Élections américaines : républicains et démocrates dans des camps opposés

Lors du dernier jour ouvrable de la Convention nationale républicaine qui se déroule du 15 au 18 juillet (heure locale) à Milwaukee, dans le Wisconsin, M. Donald Trump a officiellement accepté la nomination comme candidat républicain pour se présenter à la présidence des États-Unis en novembre.

Donald Trump et son épouse, Melania Trump, à la Convention nationale républicaine. Photo : REUTERS

Le message de guérison de Trump

Dans son premier discours après la tentative d'assassinat de Butler, en Pennsylvanie, le 13 juillet, l'ancien président Trump a mis l'accent sur le message d'unité, affirmant qu'il se présentait « pour devenir président de toute l'Amérique, pas de la moitié de l'Amérique ». Faisant référence à l'incident récent, M. Trump a déclaré que la division au sein de l'Amérique doit être « guérie ».

Concernant la question économique, l'ancien président américain a souligné que s'il était réélu, il mettrait fin à la réglementation sur les véhicules électriques dès le premier jour de son mandat et ne permettrait pas la construction d'usines automobiles au Mexique et en Chine pour apporter des emplois au peuple américain. Donald Trump s’est engagé à mettre immédiatement fin à la crise de l’inflation et à réduire les taux d’intérêt, tout en soulignant que la pièce maîtresse de son plan de sauvetage économique est une forte réduction d’impôts pour les travailleurs.

C'est la troisième fois que M. Trump accepte la nomination républicaine pour se présenter à la présidence des États-Unis, après des tentatives similaires en 2016 et 2020. Selon les observateurs, le discours de M. Trump a été ajusté pour être plus doux, moins critique envers le Parti démocrate et plus axé sur l'unification du pays.

Biden : « Rester ou partir »

Selon le journal The Hill, les résultats d'un sondage réalisé par The Economist/YouGov et publiés le 18 juillet indiquent que 79 % des démocrates estiment que la vice-présidente américaine Kamala Harris deviendra la candidate du parti si le président américain Joe Biden se retire de la course. Pendant ce temps, 51 % des Américains estiment que M. Joe Biden devrait « se retirer » pour laisser un autre candidat démocrate rivaliser avec M. Donald Trump. Le sondage a été réalisé par The Economist/YouGov du 13 au 16 juillet auprès de 1 582 participants et comporte une marge d'erreur de 3,1 %.

Dans le même temps, CNN a déclaré que de nombreux dirigeants démocrates se sentent pris dans ce qu'ils décrivent comme une « boucle infernale » consistant à maintenir ou à éliminer Joe Biden de la course avec le candidat républicain Donald Trump. Selon CNN, les récents développements liés au faible débat du candidat démocrate face à son adversaire, aux sondages négatifs et au fait que de nombreux donateurs tournent le dos à la campagne ont ébranlé même les alliés les plus fidèles de l'actuel président américain. Même si les médias tentent de créer une opinion publique selon laquelle ce que Joe Biden a fait n'a eu aucun impact, de nombreuses opinions craignent toujours que le candidat démocrate perde probablement la course face à Donald Trump.

CNN estime que les donateurs de campagne seront le facteur clé pour décider si Joe Biden restera ou partira. Les donateurs ont déclaré aux comités de campagne démocrates du Sénat et de la Chambre des représentants qu'ils gèleraient leurs contributions à moins que les dirigeants du parti ne fassent pression pour que Joe Biden se retire de la course, selon deux sources proches du dossier. La Convention nationale démocrate débute le 19 août à Chicago. Il reste près d’un mois au Parti démocrate pour réfléchir à sa campagne électorale.

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