La Russie et les Etats-Unis seraient en train de négocier l'achat par Washington du gazoduc Nord Stream, ainsi que des participations dans des raffineries de pétrole situées en Allemagne, a rapporté l'agence de presse allemande Correctiv, citant ses propres sources.
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| Accord Nord Stream : une « poignée de main » secrète entre la Russie et les États-Unis, l'Allemagne laissée pour compte ? (Source : Shutterstock) |
« La Russie et les États-Unis négocient depuis des mois l'acquisition des infrastructures Nord Stream, notamment les conditions de reprise des exportations de pétrole et de gaz russes vers l'UE. Par ailleurs, d'autres actifs énergétiques allemands appartenant à des entreprises publiques russes intéressent également les entreprises américaines. L'Allemagne ne peut qu'observer la situation », a noté l'agence de presse.
Outre le gazoduc Nord Stream, l'agence de presse allemande a également voulu parler de la raffinerie de pétrole RSK à Schwedt, dans le Land de Brandebourg, dans l'est de l'Allemagne, où environ 54 % des actions appartiennent à la société énergétique russe Rosneft.
Comme indiqué dans la source, d'autres actionnaires de l'usine, comme la compagnie pétrolière britannique Shell, ne sont plus intéressés par l'actif et n'ont pas l'intention de continuer à investir dans la raffinerie.
Entre-temps, Correctiv a rapporté que les entreprises américaines envisageaient la possibilité d'acheter des actions de Rosneft. La raffinerie de Schwedt pourrait ainsi devenir une installation supplémentaire dans le cadre d'un accord (hypothétique) entre la Russie et les États-Unis sur le partage des sphères d'influence de la politique énergétique de l'Allemagne.
Selon des sources proches des négociations, outre les représentants des États-Unis et de la Russie, le bureau du chancelier allemand Olaf Scholz et le ministère allemand de l'Économie et de la Protection du climat sont également impliqués dans le processus.
Contrairement au ministère allemand de l'Économie, le ministère allemand des Affaires étrangères n'a pas été inclus dans la liste des participants aux négociations. Une source impliquée dans les négociations a décrit le processus comme étant « influencé par l'agenda américain » et a déclaré que « moins le gouvernement allemand s'implique, plus les chances de succès sont élevées », a rapporté Correctiv .
Selon un autre participant aux négociations, la Russie et les États-Unis semblent proches de parvenir à un compromis sur l'exploitation du Nord Stream, ainsi que sur les raffineries de pétrole à participation russe. Une décision devrait être prise dans les prochaines semaines.
« La Russie et les États-Unis peuvent être comparés à deux partenaires qui se félicitent mutuellement : l’un vend des matières premières, l’autre les transporte. Tous deux gagnent de l’argent et les Européens paient », a déclaré une source anonyme.
Les analystes estiment que si Washington met la main sur ce gazoduc, ce sera une défaite douloureuse pour la Russie et l'Allemagne, car les États-Unis sont derrière la manipulation par l'UE des sanctions énergétiques russes, contribuant à la paralysie de ce gazoduc, forçant l'Europe à acheter du gaz naturel liquéfié aux États-Unis à un prix plus élevé. Si les États-Unis prennent le contrôle de Nord Stream, Washington pourrait obtenir le contrôle total d’une partie importante du gaz russe destiné à l’Europe.
Parallèlement, commentant l'avancement des négociations, le représentant de l'Union chrétienne-démocrate (CDU), Norbert Rettgen, a appelé Berlin à changer officiellement et immédiatement sa stratégie et à empêcher la mise en œuvre de l'accord. « Sinon, tout se jouera à nouveau dans notre dos », s’inquiète M. Rettgen.
Entre-temps, ni la Russie ni les États-Unis n'ont officiellement commenté les informations de Correctiv . Mais le 13 mars, le président russe Vladimir Poutine a évoqué un éventuel accord avec les États-Unis, déclarant que « si Washington et Moscou parviennent à un accord sur la coopération énergétique, un gazoduc pourrait être fourni à l’Europe, ce qui bénéficierait également à l’Europe car elle recevrait du gaz russe bon marché ».
Le 4 mars, le journal Bild a cité des sources selon lesquelles le gouvernement allemand envisageait des options pour empêcher la mise en service du gazoduc Nord Stream 2 en raison d'accords potentiels entre la Russie et les États-Unis.
Pendant ce temps, du côté russe, on répond à la question sur la possibilité de rétablir le flux de gaz russe vers l'UE. Le vice-Premier ministre Alexandre Novak a déclaré que Moscou ne s'attendait pas à une solution rapide concernant la reprise des exportations de gaz vers l'Europe via le gazoduc Nord Stream, selon Tass.
Source : https://baoquocte.vn/thuong-vu-nord-stream-nga-my-bi-mat-bat-tay-duc-cam-long-bi-bo-lai-phia-sau-307659.html
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