L'Egypte envisage de reconstruire Gaza sans le Hamas

L'Égypte travaille avec la Banque mondiale pour préparer une alternative au projet du président américain Donald Trump de transformer la bande de Gaza en une « Riviera du Moyen-Orient » détenue par Washington.

Le Guardian rapporte que le Hamas sera officiellement retiré de l'administration et du contrôle de la reconstruction de ce territoire dans le cadre du plan égyptien. Le processus de reconstruction sera temporairement confié à un comité d'assistance sociale pour contrôle.

Les États arabes, dont les Émirats arabes unis (EAU) et le Qatar, préparent des offres financières pour financer la reconstruction, sur la base du principe que les Palestiniens ont le droit de rester à Gaza et ne sont pas obligés de se déplacer temporairement ou définitivement. La reconstruction prendra de trois à cinq ans.

Le bloc arabe tente de remplacer le plan américain sur Gaza

Les observateurs s'attendent désormais à ce que le comité proposé dans le plan égyptien comprenne des technocrates indépendants et des représentants de la société civile et des syndicats, afin de garantir qu'aucune faction ne contrôle ou ne domine la bande de Gaza, selon The Guardian. Cependant, le futur statut militaire du Hamas à Gaza reste non résolu, ce qui pourrait constituer un obstacle à l’approbation du plan par Israël.

Les dirigeants arabes devraient discuter des alternatives au plan de Trump pour Gaza lors d'un sommet arabe qui se tiendra à Riyad, en Arabie saoudite, le 27 février.

Des Palestiniens marchent au milieu de la dévastation à Jabaliya, dans la bande de Gaza, le 11 février 2025

Jusqu’à présent, l’Arabie saoudite n’a pas officiellement appelé à exclure le Hamas de la reconstruction ou de la gouvernance de Gaza. Cependant, le conseiller principal des Émirats arabes unis aux affaires étrangères, Anwar Gargash, a soutenu un récent appel du secrétaire général de la Ligue arabe, Ahmed Aboul Gheit, selon lequel il serait « approprié et raisonnable » que le Hamas quitte l'administration de Gaza.

« Les intérêts du peuple palestinien doivent passer avant ceux du Hamas, en particulier compte tenu des appels à relocaliser les Palestiniens de Gaza et du conflit qui a dévasté la bande de Gaza, son tissu social et sa population à la suite des décisions du groupe », a déclaré M. Aboul Gheit.

M. Gheit a déclaré que la proposition du président Trump de relocaliser environ 2 millions de Palestiniens de Gaza pousserait la région dans un cycle de crise avec un impact néfaste sur la paix et la stabilité. L'Égypte et la Jordanie ont rapidement rejeté l'idée de M. Trump, affirmant que la proposition de la Maison Blanche signifierait détruire la cause palestinienne.

Tout en affirmant que les États-Unis n'excluent pas une alternative au plan de M. Trump, le secrétaire d'État américain Marco Rubio a néanmoins souligné que : « Tout plan qui laisse une place au Hamas dans la bande de Gaza sera un problème, car Israël ne le tolérera pas, donc tout reviendra à la ligne de départ. »

Source : https://thanhnien.vn/ai-cap-co-ke-hoach-tai-thiet-gaza-ma-khong-co-hamas-185250217101001308.htm