Lorsque les pluies commencent à s’atténuer dans ma ville natale de la région centrale et que le soleil sec de la fin de l’hiver apparaît, décembre est là. Je suis sorti tranquillement dans la rue. L’odeur du Têt commence à monter fortement.
Début décembre, on cueille les abricotiers pour attendre l'éclosion des bourgeons et des fleurs - Photo : TU LINH
Juste à l'entrée du marché, la vieille vendeuse de bois d'agar est toujours assise là, brûlant de temps en temps un bâton de bois d'agar. L'arôme chaleureux se répand, pénètre profondément dans le cœur, réveillant le mal du pays de ceux qui sont loin. Les tailleurs sont occupés à coudre des vêtements du Têt et à préparer des offrandes votives pour l'anniversaire de la mort du fondateur de la profession de couturier. Décembre est aussi le mois de commémoration des ancêtres de la maçonnerie, de la charpenterie et de la forge... pour témoigner sa gratitude et se souvenir des contributions des prédécesseurs qui ont fondé la profession et souhaiter une carrière fructueuse et prospère. Il ne s’agit pas seulement d’une beauté culturelle qui permet de préserver des valeurs traditionnelles de longue date, mais aussi d’une opportunité pour ceux qui exercent cette profession de s’asseoir à la fin de l’année et de renforcer leur confiance dans la profession qu’ils ont choisie. À l'occasion de l'anniversaire du fondateur de la profession, outre les remerciements et les vœux de bonne santé et de paix, les gens prient également pour une nouvelle année de travail favorable, fluide et favorable et de richesse abondante.
Le long des rues, profitant du soleil, de nombreuses maisons ont repeint leurs clôtures et même peint la base des poteaux électriques devant leurs maisons pour leur donner un aspect frais. Quelque part au loin, un vieux panneau accroché devant la maison avec les mots « réception du polissage des brûle-encens en bronze pour les autels ancestraux », un travail qui n'a lieu qu'en décembre, me rappelle de nombreux vieux souvenirs du Têt. De retour en banlieue, tout le village s'affaire à cueillir des feuilles d'abricotiers pour que les fleurs fleurissent à temps pour le printemps, apportant chance et prospérité au propriétaire. Les sons gazouillis des gens qui parlaient et riaient, préparant le sol pour semer des feuilles de moutarde, de la coriandre et des graines de périlla en attente de germer, résonnaient dans toutes les directions. Le semeur sème à la fois la foi et l’espoir pour un nouveau printemps chaleureux et paisible.
En respirant la forte odeur des oignons et des échalotes séchant au soleil de midi, Même si les cornichons prêts à l'emploi sont largement vendus sur les marchés et les supermarchés pendant le Têt, les femmes d'ici veulent toujours sculpter elles-mêmes de la papaye, du radis, de la carotte, de l'oignon et des échalotes marinées, et les sécher juste assez au soleil pour préparer des plats traditionnels du Têt. Les cornichons doivent être faits à partir de papaye, de carottes, d'oignons et d'échalotes, séchés au soleil, d'un blanc pur et parfumés. La sauce de poisson doit être une bonne sauce de poisson de Cua Viet ou de Cua Tung, cuite avec du sucre candi pour créer un mélange clair de couleur miel pour créer un plat mariné délicieux et croquant qui se marie bien avec le banh chung. Quelques lots de confiture de gingembre maison viennent d'être cuits jusqu'à ce qu'ils soient dorés. Les mères les laissent sécher à l'air libre avant de les conserver pour le Têt. Ils dégagent un arôme chaud et plein qui fait tourner la tête de nombreux inconnus et les regarde avec enthousiasme.
Ma ville est petite et jeune, mais elle accueille également de nombreuses personnes venues d'autres localités pour travailler et vivre, donc chaque décembre, elles sont occupées à préparer leur retour chez elles pour le Têt. Après le douzième mois lunaire, nous nous réunissons et après le premier mois lunaire, nous nous disons au revoir à contrecœur, promettant de nous réunir à nouveau dans un nouveau printemps plein de prospérité. Le Têt consiste à revenir à ses racines, à retourner dans son ancienne maison et à manger un délicieux repas préparé par sa mère pour apporter paix et réconfort à son cœur. Mes amis qui vivent loin ont les moyens de rentrer chez eux à tout moment de l’année mais attendent toujours avec impatience le mois de décembre pour retrouver leur famille.
À la nuit tombée, les lumières des villages fleuris d'An Lac, Dong Giang et Dong Thanh, de l'autre côté de la rivière Hieu, scintillent, illuminant un coin de la jeune ville. Cela fait plus de la moitié de ma vie, mais chaque fois que décembre arrive, je me sens comme un enfant qui a été loin de chez lui pendant longtemps, attendant avec anxiété le Têt, cherchant le Têt du ciel et de la terre, le Têt de mon cœur. Et j'aime toujours les vacances du Têt qui traversent la vie.
Sagesse
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