Le procureur Aly Benjamin Coulibaly du parquet de la ville de Ouahigouya (province du Yatenga, Burkina Faso) a indiqué le 25 février que les attaques ont visé une mosquée à l'est et une église catholique au nord du pays, faisant des dizaines de morts.
Un soldat patrouille à Ouahigouya, dans l'est du Burkina Faso, près du lieu des attaques et des exécutions des militants - Photo : AFP
Aly Benjamin Coulibaly a déclaré avoir reçu des informations faisant état d'attaques contre les villages de Komsilga, Nodin et Soroe dans la province du Yatenga, avec un chiffre provisoire d'« environ 170 personnes exécutées ». De plus, de nombreuses autres personnes ont été blessées et des biens ont été endommagés.
Le procureur Coulibaly a ajouté que son bureau avait ordonné une enquête sur les massacres et a appelé le public à fournir des informations. Les survivants de l'attaque ont déclaré que des dizaines de femmes et d'enfants figuraient parmi les victimes.
Il n'était pas clair si les attaques étaient distinctes des meurtres qui ont eu lieu le même jour dans une mosquée de la communauté rurale de Natiaboani et dans une église du village d'Essakane il y a six jours, selon des sources de sécurité locales.
Les autorités du Burkina Faso n'ont pas encore publié de bilan officiel des victimes des attaques, mais un haut responsable de l'église a déclaré à l'époque qu'au moins 15 civils avaient été tués à Essakane.
Le Burkina Faso est aux prises avec une insurrection djihadiste menée par des militants liés à Al-Qaïda et au groupe État islamique (EI). Ces groupes affluent au Burkina Faso depuis le Mali voisin depuis 2015.
Les violences ont tué près de 20 000 personnes et déplacé plus de 2 millions de personnes au Burkina Faso, l'un des pays les plus pauvres du monde situé au Sahel, une région troublée de l'Afrique de l'Ouest.
La colère face à l’incapacité de l’État à mettre fin aux troubles a joué un rôle majeur dans deux coups d’État militaires au Burkina Faso en 2022. Le président actuel, Ibrahim Traoré, a fait de la lutte contre les groupes rebelles une priorité.
Plusieurs attaques ont eu lieu le 25 février, visant notamment une unité de l'armée à Tankoulou, dans l'est du Burkina Faso, un bataillon de réaction rapide à Kongoussi, dans le nord, et des soldats dans la région de Ouahigouya, dans le nord du pays.
En réponse, l’armée et des membres des Volontaires pour la Défense de la Patrie (VDP), une force civile soutenant l’armée burkinabè, ont lancé des opérations qui ont « neutralisé des centaines de terroristes ».
Nguyen Khanh (selon Guardian, France 24)
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