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Selon l'Hindustan Times, le ministre en chef du Kerala, Pinarayi Vijayan, vient d'annoncer que 36 échantillons prélevés sur des chauves-souris dans l'État du Kerala se sont révélés négatifs pour le virus Nipah. C'est dans cette zone que le dangereux virus Nipah sévit depuis plus d'une semaine.
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| Des professionnels de santé en Inde prélèvent des échantillons sur des chauves-souris |
Le Kerala a jusqu'à présent signalé six cas d'infection par le virus Nipah, dont deux sont décédés et quatre sont sous traitement. Le Kerala n'a enregistré aucun nouveau cas au cours des dernières 24 heures, avec des dizaines d'échantillons de personnes présentant des symptômes à haut risque testés négatifs. Ces résultats suggèrent que la menace du virus a diminué. Toutefois, les responsables de l’État du Kerala restent vigilants face à l’épidémie de cette souche virale.
Selon la responsable du département de la santé de l'État du Kerala, Veena George, neuf États (dont le Kerala) présentent un risque élevé d'infection par le virus Nipah. Six cas d’infection par le virus Nipah dans l’État du Kerala ont été identifiés comme étant du génotype indien, ou génotype I, une souche similaire à la souche trouvée au Bangladesh. Il existe deux souches du virus Nipah, l’une provenant de Malaisie et l’autre du Bangladesh.
À ce jour, il n’existe aucun vaccin pour prévenir ou guérir l’infection par le virus Nipah. La maladie a un taux de mortalité pouvant atteindre environ 70 %. Des scientifiques de l'Institut national de virologie indien ont identifié le virus Nipah pour la première fois chez des chauves-souris dans l'État du Maharashtra. Ce virus est communément présent chez les chauves-souris et les rats et est classé par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) comme l’un des virus les plus dangereux au monde.
Auparavant, l’Inde avait enregistré quatre épidémies du virus Nipah en 2018, 2019 dans l’État du Kerala et en 2001, 2007 dans l’État du Bengale occidental. Le virus Nipah s’est également déclaré en 1998 en Malaisie et à Singapour, tuant plus de 100 personnes et en infectant près de 300. Depuis lors, le virus Nipah s’est propagé, avec un taux de mortalité allant de 72 % à 86 %. Les données de l’OMS montrent qu’entre 1998 et 2015, plus de 600 cas d’infection par le virus Nipah chez l’homme ont été enregistrés. Le Kerala est l'un des endroits au monde où le risque d'épidémies de virus transmis par les chauves-souris, comme celui de Nipah, est le plus élevé.
La récente augmentation des infections au virus Nipah a suscité des inquiétudes au sein de l’OMS quant à l’apparition d’une pandémie similaire à celle du Covid-19. L'OMS a classé le virus Nipah parmi les 16 agents pathogènes nécessitant une recherche et un développement prioritaires, en raison de sa capacité à provoquer des épidémies, aux côtés de virus tels que les virus Marburg et Ebola, la fièvre hémorragique de Crimée-Congo, la fièvre de Lassa...
Selon les scientifiques, ce qui est important n’est pas le virus Nipah, ni aucun autre virus pathogène, mais la capacité humaine à le prévenir et à y faire face. La meilleure façon de prévenir l’infection par le virus Nipah est de minimiser le contact direct avec les animaux potentiellement infectés, de laver les fruits et les légumes et de peler les fruits avant de les manger. Les Centres pour le contrôle et la prévention des maladies (CDC) des États-Unis recommandent aux personnes vivant dans des zones où des épidémies se produisent de se laver fréquemment les mains avec de l’eau et du savon et d’éviter tout contact avec les fluides corporels ou le sang des personnes infectées.
Selon le CDC, le virus Nipah peut être transmis directement aux humains par contact avec les fluides corporels de chauves-souris et de porcs infectés. Plusieurs autres cas de transmission interhumaine ont été signalés. Les symptômes de l’infection par le virus Nipah comprennent de la fièvre, des maux de tête, de la somnolence, de la désorientation, de la confusion mentale et du coma, qui peuvent entraîner la mort.
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