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Face au risque de plus en plus évident de dépendance économique, de nombreux pays occidentaux ont commencé à souligner la nécessité de minimiser les risques dans leurs relations avec la Chine.
Le ministre français de l'Economie et des Finances Bruno Le Maire lors d'une conférence de presse à Pékin. Photo: Lemonde |
A l'issue de sa visite en Chine le 31 juillet, le ministre français de l'Economie Bruno Le Maire a souligné la volonté de la France d'être plus indépendante économiquement dans certains domaines. Selon le ministre Le Maire, le concept de « réduction des risques » qui a fait fureur ces derniers mois dans de nombreux pays occidentaux ne signifie pas que la Chine est un risque, mais que la France et l'Occident en général veulent être plus indépendants pour ne pas tomber dans un état de dépendance à certains produits comme celui vécu pendant la pandémie de Covid-19.
M. Le Maire a complètement rejeté une tendance qui s'est manifestée ces dernières années, selon laquelle il est nécessaire de se découpler (c'est-à-dire de couper les liens) avec l'économie chinoise. Le découplage est une « illusion » et « il est impossible de couper tous les fils entre les économies américaine, européenne et chinoise ».
La politique de la France n’est pas seule. Auparavant, l'Allemagne - un pays dont la Chine est le principal partenaire commercial et qui est également un marché automobile important pour Berlin - avait exprimé sa volonté de diversifier ses partenaires pour « minimiser le risque » d'être trop dépendante de la Chine. D’autres pays occidentaux ont des points de vue similaires à ceux de l’Allemagne.
La Première ministre italienne Giorgia Meloni a également déclaré que le gouvernement envisageait l'initiative « Ceinture et Route », que l'Italie a signée avec la Chine en 2019. En acceptant de participer à l'initiative chinoise, le Premier ministre italien de l'époque, Giuseppe Conte, espérait que l'accord stimulerait l'économie du pays. Toutefois, selon Reuters, au cours des quatre dernières années, cet accord n'a pas apporté les bénéfices escomptés, les exportations italiennes vers la Chine n'ayant augmenté que légèrement, tandis que les exportations chinoises vers l'Italie ont grimpé en flèche.
Les États-Unis sont également favorables à une réduction plus décisive des risques dans les relations économiques avec la Chine. Dans un discours prononcé en avril dernier, le conseiller à la sécurité de la Maison Blanche, Jake Sullivan, expliquait que la « réduction des risques » consiste essentiellement à maintenir des lignes d’approvisionnement à long terme afin de ne pas avoir à dépendre d’un seul pays.
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