de l’avenir du monde a été avancée à l’occasion du 75e anniversaire de la fondation de l’Organisation des Nations Unies (ONU) en 2020, lorsque la pandémie de Covid-19 a « réveillé » le monde à la nécessité de changer profondément le modèle de gouvernance mondiale au 21e siècle.
Construire une fondation pour les générations futures
En amont de la 79e Semaine de haut niveau de l’Assemblée générale des Nations Unies, le premier Sommet du futur s’est tenu à New York du 22 au 23 septembre avec la participation des dirigeants mondiaux, dans le but de rechercher un consensus et un engagement commun pour relever les défis à long terme auxquels l’humanité est confrontée et réformer le système de gouvernance mondiale.
Lors de la Conférence, la plupart des pays participants ont convenu d’adopter le Pacte pour l’avenir, composé de cinq chapitres et de 56 lignes d’action spécifiques dans les domaines suivants : Développement durable et financement du développement ; paix et sécurité internationales; science, technologie, innovation et collaboration numérique ; la jeunesse et les générations futures; et la réforme de la gouvernance mondiale. Le Traité appelle à une réforme du Conseil de sécurité visant à le rendre plus représentatif, transparent et efficace, et à renforcer le rôle de l’Assemblée générale et du Conseil économique et social. Un groupe de sept pays a proposé un amendement en raison de préoccupations concernant des questions liées à la souveraineté et au principe de non-ingérence dans les affaires intérieures des pays, mais la proposition n’a pas été adoptée.
Il convient de noter que le Pacte pour l’avenir comporte deux annexes importantes sur l’Accord numérique mondial et la Déclaration sur les générations futures. L’Accord numérique mondial définit cinq objectifs clés pour la coopération numérique mondiale, notamment la réduction de la fracture numérique entre les pays, l’élargissement de la participation à l’économie numérique, la promotion d’un espace numérique sûr et sécurisé, une gouvernance responsable des données et le renforcement de la gouvernance internationale de l’IA. La Déclaration sur les générations futures énonce des principes directeurs et des engagements spécifiques visant à protéger les intérêts des générations futures.
Beaucoup d'efforts, beaucoup de défis
La semaine de haut niveau de la 79e session de l’Assemblée générale des Nations Unies se déroule dans un contexte mondial confronté à de nombreux défis complexes. Sous le thème « Ne laisser personne de côté : travailler ensemble pour la paix, le développement durable et la dignité humaine pour les générations présentes et futures », l’événement a réuni environ 194 représentants de pays, de territoires et d’organisations internationales pour participer et discuter des problèmes urgents auxquels le monde est confronté.
La semaine commence avec le quatrième « Moment Objectifs de développement durable ». En conséquence, les pays ont évalué les progrès réalisés dans la mise en œuvre de 17 objectifs ambitieux du millénaire d’ici 2030, tels que l’éradication de la pauvreté, la réduction des inégalités et la promotion du développement durable. Malgré des progrès encourageants, de nombreux objectifs n’ont pas été à la hauteur des attentes.
Le débat général aura lieu du 24 au 28 septembre. Il s’agit du principal forum où les dirigeants mondiaux peuvent s’exprimer. Le président américain Joe Biden a appelé à une coopération internationale accrue pour relever les défis mondiaux, soulignant l'importance de la démocratie et promettant un soutien continu à l'Ukraine. M. Biden a annoncé un plan visant à faire don d'un million de doses de vaccin mpox (pour prévenir la variole du singe) aux pays africains, démontrant ainsi l'engagement de l'Amérique à résoudre les problèmes de santé mondiaux.
Le 25 septembre, lors d'une réunion plénière, le Conseil a décidé de trouver des solutions pour faire face aux dangers du changement climatique et de l'élévation du niveau de la mer. L’ONU décrit l’empiètement côtier comme une « menace existentielle » qui a un impact direct sur la vie de près d’un milliard de personnes vivant dans les zones côtières de basse altitude.
Le 26 septembre, les discussions ont porté sur la réduction du risque de guerre et la promotion du désarmement nucléaire. Les délégués ont également discuté de la réduction des budgets militaires et de la promotion d’une zone exempte d’armes nucléaires au Moyen-Orient, même si la Russie et la Chine n’étaient pas à la table des négociations. Le même jour, des représentants de pays ont participé à une séance de discussion sur les menaces liées à l’augmentation de la résistance aux antimicrobiens, cause directe de près de 1,3 million de décès dans le monde en 2019.
Les conflits en Ukraine, dans la bande de Gaza, au Soudan… montrent que la prévention et la résolution des conflits au sein du plus grand forum mondial ne sont pas vraiment efficaces. Les réunions de l'Assemblée générale de cette année ont porté sur la réforme de l'ONU, en particulier du Conseil de sécurité. Le Secrétaire général de l’ONU, António Guterres, a souligné qu’il s’agissait d’un besoin urgent qui ne pouvait plus être retardé. Les États-Unis ont proposé d’ajouter des sièges permanents aux pays africains pour augmenter la représentation au Conseil de sécurité. Cependant, parvenir à un consensus sur le contenu de la réforme reste un défi.
La semaine de haut niveau de l’Assemblée générale des Nations Unies de cette année reflète les défis complexes auxquels le monde est confronté, des conflits armés au changement climatique et aux inégalités mondiales. Malgré de nombreux efforts de collaboration, les résultats du Sommet sur l’avenir et les développements survenus au cours de la semaine de haut niveau de la 79e Assemblée générale des Nations Unies démontrent les difficultés à parvenir à un consensus international. Cela souligne encore davantage la nécessité de maintenir le dialogue et de renforcer les canaux diplomatiques pour résoudre les différends, en vue de construire un ordre international global et inclusif pour un avenir meilleur pour l’humanité.
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