Le ministre des Affaires étrangères Lavrov a déclaré que l'OTAN ne voulait pas que le conflit en Ukraine se termine, mais qu'elle continuait à mener une guerre hybride avec la Russie et que Moscou était prêt à y faire face.
« Si l'OTAN déclare une fois de plus, par la voix de son secrétaire général Jens Stoltenberg, qu'elle s'oppose au gel du conflit en Ukraine, alors elle veut se battre. Qu'elle se batte, nous y sommes prêts », a déclaré le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, lors d'une conférence de presse le 20 juin.
Les commentaires de M. Lavrov interviennent après que le secrétaire général de l'OTAN a déclaré dans une interview au journal allemand Welt le 18 juin que « la paix ne signifie pas geler les conflits et accepter les accords proposés par la Russie ». Selon lui, seule l’Ukraine peut déterminer des conditions acceptables.
Stoltenberg a souligné que l'OTAN n'était pas impliquée dans le conflit, mais que l'alliance soutenait l'Ukraine. Il a également exhorté les membres de l’OTAN à renforcer leurs capacités de défense pour se protéger.
Dans le même temps, le ministre des Affaires étrangères Lavrov a souligné que l’Occident menait une guerre hybride contre la Russie. La guerre hybride est un terme utilisé pour décrire une guerre multimédia et sur plusieurs fronts, allant de la politique à l'armée en passant par les cyberattaques, pour atteindre des objectifs sans être blâmé ou contre-attaqué.
« Ils prétendent ne pas faire la guerre à la Russie, mais c'est pourtant exactement ce qu'ils font. Ils admettent que le conflit aurait pris fin s'ils n'avaient pas fourni d'armes, de renseignements, d'informations satellitaires, ni fixé d'objectifs aux autorités ukrainiennes. C'est un aveu de leur implication directe dans une guerre hybride contre la Russie ; on pourrait même dire qu'ils sont réellement impliqués dans la guerre », a commenté Lavrov.
« Nous comprenons depuis longtemps les objectifs de l'OTAN concernant la situation en Ukraine », a ajouté le ministre russe des Affaires étrangères.
Le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov visite l'Université slave russo-tadjike de Douchanbé, au Tadjikistan, le 6 juin. Photo : AFP
La Russie accuse depuis longtemps les États-Unis et leurs alliés de l’OTAN d’armer l’Ukraine, en utilisant Kiev pour provoquer un conflit avec Moscou. Le président russe Vladimir Poutine a décrit le conflit en Ukraine comme une confrontation entre les forces russes et « l'ensemble de l'appareil militaire occidental ».
Selon le ministre russe des Affaires étrangères, certains dirigeants occidentaux commencent à « se réveiller » sur la nature du conflit, mais l'Ukraine continue d'exiger le transfert d'armes. Le ministre ukrainien des Affaires étrangères, Dmitri Kouleba, a déclaré le 19 août que peu importe la quantité d'armes envoyées par l'Occident, cela ne suffira pas si Kiev ne parvient pas à gagner.
L'OTAN envisage d'adopter des plans visant à stimuler la production de l'industrie de la défense lors d'un sommet en juillet en Lituanie. L'Union européenne (UE), qui compte 22 membres de l'OTAN, prévoit également de fournir un million d'obus d'artillerie à l'Ukraine et de renforcer son industrie de défense.
Cependant, de nombreux responsables occidentaux avertissent que l’OTAN et l’UE multiplient leurs efforts, risquant d’accroître la pression sur les groupes de l’industrie de la défense déjà sous pression pour sécuriser leurs approvisionnements.
La situation de la guerre entre la Russie et l'Ukraine. Graphiques : WP
Huyen Le (Selon RT, AFP )
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