Les îles des Princes, un archipel préservé à une heure de bateau d'Istanbul, sont le paradis oublié de la Turquie. En dehors des services essentiels, il n’y a pas de véhicules à essence sur l’île. Les principaux sons ici proviennent des vélos électriques, des mouettes ou du bruit des valises tirées...
Le Japon va imposer une taxe touristique sur l'île de Miyajima à partir de fin 2023.
Promouvoir la « responsabilité » des touristes
L’écotourisme est l’une des formes de tourisme qui connaît la croissance la plus rapide aujourd’hui. Bien qu'il existe de nombreuses définitions, selon les experts, la nature de l'écotourisme est de créer une relation organique et harmonieuse entre l'homme et la nature, de promouvoir un sens des responsabilités dans la protection de l'environnement et d'apporter des avantages économiques à la communauté locale à des fins de conservation. Cependant, il existe encore de nombreux malentendus liés à ce domaine, comme celui de considérer l'écotourisme comme un tourisme primitif et sauvage...
En fait, le développement de l’écotourisme est favorisé par une planification intelligente, voire par l’application de réglementations strictes. C'est la direction de nombreuses destinations à travers le monde, notamment sur les îles.
Au Japon, de nombreuses îles envisagent d’imposer des taxes touristiques pour réduire le surtourisme. À partir d'octobre 2023, la ville de Hatsukaichi, dans la préfecture d'Hiroshima, imposera une taxe aux visiteurs de l'île de Miyajima, qui abrite le sanctuaire d'Itsukushima, un site classé au patrimoine de l'UNESCO. D’autres îles qui attirent un grand nombre de touristes, comme Taketomi dans la préfecture d’Okinawa et Sado dans la préfecture de Niigata, envisagent également d’introduire des taxes similaires. Ces taxes visent à sécuriser le financement pour gérer l’afflux massif de touristes tout en réinvestissant.
Les autorités de l'île de Jeju (Corée du Sud) tentent d'imposer une taxe sur l'écotourisme pour limiter les impacts négatifs sur l'environnement. Les locations de voitures seront facturées 5 000 wons supplémentaires et les locations de mini-fourgonnettes 10 000 wons par jour. Les touristes louant un bus devront payer des frais de location de 5 %.
Les revenus de cette taxe servent à résoudre les problèmes croissants de pollution et d’eaux usées de l’île, tout en protégeant les ressources naturelles de l’afflux de plus de 10 millions de touristes chaque année.
En France, 80% des activités touristiques sont concentrées sur seulement 20% du territoire. C'est pourquoi les secteurs fonctionnels du pays ont élaboré un programme promotionnel pour promouvoir le tourisme quatre saisons. Dans le même temps, le pays impose également de nombreuses restrictions sur les destinations.
Limiter les gaz d’échappement des véhicules, appliquer de nouvelles initiatives énergétiques
En général, la démarche des autorités découle en grande partie de l’idée selon laquelle la connotation de l’écotourisme met l’accent sur la responsabilité humaine envers l’environnement. L’un d’entre eux est l’impact des émissions d’origine humaine. Pour y remédier, de nombreuses îles ont prévu de dire « non » aux voitures et aux gaz d’échappement des véhicules à moteur.
Par exemple, La Graciosa, une petite île au large de Lanzarote, en Espagne, n'a pas de routes, mais les visiteurs peuvent faire du vélo, se promener le long de belles plages et explorer quelques restaurants romantiques le long de la côte. Ou les îles des Princes, un archipel préservé à une heure de bateau d'Istanbul, le paradis oublié de la Turquie. En dehors des services essentiels, il n’y a pas de véhicules à essence sur l’île. Le silence n'était rompu que par le bruit des vélos électriques, des mouettes et le bruit des valises tirées...
L'île de Lamma, à Hong Kong (Chine), est l'une des îles « sans voiture » au monde.
Pendant ce temps, l'île de Lamma, à Hong Kong (Chine), figure toujours parmi les îles sans voiture les plus intéressantes à explorer au monde. Située à seulement quelques minutes en ferry de Hong Kong, ce n'est pas un hasard si Lamma est connue comme « l'île paradisiaque » de la célèbre nation insulaire. Grâce aux efforts des autorités locales, ici tous les habitants et les touristes se déplacent à vélo ou à pied.
Et quand on parle de l'île de Lamma, il est impossible de ne pas mentionner comme symbole, la centrale éolienne de style Lamma située au sommet de la colline de l'île de Lamma, première installation de production d'énergie renouvelable à Hong Kong, attirant de nombreux promeneurs et amateurs de photographie à venir s'y enregistrer. Elle produit en moyenne 1 million de kWh d’électricité verte par an, contribuant ainsi à réduire les émissions de CO2 de 800 tonnes par an.
L’île de Tau, dans les Samoa américaines, possède une solution énergétique tout aussi impressionnante. Actuellement, l’île a éliminé les générateurs à combustible traditionnels et est passée à l’utilisation de batteries solaires géantes, répondant ainsi à près de 100 % des besoins énergétiques des insulaires.
Les « îles choisies »
De toute évidence, la stratégie de développement de l’écotourisme avec des idées de planification et de gestion intelligentes crée des effets significatifs sur les destinations. Cependant, chaque pays essaie de « choisir le bon endroit pour confier son or », en privilégiant les belles îles qui possèdent des ressources diverses et riches.
Le Vietnam, avec 11 réserves mondiales de biosphère reconnues par l’UNESCO, dispose d’un grand potentiel pour développer l’écotourisme. Parmi elles, certaines destinations doivent faire l’objet de recherches et d’une planification systématique pour devenir des destinations écotouristiques de classe internationale, comme l’île de Cat Ba.
En tant que l'une des trois plus grandes îles du Vietnam avec une superficie de plus de 150 km2, Cat Ba a longtemps été considérée comme la destination touristique la plus attrayante du Nord avec des plages de sable blanc et des eaux claires et profondes, cachées derrière des montagnes calcaires et des forêts primitives. De plus, Cat Ba possède également de précieuses sources minérales chaudes naturelles. Les touristes internationaux aiment explorer Cat Ba avec son écosystème diversifié et riche de montagnes majestueuses et poétiques, de forêts et de mers.
Cat Ba ambitionne de devenir une île écologique, intelligente et zéro émission.
Le parc national de Cat Ba a été reconnu par l'UNESCO comme réserve mondiale de biosphère en 2004. Près de 20 ans plus tard, avec la baie d'Ha Long, l'archipel de Cat Ba a été officiellement reconnu par l'UNESCO comme patrimoine naturel mondial, ouvrant de grandes opportunités de développement touristique pour cette île.
Selon le Plan directeur pour le développement du tourisme durable de l'archipel de Cat Ba jusqu'en 2025 et la vision jusqu'en 2050, Cat Ba se développera en une île de « Jade » où les visiteurs vivront les meilleures expériences des valeurs écologiques et paysagères mondiales ; où les efforts de conservation seront soutenus par des technologies « vertes » modernes et des activités basées sur les principes du tourisme durable, avec l’écotourisme et le tourisme communautaire en son cœur.
Des grandes ambitions aux solutions de planification pour Cat Ba sont les préoccupations des autorités et des travailleurs du tourisme à Hai Phong. Dans le contexte d'un écotourisme pas encore vraiment développé de manière systématique au Vietnam, chaque histoire et expérience internationale peut être une suggestion précieuse pour « l'île perle » du Nord.
Tung Duong
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