Poste frontière de Storskog à la frontière entre la Norvège et la Russie (Photo : AFP).
La chaîne norvégienne TV2 a cité le Premier ministre norvégien Jonas Gahr Store le 22 novembre, déclarant que la Norvège pourrait « suivre les traces de la Finlande » et fermer sa frontière terrestre avec la Russie « si nécessaire ».
Le même jour, le ministre estonien de l'Intérieur, Lauri Laanemets, a accusé la Russie de mener « une offensive coordonnée » pour repousser les migrants vers la frontière, et a déclaré que l'Estonie était prête à fermer les postes frontières si « la pression migratoire de la Russie s'intensifie », a rapporté Reuters.
« Malheureusement, de nombreux signes indiquent que les autorités frontalières russes et d'autres agences sont impliquées. Franchement, la pression migratoire actuelle aux frontières orientales de l'Europe relève d'une offensive coordonnée », a averti le ministre Laanemets.
Lors d'une conférence de presse, le Premier ministre norvégien a déclaré que le gouvernement surveillait de près la situation aux postes frontières en Finlande et en Estonie.
Le seul poste frontière terrestre légal entre la Norvège et la Russie s'appelle Storskog et se situe à l'extrême nord-est de la Norvège.
Carte de la Russie (Photo : TRT).
La Finlande avait annoncé le 22 novembre qu'elle fermerait tous les postes-frontières, à l'exception du poste-frontière le plus au nord avec la Russie, en raison du nombre croissant de demandeurs d'asile.
La décision de la Finlande devrait entrer en vigueur le 24 novembre. Helsinki accuse la Russie d'avoir orchestré l'afflux de migrants en représailles à l'adhésion de la Finlande à l'OTAN, ce que Moscou nie.
Selon les gardes-frontières finlandais, environ 600 migrants sans papiers sont arrivés dans le pays en novembre, contre quelques dizaines les mois précédents. Ces migrants sont des étrangers transitant par la Russie en provenance de pays tiers tels que l’Irak, la Syrie, la Turquie et la Somalie.
Le ministre finlandais de la Défense, Antti Hakkanen, a décrit la fermeture de la frontière comme « un message clair adressé à la Russie », qui, selon lui, utilise les migrants pour « accélérer la crise migratoire en Europe et déstabiliser son unité ».
La Finlande partage une frontière de 1 340 km de long avec la Russie. Les relations entre la Russie et la Finlande se sont considérablement détériorées depuis le début du conflit en Ukraine en février 2022.
La Finlande est devenue membre de l’OTAN cet été. Cette décision témoigne des préoccupations croissantes de la Finlande concernant sa sécurité nationale après le lancement par la Russie d'une campagne militaire en Ukraine.
La porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, Maria Zakharova, a déclaré que Moscou était prêt à dialoguer avec Helsinki sur la situation frontalière après que la Finlande a décidé de fermer ses postes frontaliers.
Mme Zakharova a également mentionné qu'Helsinki avait pris des décisions sur la situation à la frontière « sans consulter les gardes-frontières russes ni aucun contact avec la partie russe par quelque canal que ce soit ».
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