La police et des civils haïtiens tuent 28 membres de gangs

Công LuậnCông Luận20/11/2024

(CLO) La Police nationale d'Haïti (PNH) a annoncé que 28 suspects de gangs ont été tués par les forces de sécurité et des milices lors de la dernière série d'affrontements dans la capitale Port-au-Prince.


L'attaque de mardi a visé la banlieue aisée de Pétion-Ville. Il s’agit d’une mesure réclamée publiquement sur les réseaux sociaux par Jimmy Cherizier, ancien officier de police d’élite et actuel chef de l’alliance de gangs Viv Ansanm (« Ensemble » en créole haïtien).

Scènes horribles alors que 28 membres de gangs haïtiens ont été tués, photo 1

Des journalistes se mettent à l'abri après une fusillade entre des gangs et la police à Port-au-Prince, en Haïti, le lundi 11 novembre. Photo : Odelyn Joseph/AP

L'attaque de Pétion-Ville fait suite à l'effondrement du gouvernement intérimaire d'Haïti la semaine dernière et à plus de trois ans de troubles depuis l'assassinat du président Jovenel Moïse en 2021.

Cherizier, également connu sous son surnom « Barbecue », a appelé le Conseil présidentiel de transition (CPT), l'actuel organe directeur du pays, à démissionner. « La coalition Viv Ansanm utilisera tous les moyens pour atteindre son objectif de forcer le CPT à partir », a déclaré Cherizier lundi.

Selon la police, vers 2 heures du matin mardi (heure locale), deux véhicules transportant des membres de gangs ont tenté d'entrer dans Pétion-Ville. On pense qu'une voiture a bloqué une route principale, une tactique courante des gangs pour étendre leur contrôle à d'autres zones.

Les rapports sur les lieux décrivent des scènes horribles, avec des groupes de miliciens décapitant, démembrant et brûlant les corps des membres des gangs avec des pneus en caoutchouc. Les représailles brutales des milices sont devenues un phénomène inquiétant dans la lutte contre les gangs brutaux qui contrôlent une grande partie de la capitale d'Haïti, Port-au-Prince.

L’année dernière, des dizaines de suspects de gangs ont également été lapidés et brûlés vifs à Port-au-Prince.

La violence des bandes criminelles a forcé des milliers de personnes à fuir leur foyer. Selon l'Organisation internationale pour les migrations (OIM), 20 000 personnes ont été contraintes de fuir la capitale au cours du seul week-end, portant le nombre total de personnes déplacées à l'intérieur du pays à plus de 700 000 en septembre.

Le contrôle des gangs signifie que seulement 20 % de la capitale d’Haïti est accessible aux organisations humanitaires. « L’isolement de Port-au-Prince aggrave une crise humanitaire déjà grave », prévient Grégoire Goodstein, chef de l’équipe de l’OIM en Haïti. « Sans un soutien international opportun, la misère augmentera de manière exponentielle. »

Une mission de police internationale soutenue par l'ONU, composée de 400 hommes, principalement originaires du Kenya, a été déployée depuis juin pour lutter contre les gangs. Toutefois, ces efforts n’ont pas encore donné de résultats significatifs.

Les Nations Unies se réuniront le 22 novembre pour discuter de la demande du gouvernement intérimaire haïtien de transformer la mission de police en une force officielle de maintien de la paix.

Dans le même temps, les experts craignent que si la situation n’est pas résolue rapidement, Haïti continue de s’enfoncer davantage dans le chaos, avec des conséquences humanitaires et sécuritaires de plus en plus désastreuses.

Cao Phong (selon AP, aljazeera)



Source : https://www.congluan.vn/nhung-canh-tuong-kinh-hoang-khi-28-thanh-vien-bang-dang-haiti-bi-tieu-diet-post322081.html

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