(CLO) Le principal parti d'opposition sud-coréen, le Parti démocrate (DP), a déposé jeudi une motion de destitution contre le président par intérim Han Duck Soo et organisera un vote vendredi, une mesure qui pourrait aggraver la crise constitutionnelle de la Corée du Sud découlant d'une brève déclaration de loi martiale plus tôt.
Cette décision est intervenue peu de temps après que le président par intérim Han a annoncé qu’il ne nommerait pas de juges à la Cour constitutionnelle tant que les partis politiques de l’opposition ne seraient pas parvenus à un compromis.
Le Parti démocrate a promis de destituer le président par intérim Han à moins qu'il n'approuve la nomination de trois juges à la Cour constitutionnelle, sur laquelle le parlement contrôlé par le parti devrait bientôt se prononcer.
Les trois candidats combleront les postes vacants à la Cour constitutionnelle, qui ne compte actuellement que six juges au lieu de neuf membres. La Cour constitutionnelle jouera un rôle clé dans l'examen de l'affaire de destitution contre le président Yoon Suk Yeol.
Monsieur Han Duck Soo. Photo : Lee Seung-hwan
Selon la loi sud-coréenne, au moins six voix des juges de la Cour constitutionnelle sont nécessaires pour confirmer une motion de destitution. Les démocrates se préparent à organiser un vote sur les nominations judiciaires lors d'une session plénière du Congrès vendredi.
Selon la loi, une motion de destitution doit être mise au vote dans les 24 à 72 heures suivant son rapport à une session plénière du Congrès. Le temps presse et le vote sur la nomination des juges aura un impact direct sur l’avenir politique du président par intérim Han.
Le Parti démocrate fait désormais pression sur le président par intérim Han Duck Soo pour qu’il finalise les nominations judiciaires à la Cour constitutionnelle. Si M. Han ne parvient pas à le faire, la procédure de destitution continuera d’être avancée, ajoutant à la tension dans la crise politique actuelle en Corée du Sud.
Vendredi également, la Cour constitutionnelle de Corée du Sud doit tenir une audience pour décider si le président Yoon doit être démis de ses fonctions. En vertu de la Constitution, au moins six juges doivent accepter de révoquer un président destitué, ce qui signifie que la Cour constitutionnelle a besoin d’un consensus absolu des juges actuels pour prendre cette décision.
Le président Yoon a été destitué par l'Assemblée nationale le 14 décembre, lors d'un vote auquel ont participé de nombreux membres de son propre parti. Cependant, jeudi, M. Yoon n'avait pas encore soumis les documents juridiques nécessaires demandés par la Cour constitutionnelle, et il a refusé de se conformer à la dernière convocation pour interrogatoire dans le cadre d'une enquête criminelle distincte.
Ngoc Anh (selon Yonhap, Reuters)
Source : https://www.congluan.vn/den-luot-quyen-tong-thong-han-quoc-bi-bo-phieu-luan-toi-post327598.html
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