
Selon le gouvernement américain, la nouvelle politique fiscale vise à limiter le déficit commercial du pays, à promouvoir la production nationale et à réduire la dépendance aux approvisionnements étrangers. Cette initiative a toutefois rencontré une vive opposition de la part des régions, des pays, des territoires et de nombreuses entreprises.
En tant que l'une des parties les plus touchées par les nouveaux tarifs douaniers américains, l'Union européenne (UE) a fermement condamné cette décision, affirmant que la décision de Washington est « unilatérale et préjudiciable » au commerce mondial. Selon le New York Post, la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a annoncé que l'UE prendrait des contre-mesures appropriées.
L'UE envisage actuellement d'imposer des contre-mesures, notamment une augmentation des droits de douane de rétorsion pouvant atteindre 26 milliards d'euros sur les importations en provenance des États-Unis, ciblant en particulier des secteurs clés tels que : la technologie (les grandes entreprises technologiques américaines telles qu'Apple, Google et Microsoft), les produits agricoles (augmentation des droits de douane sur le soja, le maïs et les produits carnés), les produits de luxe (voitures et whisky).
Le président français Emmanuel Macron a même appelé les grandes entreprises européennes à « suspendre leurs investissements aux États-Unis » afin de faire pression sur la Maison Blanche.
De même, la Chine, l’une des principales cibles des nouveaux tarifs douaniers, a réagi avec force. Pékin a déclaré qu'il n'acceptait pas l'imposition américaine et qu'il prendrait des mesures de rétorsion appropriées.
Les mesures envisagées par la Chine comprennent : l’augmentation des droits de douane à 54 % sur les voitures et les semi-conducteurs importés des États-Unis ; restreindre les exportations de terres rares, une matière première essentielle dans la fabrication de haute technologie ; renforcer la réglementation sur les entreprises américaines opérant en Chine, en particulier dans les secteurs financier et technologique…
Le ministère chinois du Commerce a souligné que si les États-Unis ne retiraient pas les nouvelles politiques fiscales, ils appliqueraient ces mesures au deuxième trimestre 2025.
Le Japon et la Corée du Sud, bien que deux alliés importants des États-Unis en Asie, s’opposent également fermement à la nouvelle politique fiscale. Tokyo a qualifié cette décision d'« injuste et extrêmement regrettable » et pourrait imposer des droits de douane en représailles sur les produits aérospatiaux et technologiques américains. Pendant ce temps, la Corée du Sud pourrait restreindre les importations de gaz naturel et de pétrole brut en provenance des États-Unis et intenter une action en justice contre le pays auprès de l’Organisation mondiale du commerce (OMC).
Même en Amérique du Nord, le Canada et le Mexique – deux partenaires importants des États-Unis dans l’accord commercial USMCA – sont également gravement touchés par la nouvelle politique fiscale du président Donald Trump. Le Canada pourrait imposer des tarifs douaniers sur les produits laitiers, l’aluminium, l’acier et le bois d’œuvre américains.
Selon le Times, le premier ministre Mark Carney s’est engagé à protéger les droits des travailleurs canadiens et était prêt à prendre des contre-mesures en matière de commerce. Le Mexique pourrait imposer des droits de douane élevés sur le maïs, le bœuf et les biens de consommation américains. En Amérique du Sud, le Brésil vient d’adopter une loi lui permettant de riposter aux tarifs douaniers imposés par les États-Unis.
Les mesures de rétorsion prises par certains pays ont suscité des inquiétudes quant à une guerre commerciale à grande échelle. Le risque est élevé lorsque, en plus de la nouvelle vague de taxes, le gouvernement américain a en réalité imposé de nombreux types de taxes sur certains articles, comme une taxe de 25 % sur les voitures et les petits camions à partir de 0h00 le 3 avril (heure locale), soit 10 fois plus élevée qu'auparavant.
Les économistes avertissent qu’une fois que les contre-mesures seront hors de contrôle, l’inflation pourrait monter en flèche à mesure que les biens importés deviendront plus chers ; Les chaînes d’approvisionnement mondiales sont perturbées, ce qui affecte les entreprises manufacturières ; La chute des marchés boursiers a eu un impact profond sur de nombreux secteurs…
Dans l’ensemble, tout en laissant une issue de négociation ouverte à toutes les parties, la nouvelle politique fiscale du président Donald Trump en 2025 accroît clairement les tensions commerciales mondiales, car de nombreux pays sont prêts à riposter avec force.
Dans ce contexte, le risque d’une guerre commerciale à grande échelle est de plus en plus présent, ce qui pourrait avoir un impact négatif sur l’économie mondiale dans un avenir proche. Sans dialogue ni concessions, la situation pourrait continuer à s’aggraver et avoir des effets à long terme sur les relations économiques internationales.
(Selon NBC News, The Guardian)
Source : https://hanoimoi.vn/nhieu-nuoc-tra-dua-thue-quan-moi-cua-my-gia-tang-cang-thang-thuong-mai-toan-cau-697969.html
Comment (0)