La Grèce confrontée à une vague de chaleur historique

La Grèce a prévenu qu'elle connaîtrait son week-end de juillet le plus chaud depuis 50 ans, avec des températures attendues dépassant les 40°C.

Les responsables météorologiques grecs ont averti le 22 juillet que la vague de chaleur dans le pays allait probablement durer encore plusieurs jours, même si le phénomène météorologique extrême est désormais entré dans son 11e jour.

"Les données montrent que la vague de chaleur durera environ 16 à 17 jours en Grèce. C'est un phénomène sans précédent dans notre pays", a déclaré à ERT Kostas Lagouvardos, directeur de recherche de l'Observatoire météorologique national.

La dernière fois que la Grèce a enregistré une vague de chaleur prolongée, c'était en 1987, lorsque les températures ont dépassé 39°C pendant 11 jours.

Les autorités nationales du sud de l’Europe conseillent à la population de rester à l’abri du soleil pendant les périodes de chaleur. De nombreux sites touristiques populaires, dont l'Acropole d'Athènes, sont fermés pendant les heures les plus chaudes de la journée.

"Ce week-end, la Grèce pourrait enregistrer sa température de juillet la plus élevée depuis 50 ans", a déclaré le météorologue Panagiotis Giannopoulos.

Des touristes reçoivent de l'eau froide d'un véhicule de la Croix-Rouge grecque à Athènes le 20 juillet. Photo : AFP — Des touristes reçoivent de l'eau froide d'un véhicule de la Croix-Rouge grecque à Athènes le 20 juillet. Photo : *AFP*

L'agence météorologique nationale a annoncé que les températures de l'eau de mer étaient de 2 à 3°C supérieures à la normale. La station météorologique d'Akrotiri a enregistré une température de 42,6°C le 21 juillet et a averti que les températures continueraient d'augmenter. Akrotiri pourrait atteindre 44°C le 23 juillet, tandis que la région centrale de la Thessalie pourrait enregistrer des températures de 45°C.

La Grèce compte 79 incendies de forêt qui font rage simultanément dans tout le pays. Les responsables gouvernementaux ont déclaré qu'un avertissement d'incendie de forêt resterait en vigueur tout au long du week-end. Un incendie sur l'île de Rhodes a forcé des dizaines d'habitants à abandonner leurs maisons et à évacuer vers des lieux sûrs. Les pompiers slovaques ont été mobilisés pour soutenir leurs collègues sur l'île.

De nombreux endroits de l’hémisphère nord ont souffert d’une chaleur extrême ces derniers jours. Les experts affirment que les phénomènes météorologiques extrêmes deviennent plus graves et plus fréquents en raison du changement climatique, alimenté par les émissions de gaz à effet de serre provenant de l’utilisation de combustibles fossiles.

Gavin Schmidt, expert climatique à la National Aeronautics and Space Administration (NASA), a prévenu que ce mois de juillet serait le mois le plus chaud de l'histoire du monde, non seulement depuis que les pays ont commencé à tenir des registres, « mais aussi depuis des centaines et des milliers d'années ».

Il a soutenu que le phénomène El Niño, qui se produit lorsque la température de la mer augmente dans le centre et l'est de l'océan Pacifique, n'est pas la seule cause de la chaleur de cette année. Le phénomène El Niño vient juste de commencer et il faudra théoriquement plusieurs mois avant qu’il ait un effet important.

Schmidt a averti que les épisodes de chaleur extrême deviendront plus fréquents et dureront plus longtemps à l'avenir, car les humains « continuent de libérer des gaz à effet de serre dans l'atmosphère ».

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