La directrice générale du Fonds monétaire international (FMI), Kristalina Georgieva, a averti les gouvernements de l'Union européenne (UE) de rejeter les appels à un soutien financier accru de la part des agriculteurs protestataires à travers le continent afin d'éviter des regrets.
Des agriculteurs d'Allemagne, de France, d'Italie, de Belgique et de Grèce ont organisé plusieurs manifestations, dans le but d'obtenir des concessions de la part des dirigeants européens avant les prochaines élections. Selon Reuters, Mme Georgieva s'est exprimée lors d'une conférence de presse au bureau du FMI à Washington, déclarant que sur le plan humain, elle comprenait que les agriculteurs soient confrontés à davantage de difficultés, mais si cette mentalité persistait et poussait les gouvernements dans leurs retranchements, leur faisant sentir qu'ils ne pouvaient pas faire ce qui était nécessaire pour renforcer l'économie, ils pourraient le regretter plus tard.
Des milliers d'agriculteurs de toute l'Europe ont manifesté à Bruxelles le 1er février lors d'une réunion entre le président français Emmanuel Macron et la présidente de la Commission européenne (CE) Ursula von der Leyen sur « l'avenir de l'agriculture européenne ». Après la réunion, M. Macron a déclaré aux journalistes que la France avait convaincu l'UE d'« imposer des réglementations plus strictes » sur les importations de céréales et de volaille, y compris en provenance d'Ukraine.
L’IFM et de nombreuses autres institutions financières mondiales s’opposent depuis longtemps aux subventions excessives dans de nombreux secteurs, y compris l’agriculture, car cela créerait une concurrence déloyale. Après une période de calme relatif, la question des subventions agricoles s’intensifie dans de nombreuses régions du monde, y compris dans l’UE. Les agriculteurs de l’UE affirment être sous-payés et étouffés par des réglementations environnementales excessives et par la concurrence d’importations moins chères. Les agriculteurs affirment que les efforts déployés par les gouvernements et les détaillants pour freiner l’inflation alimentaire ont laissé de nombreux producteurs incapables de couvrir les coûts élevés de l’énergie, des engrais et du transport.
Dans le même ordre d’idées, le FMI a abaissé ses prévisions de croissance pour la zone euro, à seulement 0,9 % en 2024, soit 0,3 % de moins que les prévisions d’octobre.
HUY QUOC
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