Dans une déclaration conjointe, la CEDEAO a donné une semaine au gouvernement militaire du Niger pour renoncer au pouvoir et libérer et réintégrer immédiatement M. Bazoum, détenu depuis le 26 juillet.
Le président nigérien Mohamed Bazoum a été destitué quelques heures après avoir été détenu au palais présidentiel. (Source : Bloomberg) |
Dans un communiqué conjoint publié à l'issue du sommet d'urgence de la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (Cedeao) le 30 juillet dans la capitale Abuja (Nigeria), la Cedeao a donné une semaine au gouvernement militaire du Niger pour abandonner le pouvoir, libérer immédiatement et réintégrer M. Bazoum, détenu depuis le 26 juillet.
Le communiqué précise qu'en cas de non-satisfaction des demandes dans un délai d'une semaine, la CEDEAO appliquera toutes les mesures nécessaires, y compris la force, pour rétablir l'ordre constitutionnel au Niger. En cas d’intervention militaire, les chefs d’état-major militaires de la CEDEAO se réuniront immédiatement.
L'organisation a également annoncé l'imposition de sanctions financières au Niger, gelant toutes les transactions financières et commerciales entre les pays de la CEDEAO et le Niger. Dans la déclaration, les dirigeants ouest-africains ont également condamné certaines forces étrangères pour avoir aidé le coup d'État dans le pays.
Le 26 juillet, des soldats au Niger ont renversé le président démocratiquement élu Bazoum et l’ont détenu au palais présidentiel, fermant la frontière et décrétant un couvre-feu national. Le 28 juillet, le général Abdourahamane Tchiani, chef de la Garde présidentielle depuis 2011, s'est déclaré nouveau dirigeant de cette nation africaine instable et a averti que toute intervention militaire étrangère conduirait au chaos.
Les responsables militaires du Niger se sont prononcés contre toute intervention armée dans le pays, alors que les dirigeants ouest-africains se sont réunis dans la capitale nigériane Abuja pour discuter des mesures visant à faire pression sur l'armée nigériane afin de rétablir l'ordre constitutionnel.
Les chefs d'Etat de la CEDEAO, qui compte 15 membres, et de l'Union économique et monétaire ouest-africaine, qui compte huit pays, pourraient expulser le Niger de ces organisations, rompre les liens de Niamey avec la banque centrale régionale et les marchés financiers, et fermer ses frontières.
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