L'Iran, la Jordanie, la Malaisie et la Chine ont réagi au projet du président américain Donald Trump de prendre le contrôle de la bande de Gaza, tandis qu'Israël a entrepris une action militaire.
Le ministère iranien des Affaires étrangères a rejeté le 4 février ce qu'il a qualifié de plan "choquant" proposé par le président américain Donald Trump pour contrôler la bande de Gaza et "déplacer de force" les Palestiniens de ce territoire côtier, selon l'AFP.
"Le plan visant à nettoyer Gaza et à forcer les Palestiniens à se réinstaller dans les pays voisins est considéré comme une continuation du plan ciblé du régime sioniste visant à détruire complètement la nation palestinienne, et est fermement rejeté et condamné", a souligné le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Esmaeil Baqaei.
La proposition « choquante » de Trump de prendre le contrôle de Gaza : de nombreux pays la condamnent, ses subordonnés s'inquiètent de ne pas pouvoir s'expliquer
M. Baqaei a décrit le plan de M. Trump comme « une attaque sans précédent contre les principes fondamentaux et les fondements du droit international et de la Charte des Nations Unies ». Il a ensuite appelé la communauté internationale à reconnaître « le droit du peuple palestinien à l’autodétermination et à sa libération de l’occupation et de l’apartheid ».
Le président Trump a déclaré le 4 février que « l’Amérique prendrait le contrôle » et « posséderait » la bande de Gaza. Le plan de M. Trump a suscité l'indignation des gouvernements arabes et de certains dirigeants mondiaux, selon l'AFP.
Des Palestiniens vont chercher de l'eau dans le camp de réfugiés de Jabalia, dans le nord de la bande de Gaza, le 4 février.
Parmi eux, le roi Abdallah de Jordanie a annoncé le 5 février qu’il rejetait toute tentative d’annexion de terres et de relocalisation de Palestiniens. Le rôle, la présence et l’avenir des Palestiniens en Jordanie constituent l’une des questions politiques les plus sensibles du pays. Le gouvernement jordanien ne publie pas de données sur le nombre de ses 8 millions de citoyens d'origine palestinienne, bien qu'un récent rapport du Congrès américain estime que ce chiffre est supérieur à la moitié, selon Reuters.
La Jordanie est depuis longtemps l’un des plus grands bénéficiaires de l’aide étrangère américaine au Moyen-Orient, et ce soutien joue un rôle essentiel dans la stabilité économique et la sécurité du pays.
Réaction de la Malaisie et de la Chine
En outre, le ministère malaisien des Affaires étrangères a annoncé aujourd'hui que le pays s'opposait « fermement » à tout projet de réinstallation forcée des Palestiniens de Gaza. « De tels actes inhumains constituent un nettoyage ethnique et constituent une violation flagrante du droit international et de nombreuses résolutions des Nations Unies », a souligné le ministère malaisien des Affaires étrangères.
« Toute tentative, directe ou indirecte, d'imposer unilatéralement et de manière coercitive des solutions qui ne tiennent pas compte du droit du peuple palestinien à l'autodétermination et violent ses libertés est inacceptable, injustifiable et ne fera qu'exacerber l'un des plus longs conflits de la région », a averti le ministère malaisien des Affaires étrangères.
Un bâtiment détruit par une frappe israélienne dans la ville de Rafah, dans la bande de Gaza.
La Malaisie, pays à majorité musulmane, n’entretient pas de relations diplomatiques avec Israël et de nombreux habitants de ce pays d’Asie du Sud-Est soutiennent les Palestiniens.
Le Premier ministre malaisien Anwar Ibrahim s'était auparavant prononcé contre la guerre d'Israël contre le Hamas à Gaza après que les militants du Hamas ont lancé une attaque sans précédent contre Israël le 7 octobre 2023.
M. Anwar a déclaré que la Malaisie entretient de bonnes relations avec l'aile politique du Hamas mais n'a aucun lien avec son aile militaire. Le gouvernement malaisien a transféré des dons et une aide humanitaire d’un montant de 10,19 millions de dollars aux Palestiniens de Gaza depuis le début du conflit entre le Hamas et Israël en octobre 2023.
Le ministère chinois des Affaires étrangères a également annoncé aujourd'hui que Pékin s'opposait au déplacement forcé de la population de Gaza. « Gaza est la Gaza des Palestiniens, pas un argument de négociation politique, et certainement pas une cible de la loi de la jungle », a déclaré le porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères Guo Jiakun lors d'une conférence de presse régulière. M. Guo a également souligné que la Chine soutenait fermement les droits nationaux légitimes du peuple palestinien, selon Reuters.
Israël prend des mesures militaires
Dans le même temps, le ministre israélien de la Défense, Israël Katz, a ordonné aujourd'hui à l'armée de préparer un plan pour permettre un « départ volontaire » de Gaza, selon Reuters citant des informations de la chaîne israélienne Channel 12.
Le plan de M. Katz comprendrait des options pour l'évacuation des habitants de Gaza par voie terrestre ainsi que des dispositions spéciales pour le départ par mer et par air, selon la chaîne 12.
« Je salue le plan audacieux du président Trump, le peuple de Gaza devrait être libre de partir et d'émigrer, comme c'est la pratique dans le monde entier », a déclaré le ministre Katz, cité par la chaîne Channel 12.
Interrogé sur les pays qui devraient accueillir les Palestiniens, M. Katz a répondu que ce devraient être les pays qui s'opposent aux opérations militaires israéliennes à Gaza.
« Des pays comme l’Espagne, l’Irlande, la Norvège et d’autres, qui ont formulé de fausses accusations et allégations contre Israël concernant ses actions à Gaza, sont légalement obligés d’autoriser tous les résidents de Gaza à entrer sur leur territoire », a déclaré M. Katz.
Source : https://thanhnien.vn/iran-trung-quoc-phan-ung-manh-voi-ke-hoach-tiep-quan-gaza-cua-ong-trump-185250206144417537.htm
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