L'ancien président américain Donald Trump lors d'un événement de campagne (Photo : AFP).
Les présidents qui n’ont fait qu’un seul mandat ne réussissent presque jamais les primaires des élections suivantes, et encore moins remportent des victoires éclatantes pour démontrer leur pouvoir au sein du Parti républicain.
Et pourtant, c’est exactement ce que fait M. Trump. En remportant 50 % des voix et en réalisant la plus grande victoire de l’histoire des primaires de type caucus, M. Trump est en passe de devenir le troisième candidat républicain consécutif. Sa victoire montre que huit ans après son accession à la présidence des États-Unis en 2016, le Parti républicain est toujours bien « son parti ».
« Le grand soir arrive en novembre, quand nous reprendrons notre pays », a déclaré M. Trump lors de sa première véritable fête de victoire depuis son élection en 2016. Une foule portant des casquettes MAGA l'a accueilli en scandant « Trump, Trump, Trump » sous deux écrans géants affichant « Trump gagne l'Iowa ! »
Mais le retour de l’ancien président est encore plus surprenant pour une autre raison. Il a gagné malgré 91 accusations criminelles et d’autres embrouilles juridiques qui menaçaient sa liberté et ses biens. Plus récemment, il a comparu devant le tribunal de Manhattan le matin du 16 janvier pour l'ouverture d'un procès en diffamation impliquant l'écrivain E. Jean Carroll.
Les résultats des primaires de l'Iowa du 15 janvier soulèvent également de grandes questions pour les adversaires de M. Trump. Le gouverneur de Floride, Ron DeSantis, a pris la deuxième place, devançant de justesse l'ancien gouverneur de Caroline du Sud, Nikki Haley. Le résultat ne donne pas beaucoup d’espoir à M. DeSantis de remporter la nomination, mais il pourrait au moins lui donner une raison de poursuivre sa campagne.
Mme Haley a terminé troisième, mais elle se concentre surtout sur les primaires du New Hampshire de la semaine prochaine, espérant que les républicains modérés l'aideront à remporter une victoire rapide sur M. Trump. Mais la carte électorale de l’Iowa illustre également la tâche difficile à laquelle elle est confrontée. Dans les zones rurales, où vivent la plupart des républicains, elle a fait peu d’impression.
Bien qu’il existe un nombre important de républicains qui ne soutiennent pas M. Trump et qui pourraient constituer une opportunité pour Mme Haley et M. DeSantis, il n’est pas certain que ce segment de l’électorat soit suffisamment important pour vaincre l’ancien président, même si l’un d’entre eux pouvait devenir la seule alternative à M. Trump.
Bien que M. Trump ait semblé modéré envers ses adversaires dans son discours de victoire, sa campagne visera principalement à accroître la pression pour les forcer à quitter la course, à partir de laquelle il pourra concentrer son soutien pour affronter le candidat démocrate, le président sortant Joe Biden.
L’Iowa n’est qu’un des États en cours de nomination. Les votes dans les caucus représentent un faible pourcentage de la population de l’État. Mais l’influence de M. Trump auprès des électeurs ruraux de l’État reflète son soutien dans les banlieues à travers le pays. Les sondages montrent que sa victoire ici pourrait être reproduite dans la plupart des bastions républicains à travers le pays.
Sauf événement imprévu, la domination de M. Trump dans l’Iowa montre à quel point il sera difficile pour l’un de ses rivaux restants de l’empêcher de décrocher l’investiture républicaine.
Les sondages récents montrent également qu’il est très compétitif, devançant même M. Biden dans certains États clés qui décideront de l’issue des élections.
Comment se déroule l’élection primaire présidentielle américaine ?
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