Questions relatives à la communauté socioculturelle et aux droits de l'homme dans l'ASEAN

Deuxièmement, la diversité des cultures, des coutumes, des niveaux de développement et les différences dans les institutions politiques conduisent à des approches différentes des questions relatives aux droits de l’homme ainsi qu’à des interprétations différentes de ces droits. Tous ces éléments soulèveront la question de savoir comment construire un organe des droits de l’homme qui assure à la fois l’efficacité dans la mise en œuvre des droits de l’homme dans la région et respecte les intérêts nationaux conformément aux principes inscrits dans la Charte de l’ASEAN : « Respect des différences de culture, de langue et de religion des peuples de l’ASEAN, tout en mettant l’accent sur les valeurs communes dans un esprit d’unité dans la diversité » (article 2).

Troisièmement, les principes fondamentaux de l’ASEAN en matière de non-ingérence dans les affaires intérieures des États membres constitueront également un facteur important dans la détermination de l’autorité de l’organisme régional des droits de l’homme. Comment ce mécanisme peut-il résoudre les conflits et les affrontements dans la région sans violer le principe de non-agression ? Jusqu’où s’étendra l’autorité de cette agence ? Quel degré de coercition ? Ce sont des questions qui doivent encore être étudiées avec soin.

Quatrièmement, les systèmes juridiques et les organisations de l’appareil d’État des pays membres sont différents, pas vraiment complets et manquent d’équilibre et de cohésion les uns avec les autres.

Bien que la promotion et la protection des droits de l’homme au sein de l’ASEAN soient confrontées à de nombreuses difficultés et à de nombreux défis, elles présentent également des avantages fondamentaux.

Premièrement, la Déclaration des droits de l’homme de l’ASEAN aborde pleinement les droits de l’homme dans les domaines civil, politique (dont 14 droits), économique, social et culturel (dont 8 droits). Dans le même temps, la Déclaration affirme également le droit au développement et le droit de vivre en paix de tous les membres de la communauté de l’ASEAN.

Deuxièmement, le consensus des pays sur la Déclaration des droits de l’homme de l’ASEAN, avec la naissance de l’AICHR, est une victoire politique, démontrant la détermination de chaque pays membre ainsi que de l’ensemble de l’organisation de l’ASEAN à promouvoir et à protéger les droits de l’homme.

Troisièmement, les principes énoncés dans la Déclaration et dans les activités de l’AICHR constituent des mesures positives non seulement en faveur du respect et de la garantie des droits de l’homme, mais également pour empêcher les complots visant à exploiter les questions de démocratie et de droits de l’homme pour interférer dans les affaires intérieures des pays.

La Communauté de l’ASEAN a pour objectif primordial d’être une organisation du peuple, par le peuple et pour le peuple. La Communauté Culturelle - Sociale a pour objectif spécifique d'améliorer la qualité de vie des personnes, de créer les conditions pour que les gens puissent accéder aux opportunités de développement, de viser l'égalité et la justice sociale, de minimiser les impacts liés à l'environnement, aux impacts de la mondialisation et à la révolution scientifique et technologique. Ces contenus de la Communauté de l'ASEAN en général et de la Communauté socioculturelle en particulier sont à la fois des objectifs et des conditions favorables pour aider les pays de l'ASEAN à promouvoir la coopération entre eux et avec les pays extérieurs au bloc, à renforcer la capacité de protéger les personnes, à améliorer le niveau des droits de l'homme pour les citoyens de l'ASEAN et à développer ensemble des sociétés harmonieuses, créant ainsi la propre identité de l'ASEAN : une communauté, un destin, l'unité dans la diversité.

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