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Depuis plus de 30 ans d’existence et de développement, la sous-région du Grand Mékong (GMS) a continuellement promu des projets visant à protéger et à développer le bassin du fleuve Mékong. En particulier, face à l’impact croissant du changement climatique, la coopération est désormais plus urgente.
Centrale solaire au Cambodge |
Tendance au développement vert
Le GMS comprend les pays et territoires situés dans le bassin du Mékong : le Vietnam, le Cambodge, le Laos, la Thaïlande, le Myanmar et les provinces chinoises du Yunnan et du Guangxi. « Rivières sans plastique » est l’un des projets GMS récemment lancés pour promouvoir le renforcement des capacités d’évaluation et de surveillance de la pollution plastique fluviale, ainsi que des approches visant à améliorer la résilience des communautés à la pollution plastique et au changement climatique.
Le projet fournit des stratégies et des outils scientifiques, des solutions innovantes, notamment un plan visant à cartographier les impacts du changement climatique et de la pollution plastique sur les communautés du cours inférieur du Mékong, et à utiliser de nouvelles technologies et de meilleures pratiques pour réduire les impacts du changement climatique et de la pollution plastique.
La Banque asiatique de développement (BAD) finance le projet par l’intermédiaire du Groupe de travail du GMS sur l’environnement. Il s’agit de la continuation des deux phases précédentes du programme environnemental de base du GMS, axé sur six thèmes prioritaires : la résilience au climat et aux catastrophes ; transition bas carbone; paysage intelligent face au climat; durabilité environnementale; technologie verte; Instruments de financement pour un développement à faible émission de carbone et des infrastructures résilientes au changement climatique.
Outre les déchets, la 20e réunion annuelle du Groupe de travail du GMS sur l’agriculture, qui s’est tenue en mai à Siem Reap, au Cambodge, a souligné la nécessité de renforcer la coopération sous-régionale sur les chaînes de valeur agroalimentaires vertes et résilientes au climat et le financement vert des petites et moyennes entreprises agricoles.
Selon les responsables du GMS, les pays du GMS ont un grand potentiel pour produire et commercialiser des produits agricoles verts, sûrs et nutritifs. Il est toutefois crucial de réduire les émissions, le carbone et les déchets de la chaîne de valeur agricole. Le renforcement de la coopération en matière de commerce agricole transfrontalier renforcera davantage la capacité du GMS à devenir un producteur de premier plan de produits agricoles sûrs et écologiques, renforçant ainsi les activités de production et les chaînes de valeur dans la sous-région. En outre, la numérisation des transactions de la chaîne de valeur et le développement de systèmes de traçabilité des produits agricoles sont également importants pour améliorer l’efficacité du commerce transfrontalier.
Diversifier les sources d'énergie
Selon les experts, malgré certains avantages, le GMS aura du mal à se développer de manière durable et efficace s'il construit uniquement des politiques énergétiques de manière indépendante et sans harmonie. Le Centre Stimson pour le développement durable, basé aux États-Unis, a déclaré que les pays du GMS devraient reconsidérer leurs projets d'expansion des barrages hydroélectriques et des centrales à charbon. Alors que le coût des sources d’énergie alternatives, comme l’énergie solaire, diminue rapidement et que la connectivité du réseau régional s’améliore. Il existe actuellement des centaines de grands barrages en construction ou prévus sur le Mékong et ses affluents ainsi que sur d’autres rivières du GMS.
Selon Courtney Weatherby, directrice adjointe de Stimson, si l’énergie solaire était disponible à 6 cents/kWh (environ 1 380 VND/kWh), la construction de certains des barrages les plus dommageables pour l’environnement n’aurait plus aucun sens économique. En outre, investir dans de grands projets de barrages hydroélectriques comporte également des risques politiques et économiques, car les projets peuvent être suspendus à tout moment.
La BAD a lancé des programmes et des projets d’assistance technique pour promouvoir les énergies renouvelables, les carburants propres et l’efficacité énergétique dans le Grand Mékong depuis des décennies. Selon la BAD, l’énergie solaire est une alternative compétitive en termes de coûts dans les zones qui n’ont pas accès au réseau. Les systèmes d’énergie solaire domestiques et communautaires deviennent de plus en plus populaires dans le GMS. Le Cambodge, le Laos et d’autres pays du GMS tentent de réduire leur dépendance aux importations de pétrole et de gaz en promouvant les cultures de biocarburants.
En plus d’accroître les énergies renouvelables, les pays du GMS prévoient de réaliser au moins 10 % d’économies d’efficacité énergétique au cours des 15 à 20 prochaines années, la Thaïlande visant 20 %. La BAD affirme que les énergies renouvelables et l’efficacité énergétique sont les bons choix pour les pays du GMS dans le développement d’une économie verte. C’est aussi le moment où les intérêts nationaux se mêlent aux intérêts régionaux.
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