(CLO) La nouvelle alliance rebelle dirigée par Hayat Tahrir al-Sham (HTS) a pris le contrôle de la majeure partie d'Alep, l'une des plus grandes villes de Syrie.
Les combattants de l'opposition syrienne, dirigés par HTS, ont pris d'assaut la ville d'Alep et avancé vers le sud en direction de Hama, quelques jours seulement après avoir lancé une offensive surprise qui pourrait marquer une nouvelle phase dans la guerre syrienne qui dure depuis 13 ans.
Le 30 novembre, l'armée syrienne a annoncé un « retrait temporaire » d'Alep, la deuxième plus grande ville de Syrie, et a déclaré qu'elle se regrouperait pour préparer des renforts et une contre-attaque.
L'armée du président Bachar al-Assad contrôle Alep depuis 2016 avec le soutien de l'Iran et de la Russie. Actuellement, quatre principaux groupes se disputent le contrôle du territoire en Syrie, notamment :
Forces gouvernementales syriennes : L’armée syrienne ainsi que les Forces de défense nationale, un groupe paramilitaire pro-gouvernemental.
Forces démocratiques syriennes (FDS) : un groupe dirigé par les Kurdes et soutenu par les États-Unis qui contrôle certaines parties de l'est de la Syrie.
HTS et les groupes rebelles alliés : HTS est une nouvelle version du Front al-Nosra, qui a prêté allégeance à Al-Qaïda avant de rompre les liens en 2016.
Turquie et forces rebelles alliées à la Turquie : les forces soutenues par la Turquie, telles que l’Armée nationale syrienne, combattent dans le nord de la Syrie.
Progression de l'attaque
Le 27 novembre, alors que le cessez-le-feu entre Israël et le Liban était en vigueur, des combattants de l'opposition syrienne dirigés par HTS ont lancé une attaque depuis la province d'Idlib, dans le nord-ouest de la Syrie. HTS a déclaré que ces attaques étaient des représailles aux récentes attaques de l'armée syrienne contre les villes d'Idlib, telles qu'Ariha et Sarmada, qui ont tué de nombreux civils, dont des enfants, et pour empêcher de futures attaques contre les bastions rebelles.
L'offensive marque la première opération majeure contre les forces du président Assad depuis qu'un cessez-le-feu à Idlib a été négocié en 2020 par le président turc Recep Tayyip Erdogan et le président russe Vladimir Poutine.
Dans la soirée du 27 novembre, les combattants de l’opposition avaient capturé au moins 19 villes et villages aux forces pro-gouvernementales, y compris des sites militaires, alors qu’ils avançaient dans la province occidentale d’Alep. L'armée syrienne a réagi en bombardant les zones contrôlées par les rebelles, tandis que l'armée de l'air russe a mené des frappes aériennes.
Le 28 novembre, les rebelles avaient conquis davantage de territoire et expulsé les forces gouvernementales des villages de l'est d'Idlib, puis ont commencé à avancer vers l'autoroute M5, une route stratégique menant à la capitale Damas, à environ 300 kilomètres.
Selon des groupes de surveillance, le 29 novembre, les forces de l'opposition étaient entrées dans plusieurs zones de la ville d'Alep, après avoir fait exploser deux voitures piégées et combattu avec les forces gouvernementales dans la partie ouest de la ville. La télévision d'État syrienne a déclaré que la Russie avait fourni un soutien aérien à l'armée syrienne.
Le 30 novembre, des images et des vidéos circulant en ligne montraient des combattants rebelles posant pour des photos à côté de la citadelle d’Alep alors qu’ils entraient dans la ville. Après avoir pris Alep, les forces de l’opposition ont continué à avancer vers le sud, bien que les rapports soient contradictoires quant à savoir si elles avaient atteint la ville de Hama.
Les groupes d’opposition affirment que leur offensive vise à étendre les zones de sécurité et à permettre aux personnes déplacées d’Idlib de rentrer chez elles dans les territoires nouvellement « libérés ».
Hoai Phuong (selon AJ)
Source : https://www.congluan.vn/ban-do-noi-chien-chia-nam-xe-bay-o-syria-post323820.html
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