(CLO) Des milliers d'enfants étrangers ont été amenés aux États-Unis pour être adoptés par des familles, mais à l'époque, beaucoup d'entre eux avaient une nationalité inconnue et risquent désormais d'être expulsés.
Certains adoptés vivent cachés, craignant qu’alerter le gouvernement puisse entraîner leur expulsion. Entre-temps, certains ont été expulsés.
Pour les soutenir, un projet de loi a été déposé à l’Assemblée nationale mais n’a pas encore été adopté. Les partisans du projet de loi affirment que sa vision extrême de l’immigration a bloqué tout effort visant à étendre la citoyenneté à tous, même à ceux qui ont été légalement adoptés en tant qu’enfants de parents américains.
Ils ont très peur de ce qui pourrait arriver si l’ancien président Donald Trump était réélu, car il s’est engagé à mener des raids d’immigration à grande échelle et à créer des camps de détention.
Vêtements d'un enfant adopté en Corée alors qu'il avait 5 mois. Photo : AP
Le système d’adoption internationale est né d’un besoin désespéré d’enfants parmi les familles américaines, suite aux effets de la contraception et des changements sociaux. Beaucoup des adoptés venaient de Corée du Sud, un pays qui luttait contre sa surpopulation.
Les agences d’adoption ont rapidement répondu au besoin urgent de nouveau-nés aux États-Unis. Mais il existe peu de mesures pour garantir que les parents soient en mesure de prendre soin d’eux et qu’ils obtiennent la citoyenneté.
Les adoptions internationales ont été réalisées dans le cadre d’un système d’adoption nationale. Le tribunal d’État délivre aux enfants de nouveaux certificats de naissance avec les noms des parents adoptifs, dans le but de leur donner tous les privilèges des enfants biologiques.
Mais les tribunaux d’État n’ont pas le pouvoir de contrôler l’immigration. Après un processus d’adoption long et coûteux, les parents sont obligés de naturaliser leur enfant adopté, mais certains ne le font jamais.
En 2000, le Congrès américain a reconnu ce vide juridique pour les adoptés et a adopté le Child Citizenship Act, qui accorde automatiquement la citoyenneté aux enfants adoptés.
Mais la loi simplifie uniquement le processus pour les parents adoptifs, et non pour les adoptés, et ne s’applique donc qu’aux moins de 18 ans. Toutes les naissances avant le 27 février 1983 ne sont pas incluses. On estime qu’entre 15 000 et 75 000 personnes sont apatrides.
Il n’existe aucun mécanisme gouvernemental permettant aux adoptés de savoir si la citoyenneté leur a été garantie. Ils le découvrent souvent par hasard lorsqu’ils demandent un passeport ou des prestations sociales. Une femme âgée a appris cela lorsqu'on lui a refusé la sécurité sociale à laquelle elle avait cotisé toute sa vie. S’ils demandent aux autorités quel est leur statut, ils risquent d’être dénoncés comme étant présents illégalement.
Sans obtenir la citoyenneté américaine, les adoptés peuvent être incapables de trouver un emploi ou un permis de conduire, et certains ne sont pas éligibles aux prestations gouvernementales telles que l'aide financière et la sécurité sociale.
Une femme nommée Joy Alessi a été adoptée en Corée du Sud alors qu'elle n'avait que 7 mois en 1967. À l'âge adulte, elle a appris que ses parents ne l'avaient jamais naturalisée et qu'elle avait vécu en réclusion pendant des décennies. Elle est finalement devenue citoyenne en 2019, à l'âge de 52 ans. Elle a déclaré qu'elle avait été dépouillée de toutes les années qu'elle considérait comme acquises en tant que citoyenne américaine, comme les prêts d'études.
Leah Elmquist a servi dans la marine américaine pendant une décennie, mais elle n'est pas citoyenne. Elle a été adoptée en Corée du Sud alors qu'elle était bébé en 1983, à peine six mois avant d'être éligible à la citoyenneté en vertu d'une loi de 2000. Elle a finalement été naturalisée après un processus d'immigration difficile, notamment en devant passer un test de citoyenneté.
Ngoc Anh (selon AP)
Source : https://www.congluan.vn/hang-nghin-nguoi-duoc-nhan-lam-con-nuoi-tai-my-co-nguy-co-bi-truc-xuat-post318574.html
Comment (0)