Le Bureau national des statistiques de Chine a annoncé le 31 octobre que l'indice des directeurs d'achat (PMI) du secteur manufacturier était passé de 50,2 en septembre à 49,5 en octobre.
Parallèlement, l'indice PMI non manufacturier s'est également établi à 50,6 en octobre, contre 51,7 en septembre.
« La baisse inattendue de l'indice PMI manufacturier suggère que la reprise économique en Chine sera semée d'embûches, la demande intérieure restant assez faible », a déclaré Zhang Zhiwei, président et économiste en chef de Pinpoint Asset Management.
« Je pense que le gouvernement augmentera probablement le déficit budgétaire l'année prochaine et visera une reprise économique durable. Parallèlement, les politiques du secteur immobilier doivent être ajustées pour éviter de nouveaux dommages à l'économie », a-t-il ajouté.
Des ouvriers travaillent dans une usine sidérurgique en Chine. (Photo : Reuters)
Depuis juin, les décideurs politiques chinois ont annoncé une série de mesures pour stimuler la croissance, notamment de modestes baisses des taux d’intérêt, une augmentation des injections de liquidités et une relance budgétaire plus agressive.
La deuxième économie mondiale a connu une croissance supérieure aux prévisions au troisième trimestre, avec une croissance de 4,9 % sur un an, tandis que l'activité de consommation et industrielle a également augmenté de manière surprenante le mois dernier, démontrant l'efficacité des politiques de relance susmentionnées.
Les économistes ont révisé à la hausse leurs prévisions de croissance précédentes après que Pékin a approuvé la semaine dernière une émission d'obligations d'État de 1 000 milliards de yuans (137 milliards de dollars) au quatrième trimestre 2023. Dans le même temps, le gouvernement chinois a également adopté un projet de loi permettant aux gouvernements locaux d'avancer une partie de leur quota d'obligations de 2024 pour soutenir l'investissement et la croissance économique.
La Chine n'a besoin que d'une croissance de 4,4 % en glissement annuel au quatrième trimestre pour atteindre son objectif de croissance annuelle de 5 %, a déclaré l'agence statistique plus tôt ce mois-ci.
Cependant, la crise immobilière prolongée constitue un frein majeur pour la deuxième économie mondiale, tandis que le ralentissement de la croissance mondiale crée également des défis supplémentaires pour les autorités chinoises qui tentent de stimuler la croissance.
Hua Yu (Source : SCMP, Reuters)
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